Bibliobus n°2: 1984 de George Orwell

Débat et discussion sur le livre 1984 de George Orwell. Vos impression, votre ressenti.

Il faut savoir que le livre a été rédigé peu de temps avant sa mort, en 1948. Au début, il l'avait intitulé The last man in Europe. Mais après réflexion, il inversa 48 pour donner 84. Le bouquin se plaçait ainsi dans une visée à généraliste et dans le genre de l'anticipation.

Les livres d'anticipation sont des livres qui mettent en avant un univers dans le futur et tend à montrer vers quoi certain dérives de l'époque de l'auteur peut amener. Voilà pour une définition.


Dans 1984, la société dépeint est une société totalitaire, où la liberté personnelle n'existe pas puisque chaque personne est filmé et surveillé au moyen des télécran dont il est presque impossible de se défaire. Le simple fait de penser est un crime comme l'écris Wiston Smith dans journal. La délation est développé au point que les enfants n'ont pas peur de dénoncer leur propre parents.
Big Brother, la figure paternaliste qui surveille tout le monde représente, dans son sens restreint, Staline. 1984 est à la base une critique ouverte de Staline et du régime communiste installé par lui. Mais on ne peut réduire le livre cela et Goerge Orwell lui même dans une préface explique que si au départ il écrivait contre Staline, il est possible et même nécessaire d'envisager une visée générale.

la soeur à Toad a dit que c'était trop bien.... j'lui fait confiance!
:$nyark:

Marklor a écrit:la soeur à Toad a dit que c'était trop bien.... j'lui fait confiance!
:$nyark:

Laquelle??? :$hein?:

Voila j'avais pas encore eut le temps de donner mon avi mais ce matin je suis réveillée super tôt et j'ai rien à faire donc c'est parti.
Alors je vais essayer de pas trop spoiler. C'est sûr c'est un bon livre, l'histoire est sympa, le background est très intéressant mais le problème c'est que je le trouve assez mal développé. Toute la première partie donne des éléments du background en sautant du coq à l'âne. Il faut attendre un poil plus du milieu du livre pour que l'histoire se lance enfin. Et quand elle se lance on a une tonne d'info qui arrive d'un coup ça fait un peu trop je trouve. Et bon la fin de toute manière il n'y en a pas cinquante possibles donc forcément elle est assez prévisible mais ça ce n'est pas grave. Je trouve que le novlangue n'est pas assez exploité bon à la fin il y a la petite annexe sur le novlangue mais bon c'est à part, il aurait pu intégrer ça au livre à un moment ou à un autre. Donc au final j'ai bien aimé le livre qui a un bon background et une histoire qui colle dessus mais je ne le trouve pas super bien exploité par rapport à ce qui aurait pu être fait sur cette base.

ça fait longtemps que je l'ai pas lu..;

Pour moi l'intérêt principal du bouquin c'est l'iténaire du personnage. Et donc toute la première partie donne des éléments de vie quotidienne... Jusqu'à la rupture.
Ainsi le personnage ne cherche pas à comprendre le monde, il le subit, le narrateur le décrit, l'absurde est partout mais il faut d'abord s'en rendre compte.
D'ailleurs le premier acte de résistance du perso c'est d'écrire le monde qui l'entoure dans son journal. Mais aussi écrire ses ressenties, s'exprimer en dehors des cadres obligatoires.
Pour moi la deuxième étape dans son cheminement c'est tout simplement vivre. Il aime. Pourtant l'amour est interdit. Il vie en dehors du monde, dans la marge, là où il n'a pas droit d'être. Au passage, il se crée une histoire, ou plutôt il prend (encore plus) conscience de l'histoire. Histoire des objets, des gens qui l'entourent.
Cependant le système va vite le rattraper...

Et c'est la deuxième partie, après la liberté et la vie, l'enferment.

Jusqu'à la fin ou enfin il sera comme tous les autres délivrés. Enfin là c'est un ressentie personnel.

1984 est pour moi la seconde partie de la ferme des animaux après avoir décrit le jeu de la démocratie (faux-semblant, et impréssion de liberté dans le choix) il décrit le système totalitaire où d'emblée la liberté n'existe pas, où tout est controlé par le Partie, et où bien sûr la manipulation de l'opinion est la condition de la survie du système.


Y'aurait plein d'autres choses à dire, mais comme ça fait trop longtemps, je m'arrète là.

Ah ! je m'apprêtais à créer un topic sur ce roman quand j'ai vu celui là. 1984, un des meilleurs bouquins jamais écrits, qui décrit des choses que l'on se surprend à voir toujours de nos jours, même là où on s'imagine qu'il n y a pas de dictature. Le parallèle que l'on peut faire entre le régime actuel des Etats-Unis et celui de l'Angsoc décrit par Orwell est saisissant et prophétique !

J'ai aussi adoré la Ferme des Animaux, même s'il est bien plus simpliste et succinct que 1984, qui est pour moi une des références absolues de la littérature du XXème siècle et même de tous les temps.

En gros, vive Big Brother

roooh j'ai lu que la ferme des animaux.....

skull kid a écrit:roooh j'ai lu que la ferme des animaux.....

Grouille toi de lire 1984 aussi ! si tu as aimé la Ferme des Animaux, tu aimeras encore plus 1984 !

1984, c'est énorme. J'adore les romans d'anticipation et j'avoue que celui-ci reste le meilleur que j'aie lu (même si j'ai bien aimé aussi "Le meilleur des mondes" de Aldous Huxley)

quand je lit la description de mr fesse ça me fait penser a mirro's edge !

Galpha a écrit: Le parallèle que l'on peut faire entre le régime actuel des Etats-Unis et celui de l'Angsoc décrit par Orwell est saisissant et prophétique !

On peut aussi et d'autant plus faire le parallèle avec la france et notre régime actuel (qui as parlée d'Edvige2 et Katrina???)

venez ici

http://bigbrotherawards.eu.org/

Sauf que le régime actuel des Etats
Unis ou encore de la France ou de la Grande Bretagne n'ont pas été
pensé a priori comme l'Angsoc ou les états soviétiques qui sont
critiqués dans le bouquin d'Orwell.

Il n'y a pas de vaste
complot mondial qui veut nous faire voter Oui à la Constitution
européenne, mettre des caméras de télésurveillance partout. Le
système démocratique actuel peut être lu comme une fabrique du
consentement (cf Noam Chomsky). Ainsi on se sent libre et de fait
on l'est, toutes les opinions peuvent être exprimées si elles
n'appellent pas à la haine. Et ce sentiment de liberté est la force
de cette Fabrique, en effet les peuples démocratiques restent très
réactifs face à leur liberté de penser et d'agir (dans le cadre de
la loi ce qui peut poser problème). On est encore loin de vivre dans
un système totalitaire et ça serait d'ailleurs un retour en arrière
impossible. Il suffit de voir comment une arrestation trop peu
justifier d'un journaliste retourne contre le pouvoir ses meilleurs
chiens de garde (les journalistes) et mêmes les membres du
gouvernement eux-mêmes.

Mais on peut s'effrayer de quelques
dérapages, les fichages (les Anglais sont bien plus en avance que
nous) par exemple. Mais ces fichages sont faits au nom de valeur
morale et humaine : la protection des citoyens contre l'"ennemi
intérieur", le terroriste. Dès lors le fichage passe comme une
lettre à la poste, de toute façon "nous" on a rien à se
reprocher.
Il en va de même avec les caméras de
télésurveillance, la banalisation des vigiles, le plan Vigipirate
constant, etc... Tous ces dispositifs restrictif de libertés n'ont
comme but avouer que de protéger les citoyens n'ont pas de les
surveiller.

Le ministère de l'éducation nationale (ou de la
recherche et de l'enseignement supérieur je sais plus) à sauter une
étape récemment. Un appel d'offre a été fait pour que les blogs
où les professeurs échangent informations et analyses soient
surveillés. Le but est de repérer les lanceurs d'alertes, de
repérer les contestations embryonnaires pour les combattre au plus
vite. L'état aura cette fois bien du mal à mettre en avant une
valeur morale pour justifier cette surveillance.


Bon on peut souligner une dérive et on doit le faire, mais on reste bien loin d'un système totalitaire. Et oui tout ça pour ça ^^