Plusieurs personnes ont été arrêtées à
Denver, dans l'ouest des Etats-Unis, et sont soupçonnées d'avoir voulu
tuer le candidat démocrate à la Maison Blanche, a indiqué une chaîne de
télévision américaine lundi 25 août, dans la soirée. Barack Obama est
attendu dans cette ville du Colorado en milieu de semaine pour y
prononcer son discours d'acceptation de l'investiture à la
présidentielle devant les délégués de la convention démocrate. Une
porte-parole du FBI, Kathy Wright, a confirmé l'ouverture d'une enquête
par le Bureau fédéral mais s'est refusée à donner plus de précisions.
Tharin Gartrell, 28 ans, a été arrêté dimanche dans une banlieue est de
Denver. Dans son camion, les policiers ont retrouvé deux fusils dont un
avec une lunette, un gilet pare-balles, des boîtes de munition, des
talkie-walkies et de la drogue, a précisé un porte-parole de la police.
Un autre homme – Shawn Robert Adolph – a été interpellé, selon la
chaîne. Il était en possession d'une croix gammée et pourrait avoir des
liens avec les groupes suprématistes et racistes blancs. L'un des deux
hommes a indiqué aux autorités qu'ils "allaient tirer sur Obama depuis une position très favorable, avec un fusil à une distance de 750 yards [un peu plus de 680 mètres]", selon la chaîne CBS4Denver. Un troisième homme – Nathan Johnson – a aussi été arrêté. Il a
affirmé aux services de police que les deux hommes prévoyaient de tuer
Barack Obama lors de son discours d'acceptation. Nathan Johnson et son
amie, Natasha Gromek, sont aussi inculpés pour possession de drogue.
Le bureau du procureur de Denver a prévu une conférence de presse mardi
26 août. Cependant, le procureur Troy Eid a déclaré aux médias locaux
qu'il ne pensait pas que la vie d'Obama était véritablement menacée. Le
complot présumé fait l'objet d'une enquête du "Secret Service", une
agence fédérale mandatée par le Congrès qui coordonne la sécurité à
l'occasion de la convention démocrate ouverte depuis lundi à Denver, en
collaboration avec 55 agences gouvernementales incluant le FBI et la
CIA.
"Nous avons été informés de cette question ce soir par les services
de police d'Aurora. Les agences fédérales travaillent main dans la main
avec la police de Aurora. Comme le cas fait encore l'objet
d'investigations, il n'y a pas grand chose que nous puissions dire à ce
stade", a déclaré le procureur Eid dans un communiqué cité par le journal local Rocky Mountain News. "Nous
pouvons dire ceci : nous sommes absolument confiants dans le fait qu'il
n'y a pas de menace crédible contre le candidat, la convention
démocrate ou la population du Colorado", a affirmé le procureur.
Source : www.lemonde.fr