Tekken
Editeur: Sony
Genre : Baston en trois dimensions, 1-2 Joueur (s)
Format: Arcade Psone
Année : Avril 1995
En quelques années, les salles d’arcade en France et en Europe ont été délaissées par la population au détriment des consoles de salon. Ces dernières ont apporté « l’arcade à domicile », et les ambiances surchauffées de ces salles ont laissé place à un grand vide pour les plus vieux joueurs. Pourtant, le monde évolue et d’une manière ou d’une autre, nous devons malheureusement suivre le mouvement.
Les jeux qui deviennent plus réaliste
Namco éditeur de la série Ridge racer propose de convertir sa carte d’arcade (le système 11) un de ses titres sortis l’année précédente (1994), il s’agit d’un rival face aux jeux de Sega Virtua Fighter.
Pas de boules de feu, ni de sauts extraordinaires, juste de la frappe pure et dure qui risque de faire pas mal de dégâts. Nous sommes en présence d’un jeu de combat qui se rapproche à des combats bien réels, s’inspirant des différents arts martiaux.
Avec l’arrivée des consoles 32 Bits, le joueur découvre un nouveau style de graphisme qui se veut plus proche de la réalité et incluant la personne dans des environnements réalisé en trois dimensions. Adieu, la 2D, place à la débauche graphique, beaucoup de personnes semblaient suivre ce nouvel eldorado qui a instauré un changement considérable.
La douleur est virtuelle !
La 3D commençait à s’imposer dans tous les domaines : courses, simulation, et à présent les jeux de combat. Désormais, les joutes auront bénéficié de cette technologie tentaculaire. Le précurseur se nomme Virtua Fighter, édité par Sega ; Namco profite pour lancer son fameux tournoi « The King of Iron Fist Tournament ».
Ce titre sorti récemment en arcade et profitant des capacités de la console de Sony, à l’image de sa rivale la Saturn, Namco sort Tekken sur machine de salon en quelques mois.
Le combat se déroule en un contre un entièrement géré en 3D temps réel. Les personnages sont composés de multiples polygones, recouvert de texture afin de leur donner une apparence réaliste. En quelque sorte, les programmeurs créent un squelette virtuel et ensuite applique de la matière, afin de créer un personnage doté de mouvements.
Les décors ont été simplifiés au maximum : une aire de jeu plane et des stages en scrolling différentiels dans le fond. Sur ce plan, nous sommes loin de Virtua Fighter 2 sorti en arcade à cette période, ou Battle Arena Thosinden.
Mise en route
Au japon, Tekken a reçu un accueil mitigé dans les salles d’arcade. En effet, Sega avait déjà implanté sa série Virtua Fighter et ne laissant peu de chance pour le soft de Namco.
Cependant le titre est loin d’être inintéressant, d’autant plus que désormais on le découvrait plus librement sur console de salon.
Après quelques secondes de chargement durant lesquelles on peut s’offrir une partie de Galaxian, à l’image également d’un Ridge Racer, souvenir, souvenir ; le jeu démarre de manière spectaculaire pour l’époque.
Une introduction en image de synthèse vous saute aux yeux, agréable surprise car elle n’existe pas sur le format arcade et je vous l’assure qu’elle a marqué un grand nombre d’entre nous.
Un tour rapide dans les options vous permet de configurer : le choix des boutons, les bruitages, le nombre de rounds…
Ensuite, sélectionnez le mode arcade pour combattre l’ordinateur, on choisit parmi huit personnages disponibles, d’autres viendront se greffer au fil de vos succès. A savoir que chaque boss est différent suivant le protagoniste choisi au départ.
Des coups et des plaies
Avec une représentation en trois dimensions, les combats se gèrent facilement. En effet, l’action se déroule d’une certaine façon sur une même ligne dans les joutes. A savoir que Soulblade avait mis en place le système 8 Way, offrant plus de libertés.
Doté seulement de quatre boutons, il existe pourtant une multitude de coups, genre combo. Ainsi le joueur doit frapper de manière vive pour enclencher les attaques. De plus, la notice donne quelques indications pour entamer rapidement la barre de l’adversaire.
Le jeu garde une vivacité exemplaire pour l’époque, car vous ne disposez aucune contre-attaque, instaurée par la série Dead or Alive de Tecmo. Bien que les premiers combats soient bourrins, le joueur trouve du plaisir à laminer son ennemi.
L’une des forces de Tekken réside dans la gestion des caméras. Par exemple lorsque Law (sosie de Bruce Lee, en passant) réalise un prestigieux retourné ; l’action prend une autre dimension et offre des images vues d’un angle sportif.
Les replays permettent de regarder la manière dont vous avez gagné ou perdu le round, aujourd’hui on peut considérer de la poudre aux yeux et pourtant on apprécie cette sensation de puissance.
Les personnages possèdent des coups propres comme le Judo (cas pour Paul) ou King (l’art du catch), Kazuya (Karaté), Jack (pratique du corps à corps), etc. On notera également une présence féminine dont Nina et Michelle ; bref le casting attire immédiatement la sympathie.
Chaque choppe est symbole de jouissance et on ne se lassait pas de leurs mouvements parfaitement réalisés, oui la Psone marquait des points face à la concurrence.
Tekken, une série qui a su vieillir ?
Alors que Tekken 6 sort sous nos latitudes, ce premier volet peut faire honte à certains joueurs, mais n’oublions pas qu’il s’agissait des premiers pas de Namco dans la technologie de la 3D. Le premier Tekken, par ailleurs est disponible dans les bonus du cinquième volet, montrant le respect de la Firme à garder ses racines, voire de trop.
D’autres reproches viennent ternir la réputation de ce titre, alors au Japon que les jeux possédaient une animation en 60 Hertz ; ici le dos de la jaquette annonce fièrement un défoulement en 50 Hertz, une honte pour nous les européens ! Mais ne boudons pas notre plaisir et analysons ce titre dans son contexte.
Il fût l’un des déclencheurs d’achat de la machine en France, mais aussi un plus pour l’importation. Ce titre montrait bien les capacités technologiques de la console, en outre il allait émouvoir une nouvelle race de joueurs, ceux bercés par la Playstation.
L’ambiance et les effets musicaux restent au creux de nos mémoires. Certes cela ne rivalisent pas à des productions de la musique classique, mais Namco a crée un style propre, motivant le joueur dans ses combats.
Tekken montre la voie pour les autres éditeurs en créant une série de combat suffisamment accessible à tous et gardant un intérêt pour les joueurs expérimentés. Cependant, la réalisation technique risque d’être obsolète au vue des dernières productions, mais l’écart est de 15 ans environ. Il est bon de rejouer à ce titre afin de constater la brillante évolution des jeux de combat en trois dimensions, mais aussi de garder un minimum de culture vidéoludique.
- Réalisation différente par rapport à l’arcade (Introduction, conversion rapide),
- Beauté des combats (placements des caméras, ralentis)
- Personnages attachants dont Yoshimtsu (le ninja robot)
- Facile à prendre en main,
- Personnages à débloquer.
- Rival Virtua Fighter de Sega,
- Animation en 50 Hertz en Europe,
- Aujourd’hui, réalisation technique vieillotte.
Graphismes : 14.00/20
Maniement : 15.00/20
Son : 16.00/20
Durée de vie : 14.00/20
Scenario: -
Note Globale: 15.00/20
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