Ce background fut écrit au temps de Neverswinter Nights en 2002. Je découvrais les jeux vidéo RPG et une petite communauté c'était constituée sur un serveur privé.
C'est un des premiers textes que j'ai écrit
Ma soeur Shahina et Milaméada, ma mère, si vous allez dans mon bon vieux village de Pamapré, vous raconteront bien des choses sur les circonstances de mon départ de la province des Trois Ponts d'Or et de ma vie passée.
Je me nomme Raldon. Je suis né il y a de cela 29 ans maintenant. Dans le petit village de Pamapré au nord de la province des Trois Ponts d’Or à quelques centaines de milles de la grand ville de Fzukoy (Prononcer : F-zu-ko-ye) C’est dire que nous étions livré à nous-mêmes.
Enfant, sage, calme, et obéissant, je fis la fierté de ma mère. Enfin, jusqu'à mes 6 ans où je prends conscience de l’injustice de ce monde et qu’il faut que cela cesse. A partir de cet instant, je vais employer toute mon énergie contre l’injustice et le chaos.
N’ayant pas de père, mes repères sont un peut inexistants et je me cherche un paternel imaginaire au travers des quelques militaires qui habites le poste de garde à l’entrée du village. Ici, pas besoin d’une escouade. Nous sommes loin de toute zone de combat. Seuls quelques vols et meurtres surviennent de temps en temps. Certains restent inexpliqués.
Dans la grange qui nous sert de classe pour tout le village, les affrontement son nombreux. La moindre brimade, vexation ou exaction suffisent pour que je monte au créneau et que je me jette à l’assaut pour la justice. La différence de taille et de poids ne me faisait pas peur. Je m’en moquais. C’était juste. Plus tard je compris que les combats n’étaient pas le meilleur moyen de rendre la justice. Bien au contraire. Je le dois à ma petite sœur Shahina qui nacquit quelque temps après mes 11 ans. Elle était magnifique et si fragile. Par contre son caractère était l’opposé du mien à son âge. Elle n’arrêtait pas de sauter partout, de geindre, de casser tout se qui passait à sa portée … une tornade.
Je deviens son ange gardien. Se lancer dans une bataille à ses risques et périls étaient chose facile. Mais protéger une créature fragile, innocente, c’était une autre histoire.
Me servant plus de mon cerveau à présent que de mes muscles, je me lance dans l’analyse des affaires non élucidées. D’abord très pathos, je deviens, grâce à l’aide d’une paladine de l’ordre des Cœurs Sacrés de la garde nommée Adéxana, un des plus grands défenseurs de la justice de la province. Elle est magnifique et aussi intelligente que sage. J’en tombe amoureux fou. C’est réciproque. Je quitte la demeure familiale pour m’établir dans la maison qui jouxte avec ma belle Adéxana. On casse le mur adjacent et une porte y est dressée, toujours ouverte.
Avocat, juge puis haut magistrat en quelques mois, je suis promis à un brillant avenir.
Mais cela ne pouvait évidemment durer.
Une douleur me transperce le dos et me tire de mon sommeil. J’étouffe. Le sang se répand dans mon poumon gauche. J’ouvre les yeux. Ils rencontrent ceux d’Adéxana sans vie. Flou derrière elle, deux contours vaguement humains, sombres. Les larmes perlent quand une nouvelle douleur pénètre mes entrailles. Je sombre …
A mon réveil, tout est resté clair, je n’ai rien oublié de cet instant tragique et du regard vide de ma bien aimée. Un prêtre Roa, Seigneur des Justes, a soigné mes blessures. Mais il ne peut ramener Adéxana à la vie car on lui a retiré le cœur. Je hurle. Je pleure. Je hurle encore et encore. Mon crie se perd. Le silence reprend sa place. A la lumière de la bougie, je serre son corps encore chaud contre le mien. Nos sangs se mêlent. Les yeux dans les yeux, je pleure, inondant son visage de larmes et de baisés.
Je m’effondre …
Le jour s’est levé.
Je sors difficilement de ma torpeur. Je souris intérieurement à la vue de ma sœur et de ma mère vivante. Mes yeux sont secs. Mon âme semble générer de la haine dans une spirale infinie. Le regard compatissant de ma mère me blesse. Je détourne les yeux. Ceux de Shahina sont remplis de colère. Je m’en abreuve. Mon énergie me revient. Je me sens capable d’affronter les tourments de l’enfer. Rien ne m’arrêtera. Je retrouverai son cœur et je lui rendrai la vie.
Je place moi-même son corps inerte au centre du lit avec une infini délicatesse. Je recoiffe ses cheveux, lui dis que nous serons bientôt ensemble à nouveau. Je l’embrasse tendrement. Le prêtre de ROA lance un sort de transformation de la chair en pierre. Une onde d’énergie enveloppe le corps qui perd peu à peu sa souplesse pour devenir de marbre. Une dernière larme coule malgré moi sur ma joue. Je la laisse rouler.
Sortant à reculons après tout le monde, je ferme la demeure à clé décidé à n’y remettre les pieds que le jour où son cœur sera en ma possession. Je lance diverses incantations avec l’aide du prêtre sur l’ensemble de la demeure, intérieur comme extérieur, afin que nul ne puisse troubler son repos.
L’enquête est difficile. Peu d’indices. Pas de témoin. Je désespère. L’ordre des Cœurs Sacrés me propose de rejoindre leurs rangs. J’accepte en souvenir de ma bien aimée et en prévision que nous serons bientôt ensemble au sein de l’ordre. Alors plus rien ne nous séparera. Grâce à l’ordre, je me forme à l’emploi de Paladin et j’avance plus vite dans mes recherches. Mais elles restent extrêmement minces :
Armes utilisées : poignard
Nombre d’assaillants : 3 a priori – Deux vus + celui qui m’a frappé dans le dos.
Objectifs des assaillants : Inconnu – Rien ne fut dérobé
Supposition : Le meurtre était l’objectif.
Pourquoi ? : Nous étions la cible d’une personne arrêté et emprisonné par moi et/ou ma compagne cherchant à se venger ; Nous étions trop dangereux pour des guildes de voleurs, meurtriers ou autres ; Nous gênions la mise en place d’un coup porté à la société ou nous étions au bonne endroit et au bon moment pour satisfaire un petit groupe de dangereux psychopathes.
Mes différentes enquêtes m’entraînèrent un peu partout dans la contrée. Quand le coup d’état perpétré par l'Assemblée des Disciples eut lieu, je travaillais déjà sur les malversations des fanatiques de Shar et sur la présence de 11 elfes noirs sur notre territoire. Mes sources étaient sûres. Ils étaient bien présents aux environs de Panapré lorsque mon âme me fut retirée et son cœur volé.
L’ordre fut totalement déstabilisé. Une résistance s’organisa mais mit du temps à se mettre en place.
A la frontière de la Contrée et du royaume du Cormyr, j’organisais avec une poignée d’hommes le retour à l’état de droits. Mais au fond de mon cœur, j’avais l’intime conviction de l’implication de l’Assemblée des Disciples dans le meurtre de ma bien aimée. La rage m’aveuglait. Je n’en ferai qu’une bouchée. Quelques émissaires et un mois plus tard, une horde de Paladins, venus a notre aide, rejoignirent nos rangs. Deux jours plus tard, nous entamions la reconquête des Trois Ponts d’Or. Ma folie m’aveuglait et j’étais toujours à la tête du cortège et le premier dans la bataille stimulant les autres. Nos pertes étaient minimes, notre organisation et notre force prédominant sur leur nombre. A chaque village que nous traversions et libérions, des hommes, des elfes, des nains… venaient rejoindre notre armée. Mettant à notre service leur savoir-faire de prêtre, de mage, de guerrier,… Rapidement, nous avons repris le contrôle de l’ensemble de la province. Je devenais une sorte de héros. Ma rage me rendant insensible à la douleur et parvenant à faire fuir les pauvres d’esprit de l’Assemblée des Disciples. Certains, cependant, fous ou courageux, tentaient de m’affronter. Leurs tripes fumaient sur le sol des champs de batailles. Les rares elfes noirs qui dirigeaient les troupes fuyaient une fois celles-ci anéanties.
Leur force était bien faible lorsque nous arrivâmes en vu de leur forteresse. De forteresse, elle n’en portait que le nom. A peine une centaine d’hommes pour garder un vieux château. La population nous apprit la présence d’un passage par les égouts et organisant notre attaque en deux asseaux, un, classique, extérieur, pour détourner leur attention du second, interne, utilisant le passage des égouts.
Se fut vite plié. Les quelques érudits capables de lancer des sorts n’eurent pas le temps de faire beaucoup de mal. Quand aux autres, ils furent rapidement arraisonnés.
Le domaine était libre.
La forteresse fut transformée en prison pour y loger les quelques survivants de l’Assemblée des Disciples. 54 hommes et femmes.
Mais ma fureur ne s’était pas calmée pour autant. Il me fallait la tête du chef. Cet elfe noir du nom de Lemke Macek. Mes soupçons se portaient plus que jamais sur lui. Une force d’une incroyable intensité me poussait sur cette voie. Je demandais mon rattachement au groupe de poursuite. Les traces étaient fraîches et nous n’eûmes pas longtemps à chercher pour trouver ceux qui s’étaient laissés distancer. Les elfes noirs se rendirent sans résistance. Du groupe de poursuite constitué d’une vingtaine d’hommes nous ne fûmes plus que 8 lorsque la plupart des elfes noirs furent débusqué. Mais deux restaient insaisissables.
Nous fûmes alors informé de l’évasion de quelques fanatiques dangereux. Une vingtaine. Décidément, on y rentre et on y sort comme on veut de ce vieux château. Nous décidâmes de les trouver et de les suivre jusqu'à leur point de ralliement avec les elfes noirs.
Un groupe fut localisé mais plus petit que prévu seule une dizaine d’hommes et de femmes étaient présent sur les vingt annoncés. Le groupe se divisa. Cinq paladins prirent en chasse le groupe avec ordre d’intervenir que sur présence d’un elfe noir ou danger immédiat et de ne surtout pas tuer l’elfe noir dont la description avait été mise à leur disposition. Pour ma part je poursuivais l’autre piste. Celle laissée semble-t-il part Lemke Macek. Mon intuition, je le savais me mènerait jusqu'à lui.
Un soir, une attaque nous prit à revers. Les dix autres nous assaillir lors d’un bivouac. La bataille fut rude les fanatiques surarmés nous encerclant et nous minant à coup de projectiles magiques et de flèches enflammées.
Je fus le seul survivant.
Je poursuivi la piste qui m’emmena jusqu'au Bouchons. Là, après mettre reposé et soigné, j’informais Pamapré de la situation. J’appris quelque temps plus tard qu’une des fugitive avait réussi à s’enfuir et se trouvait aux environs du Bouchons voire dans la ville elle-même.
Ne trouvant aucune trace de Lemke Macek, je partis alors à sa poursuite. Mon but était double. D’une part la rendre aux autorité afin qu’elle soit jugée et d’autre part tenter de l’amadouer afin qu’elle m’apprenne le plus de chose possible sur Lemke Macek. Le voleur de cœurs.
Dernière édition par Mody le Sam 4 Oct 2008 - 17:16, édité 1 fois