Le sang du loup

La dynastie de Silla avait prospéré durant plus de mille ans, mais elle
se trouvait aujourd’hui au bord du précipice... De dynastie, il ne
demeurait que le nom. Le pays regorgeait de bandits de grand chemin.
Chaque région possédait ses "seigneurs", ses "héros" autoproclamés.
Ceux-ci ne manquaient pas de régner jalousement sur leur territoire.
L’autorité du gouvernement de la dynastie de Silla ne s’étendait pas à
plus de 100km à la ronde. Le royaume ne disposait pas des fonds
nécessaires à l’envoi de fonctionnaires dans les différentes régions.
L’empire de Silla s’était réduit à une peau de chagrin. Les greniers du
royaume restaient désespérément vides.
Les jeunes loups et les
puissants se riaient de la famille royale. Les concours d’accès aux
postes de fonctionnaire ne trouvaient plus candidat. Quant au
gouvernement, il comptait parmi ses membres nombre de sujets perfides.
Les riches intellectuels avaient déjà fui leur pays. Seul le peuple
investissait la capitale criant sa haine et sa souffrance. À présent le
pays des élus de dieu était à l’agonie, râlant tel un vieillard
souffreteux. Le jeune et brillant roi avait pris peur. Il redoutait
l’autorité de sa mère. Il lui confia les rênes du pays jusqu’à ses
vingt ans. Puis se jeta à corps perdu dans l’alcool et les femmes. Il
abandonna la politique...