[Oldies test] 1944 - The Loop Master

1944 – The Loop Master



Créateur & Editeur: Capcom & 8ing
Genre: Shoot Them up vertical, 1-2 Joueur (s)
Format : Arcade, carte CPS 2
Année : 2000



Il est bon de rester dans une période de jeux vidéo qu’on apprécie de toute son âme. Chaque joueur a son propre style, si certains désirent se tourner sur les nouvelles technologies, je pense que nous devons garder des bases sur cette passion qui dure depuis plus d’une quarantaine d’années. Certes, il existe la préhistoire de ce loisir, mais j’apprécie une période qui reste à mes yeux, l’âge d’or du jeux vidéo.



Si certains d’entre vous n’ont pas connu les salles enfumées des bornes d’arcade (concours sur SF II’ les Hight scores sur Burning Fight,…), ils ont raté de grandes séquences d’émotions, et c’est peut-être l’une des raisons que des fous furieux se sont tournés vers le retrogaming en se procurant des collections de titres rares à l’image des jeux Snes, et pour les plus fortunés l’achat d’une borne d’arcade reste sans doute le Saint Graal.



La fin d’un règne.

Capcom dans le début des années 80, bien avant ses succès de Final Fight et autres Street Fighter en pagaille, l’éditeur d’Osaka s’était fait remarquer dans le domaine de l’arcade en proposant une série de shoot them up. 1942 et autres consorts s’inspirent librement de la guerre dans l’océan Pacifique où les Zéros japonais et les Corsair se livraient une lutte sans merci, rappelez-vous de la série télévisée avec Robert Conrad, les têtes brûlées.
Dernier volet en date de la longue famille des 19XX (commencée en 84 avec "1942 - Midway", 1944 - The loop Master a en fait été développé pour le compte de Capcom par 8ing/Raizing. Ce concepteur était connu dans le milieu de l’arcade au Japon pour être considéré comme l’un des rival face à Cave dans le domaine des maniac shooter.
Capcom voulant concurrencer le maître en la matière, le pari est terriblement risqué, de plus l’arcade en Europe souffre déjà des consoles de salon et on commence à ne plus trouver de salles dans les petites villes en province sur le territoire français (année où la salle de Montbéliard avait fermé pour des raisons obscures).



1944 – The Loop Master se place comme un morceau de bravoure face aux consoles Playstation et autres machines 32 bits, tentant de symboliser un phénix voulant renaître de ses cendres. Ce jeu fonctionne sur la carte d’arcade, la fameuse CPS 2. L’action se déroule sur un scrolling dit vertical, votre avion est placé en bas de l’écran, mais vous avez la liberté de naviguer à l’intérieur complet de l’écran, mais les ennemis arrivent du haut jusqu’à votre engin de guerre.
L'arcade opère et le titres s’adresse autant aux débutants qu’aux pros du stick, Capcom voulant ne pas perdre ses férus de la série tout en s’orientant vers un public plus jeune. L'objectif principal est de nettoyer au maximum la zone. A la fin de chaque stage, un pourcentage de réussite sera remis, augmentant votre score.



Micklin, prépares-moi le zinc

Première surprise: dès l'entrée du premier niveau, la mention "15 levels left" apparaît et non, le titre comporte 15 niveaux! (je plaisante) Une vraie orgie, respectant les antiques 19XX et leur troupeaux de niveaux interminables, surprenant pour un shmup moderne et surtout pour du Raizing, avec leurs jeux réputés intenses mais trop courts. Cependant, vous risquez de craquer un grand nombre de crédits, suite à une difficulté redoutable, mais vous êtes prévenus. Le Shoot them up est un genre qui s’adresse malgré tout à des Hard core gamers et pourtant, ce jeu arrive à convaincre tous les publics.



Votre coucou gère une barre de vitalité et donc il peut subir quelques boulettes ennemis, mais ne jouez pas directement les casse-cou. Bien que la gestion des armes reste basique, vous engrangez des minuscules avions sur les cotés et des tirs ayant un rayon d’action plus dense, le titre se distingue de ses ainés sur la jouabilité.
En effet, l’action se déroule sur un scrolling vertical, mais la largeur complète de l’écran est utilisée permettant une plus grande liberté d’action. Vous ne serez pas trop de deux pour boucler ce titre, de cette manière chaque joueur peut avoir une vision élargie, cela est déconcertant pour les puristes qui ont reproché ce gameplay.
Vous avez la possibilité de déclencher également des bombes dont la quantité reste bien entendu limité, mais également un tir surpuissant en maintenant la touche vous chargez le canon alors votre zinc effectue un looping et enclenche « sa fureur ». Cette attaque nécessite quelques secondes de préparation, en contre partie vous ne pouvez l’utiliser qu’une fois que La surchauffe n’apparait plus à l’écran.



La réalisation technique globale se place à la hauteur des jeux Cave, surtout si vous utilisez ce titre sur un écran spécifique, qui a cité la borne d’arcade ! Les couleurs sont chatoyantes, avec une introduction courte, mais intense, nous sommes loin de la froideur de l’espace infini, même si les boss (des chars, des navires) viendront nous rappeler que vous êtes l’élite pour sauver l’Humanité. La bande sonore joue également un rôle important avec des thèmes très dynamiques, du rock n’ roll très pêchu, on appréciera ces thèmes qui plonge le joueur, à l’image de tout bon shoot them up qui se respecte.



Mayday, la carlingue a pris un coup

Avec l’émulation, le joueur lambda trouvera aisément son bonheur, il offre une bonne approche dans le domaine du shoot them up. Certes, ce genre demande beaucoup d’entrainement, cependant il se démarque de la concurrence avec un système de jeu déstabilisant avec l’utilisation complète de l’écran, c’est à la fois une force et une faiblesse.
D’accord, Capcom n’arrive pas à imposer son titre auprès des puristes, pourtant ce jeu ne doit pas être oublié dans un coin.



1944 souffre d’une comparaison face à ses ainés et à la féroce concurrence dans ce milieu. Désormais, Cave règne en maitre dans le shoot them up, mais n’oublions pas qu’il existe une foule d’autres titres et rien ne vous empêche de replonger dans la série des 1941 ou bien d’un Ghost pilot de SNK.



Accompagné de quelques animations sympathiques dont la descente du pilote de son avion en flamme lors d’une perte d’une vie, 1944 The Loop Master arrive à surprendre par son gameplay simple et efficace, il demeure plaisant à jouer et c’est bien là l’essentiel, non ?!
Si vous aimez ce genre de jeu, foncez, surtout que ce dernier est vendu à un prix assez bas sous le format CPS 2 (moins de 120 euros, carte modifiée sans la pile suicide), pour ceux qui possède bien entendu une borne. Sinon pour les autres, l’émulation reste un bon moyen de découvrir des jeux dynamiques comme celui-ci. « Je dois descendre bol de riz » les Têtes brulées.

Images issues de la borne Aero city (personnelles) et du site Arcade History





- La série de Capcom prend son dernier envol,
- Réalisation technique bien conçue, doté d’une belle palette de couleurs,
- De l’arcade pure et dure, mais avec une facilité d’accès pour les débutants,
- Ambiance musicale qui prend bien aux tripes,
- Accessible sur le prix du support CPS 2.



- La concurrence de Cave,
- Le gameplay déroutant.





Graphismes : 16.00/20 (J’aurais voulu d’autres engins de guerre)
Maniement : 18.50/20 (difficile de faire plus simple)
Son : 17.00/20 (Même avec une sortie en mono sur l’Aero city, les enceintes délivrent une atmosphère dynamique)
Durée de vie : 15.00/20
Scénario : -

Note Globale : 16.50/20

A suivre également :

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