Par Jeuxvidéo.com aujourd'hui
LA MORT ATTENDUE DES CONSOLES, ENCORE...C'est une sorte de marronnier chez certains analystes, prédire la fin
des consoles de jeu. Ici on nous dit que le PC va reprendre la main, là
qu'il y aura une telle convergence des médias qu'il finira par n'y
avoir qu'une seule machine faisant office de console de jeu, de lecteur
multimédia et de PC ou encore que se sont carrément les téléviseurs qui
deviendront les diffuseurs de tout type de contenu. Tout dépend de
l'époque à laquelle l'analyse est proposée.
Aujourd'hui, c'est
chez IBIS Capital qu'on se lance dans la nécrologie annoncée des
consoles de jeu qui seraient mises en péril par la distribution
digitale.
Les jeux sous navigateurs, les systèmes de
distributions dématérialisées, la montée en puissance des jeux sur
téléphone portable (disons plutôt sur iPhone) ou surtout, le cloud
gaming seraient les ennemis imparables de Nintendo, Microsoft et Sony. Pour mémoire, le cloud gaming consiste à placer un terminal chez
l'utilisateur tout en faisant tourner le jeu sur une machine distante,
le joueur n'ayant plus à se soucier de la marque de sa console ou de la
configuration de son PC. Pourquoi cela ? Parce que développer des jeux
sur consoles coûte de plus en plus cher tout en étant de plus en plus
risqué alors que d'autres approches permettent de dépenser moins et de
minimiser les risques.
Ainsi, la prochaine génération de
consoles (PS4, Xbox 3 et Wii 2) serait la dernière, remplacée
par de nouveaux modèles économiques se rapprochant notamment de celui
choisi par Apple avec l'AppStore
de l'iPhone qui mise sur les micro-transactions, celui du cloud gaming
de OnLive ou les jeux Web.
Evidemment,
s'il est vrai que les jeux à petits budgets de développement sont moins
risqués que les jeux à gros budgets sur consoles et attirent donc un
nombre croissant d'acteurs, IBIS fait un peu l'impasse sur les problèmes
de marketing et de communication posés par ces modèles économiques.
En effet, on trouve plus de 150 000 jeux sur iPhone, mais combien ont
déjà été achetés et joués et surtout combien ne sont que de piètres
applications sans intérêt vendues pour 70 centimes symboliques ? On sait
déjà que le système est juteux pour ceux qui parviennent à se faire
remarquer, pour les autres, l'aventure se termine souvent en noyade dans
un océan de titres médiocres auxquels personne ne peut humainement
prêter attention. Il en va de même pour les jeux Web ou les softs free to play qui se
multiplient à grande vitesse, trop grande pour leur propre bien
probablement. Si statistiquement l'analyse paraît juste, il reste à voir
si le phénomène va réellement perdurer sous sa forme actuelle.