Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu’il
trouve qu’il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu’il
en a marre de photographier “des cadavres exotiques ou des gens en
passe de le devenir”. À part ça, tout va bien. Il a un frère complice
(rigolades et gros pétards) qui l’appelle Georges et réciproquement, à
cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes :
“J’aurai un petit lapin et je l’appellerai Georges, et je le garderai
contre mon cœur.” Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout
ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de
la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s’inquiète
pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu’il va
sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.
“C’est l’histoire d’un photographe fatigué, d’une fille patiente,
d’horreurs banales et d’un chat pénible”, écrit Larcenet. C’est aussi
un scénario parfaitement maîtrisé, drôle — de cette drôlerie complice
qui évite l’ironie — et tendre, en totale osmose avec un dessin
hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou
d’Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire,
histoire légère et bouleversante d’une renaissance, est l’album le plus
personnel de Larcenet.
Je vous conseille absolument cette BD qui est l'une des meilleures en ce moment!!!Franchement....n'hésitez surtout pas!!!!!