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Dragon Kevin
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    Le capitalisme vit une crise existentielle

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    D?bat Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par Dragon Kevin Lun 5 Avr 2010 - 11:28

    Alors que l'écart entre les différente classes social se creuse de plus en plus, que les multi-millionnaires/milliardaires continue de faire la chasse aux bénéfices, que ce soit en licenciant, en délocalisant, ou en faisant surpayer leurs services ou produits, on se rends bien compte que dans un futur relativement proche tout va péter (si ce n'est déjà fait). Qu'en pensez vous?

    Articles trouvé sur Marianne2 :

    Marianne2, avec France Culture, présente une série d’entretiens d’Antoine Mercier avec divers intellectuels sur la crise économique. Pour clore la série, l'économiste et épistémologue Christian Arnsperger évoque la crise existentielle du capitalisme.

    Le capitalisme vit une crise existentielle 916721-1084801

    Antoine Mercier: Vous êtes économiste et épistémologue, chercheur au Fonds National de la Recherche Scientifique de Belgique. Vous affirmez que nous assistons à « une crise existentielle du capitalisme »… Qu’entendez-vous par là ?


    Christian Arnsperger: Quand je parle de crise existentielle, je veux dire qu’en réalité les racines de cette crise sont existentielles et se trouvent en chacun de nous. On pourrait aussi parler d’une crise anthropologique. On oppose souvent crise financière et crise économique dans l’économie réelle. Je crois que ce n’est pas une bonne distinction parce que la finance n’est que la contrepartie plus abstraite de nos pulsions de possession et d’accumulation. L’argent qui circule dans la finance symbolise non seulement « mon pouvoir d’avoir » mais aussi mon pouvoir de commander le travail d’autrui à mes propres fins. Pourquoi chacun de nous aspire à ce pouvoir ? Pourquoi voulons-nous tous posséder et accumuler ? C’est parce que nous avons des besoins et nous avons aussi des envies. La logique géniale ou diabolique du capitalisme, est de jouer sur la confusion entre « besoins » et « envies ». Le capitalisme a fini par nous faire prendre nos envies pour des besoins. C’est pourquoi nous courons après la consommation et l’accumulation. Donc c’est un système qui crée des compulsions répétitives chez la plupart d’entre nous, en tout cas ceux qui ont les moyens de se payer certaines choses, et qui crée en même temps des inégalités structurelles. De surcroît, il introduit une obligation de croissance car toute cette machine se base essentiellement sur le crédit et l’endettement. Nous sommes donc dans une sorte de machine infernale où ces trois éléments tournent en boucle.



    Antoine Mercier: Peut-on se passer de cette « machine infernale » ?

    Christian Arnsperger: On ne peut pas se passer de l’économie, mais on peut et on va devoir se passer du capitalisme. Cette crise existentielle de l’économie est une crise vraiment essentielle du capitalisme, le symptôme d’un malaise profond. La crise existentielle de l’économie à laquelle on assiste aujourd’hui, repose d’abord sur une crise de confiance. Les gens consomment moins, on a tendance à ralentir l’accumulation, l’investissement. Mais ce qui ressort de mes travaux de recherche en philo de l’économie, c’est que la consommation, l’investissement et l’accumulation capitaliste sont eux-mêmes un symptôme du manque de confiance fondamental dans la vie et dans l’avenir.


    Antoine Mercier: A partir de quand cette machine infernale s’est-elle mise en place ?

    Christian Arnsperger: En fait, le capitalisme a des racines religieuses anciennes. C’est une religion matérielle. Si je parle de crise existentielle c’est parce que nous ne pouvons pas nous passer, en tant qu’être humain, d’une réponse à notre manque profond, à notre angoisse existentielle, qui nous assigne notre humanité. L’expérience occidentale capitaliste était une tentative de combler cette angoisse d’être en lui fournissant de l’avoir. Elle a longtemps donné des bénéfices et puis maintenant elle commence à montrer ses limites.


    Antoine Mercier: Qui sont les penseurs de cette tentative ? Adam Smith ?

    Christian Arnsperger: Adam Smith croyait en la providence divine. Il a certainement contribué à ce schéma, mais il n’a pas littéralement prétendu que la main invisible du marché était Dieu. C’est par la suite que les anthropologues et les philosophes ont pu échafauder cette idée, on pu l’approfondir.


    Antoine Mercier: On ne réalise pas spontanément que l’on se trouve dans un tel champ de croyance…

    Christian Arnsperger: Et pourtant, il est inévitable qu’il y ait un champ de croyance. Il nous faut une réponse à notre angoisse existentielle. Quand nos décideurs disent qu’il s’agit d’une crise de confiance dans le capitalisme, ils ont raison. Il est vrai qu’au niveau superficiel du fonctionnement du système, se manifestent en effet des anticipations pessimistes qui se réalisent d’elles-mêmes parce que tout le monde croit que ça n’ira pas… il n’y a plus de prêts entre les banques, il n’y a plus de crédits de trésorerie d’investissement aux entreprises, l’emploi chute, la consommation chute, etc… Donc à court terme, superficiellement, c’est vrai qu’on a l’impression que le problème vient du manque de confiance des gens dans l’avenir. Et l’on cherche à faire retrouver la confiance en nous faisant re-consommer et réinvestir. Or, je tiens le raisonnement inverse : c’est parce que l’on n’a pas confiance dans la vie et dans l’avenir, que l’on consomme, que l’on surconsomme et que l’on se lance sans arrêt dans une course compétitive. Ivan Illich aurait dit qu’on se fabrique des prothèses hétéronomes, c’est-à-dire des prothèses qui nous complètent, au lieu de travailler sur notre autonomie… L’autonomie nous est volée par le système alors qu’il nous la promet.

    Cela signifie qu’on a construit pendant des siècles une culture basée sur le remplissage matériel, et symbolique aussi, d’un vide existentiel profond qui nous fait progressivement prendre les biens matériels, mais aussi les images, les idées, pour ce que j’appellerais des biens spirituels. Et du coup, on fait mine d’avoir confiance dans la vie en accumulant, en consommant, alors qu’en fait cette accumulation et cette consommation sont radicalement des manques de confiance dans l’avenir et dans la vie même.



    Antoine Mercier: Combien de temps cette crise peut-elle durer ?

    Christian Arnsperger: Je pense qu’on ne peut pas le savoir parce que le capitalisme est devenu tellement complexe au sens scientifique du terme que c’est extrêmement difficile, voire impossible, à prévoir. Est-ce que ça peut recommencer comme avant ? Je le crains parce que nos décideurs politiques et économiques qui voient les choses à très court terme, se sont précipités dans des mesures de relance… Est-ce qu’elles seront suffisantes ? C’est une question… mais en tout cas elles pourraient marcher et alors je pense qu’on raterait en fait une opportunité ! C’est un peu triste à dire, mais souvent les crises dans l’existence d’un être humain sont des opportunités à la fois de souffrir et de changer fondamentalement les choses…


    Antoine Mercier: Est-il imaginable que tout reparte sans que les symptômes de cette crise « existentielle » réapparaissent à plus ou moins long terme ?

    Christian Arnsperger: Ils vont réapparaître. En vérité on a le choix entre deux remèdes. Un remède choc qui consiste à administrer à la machine économique un antibiotique tel que le virus endémique soit éradiqué, mais alors on sort du capitalisme… ou bien…un remède qui est celui qui a été choisi et qui consiste à mettre le malade sous perfusion. Le virus pourra continuer à agir dans l’organisme et va donner lieu à des rechutes constantes et permanentes, mais qu’on utilisera à chaque fois comme prétexte pour une nouvelle relance…Mais, en principe également, on pourrait assister à un scénario où plus personne ne veut des bons d’Etat américain, par exemple, ou français, ce qui précipiterait vraiment les Etats dans des catastrophes budgétaires majeures. L’affaire grecque n’est qu’un micro exemple de ce qui pourrait se passer à beaucoup plus grande échelle.


    Antoine Mercier: Que peut faire pour en sortir?

    Christian Arnsperger: Il y a deux choses essentiellement à faire : d’une part, promouvoir par l’éducation, par les médias, une nouvelle vision de l’éthique et, d’autre part il est très important de promouvoir chez les citoyens que nous sommes un sursaut d’autocritique parce que nous sommes tous partie prenante dans ce système. Il ne faut pas croire qu’il y a les méchants et les gentils. Nous sommes tous, en tant que consommateurs, investisseurs, rentiers, partie prenante dans ce système d’angoisse.

    Je propose la mise en œuvre de trois sortes d’éthiques. Premièrement une éthique de la simplicité volontaire, un retour vers une convivialité beaucoup plus dépouillée… Deuxième éthique : une démocratisation radicale de nos institutions, y compris économiques, allant jusqu’à la démocratisation des entreprises… Et troisièmement : une éthique de l’égalitarisme profond, allant jusqu’à « une allocation universelle », c’est-à-dire un revenu inconditionnel de base versée à tous les citoyens…



    Antoine Mercier: Croyez-vous que les politiques pourraient-être influencés par ce discours ?

    Christian Arnsperger: Politiquement, évidemment, ce genre de chose ne fait pas recette. Mais il s’agit plutôt de créer un mouvement. Je ne crois pas tellement pour l’instant au passage par le politique traditionnel. Ma visée consiste à toucher les mouvements citoyens qui sont beaucoup plus à même de prendre en main un destin collectif. Les politiques sont dans le court terme parce que c’est ainsi que la démocratie fonctionne. Ils ne sont pas capables d’envisager des grandes réformes qui sont toujours venues de la démocratie elle-même, des mouvements citoyens qui ont pris en main les idées philosophiques construites par certains intellectuels qui étaient au service du citoyen. Souvent la critique du capitalisme passe par des idées tout de suite politiques : il faut changer les règles du système, il faut… très bien, mais les règles du système ne seront pas endossées par les gens s’il n’y a pas un changement des mentalités. Je pense qu’il faut un changement vraiment radical de vision, de compréhension de ce qui nous fait participer à ce système



    Antoine Mercier: Si on arrête de consommer, si on ne peut plus consommer, qu’est-ce qu’on fait de notre angoisse ?

    Christian Arnsperger: Toutes les grandes traditions spirituelles, je ne dis pas nécessairement religieuses au sens étroit du terme, mais spirituelles, on de tout temps proposé des réponses à cela. Lisez Gandhi, lisez les Evangiles, lisez tout ce que vous voulez là-dessus. D’ailleurs, croyez-moi, les librairies sont pleines de réponses. Dans les voies du changement intérieur, on essaie de se recréer une authentique capacité de vivre une vie autonome.



    Antoine Mercier: Qu’entendez-vous par « vie autonome » ?

    Christian Arnsperger: Il va de soi que je ne fais pas du tout un plaidoyer de l’individualisme, de l’isolement, de l’autosuffisance. Je me réfère au très grand philosophe Ivan Illich qui devrait d’ailleurs être remis d’urgence au goût du jour ces temps-ci. L’idée générale, c’est qu’il faut recréer une convivialité critique. Chacun doit conquérir personnellement son autonomie, chacun doit faire un travail de déconditionnement, une autocritique de sa complicité avec le système. Cela passe par un ancrage dans la localité et dans le partage du pouvoir, dans une éthique que j’appelle non pas communiste ni communautariste mais plutôt une éthique « communaliste » qui débouche sur une simplicité volontaire et une démocratisation radicale se traduisant par une relocalisation de l’économie. Il ne s’agit pas de devenir protectionniste où auto-suffisant. L’être humain, qu’on le veuille ou non, est un être d’ancrage. Simone Weil disait « un être d’enracinement ». Or l’enracinement se perd dans le capitalisme mondialisé. Il faut le retrouver dans un travail de recherche personnelle avec le soutien d’une commune, comme on disait au 19ème siècle.


    Antoine Mercier: Cela ne risque-t-il pas d’être récupéré sur un mode contraignant politiquement ?

    Christian Arnsperger: N’importe quoi peut être récupéré. On est bien d’accord qu’il faut tout le temps être vigilant à ce sujet. Les nouveaux militants doivent être des êtres libres. Il y a un aspect anarchiste, un aspect d’émergence à partir de la base. Il ne s’agit pas de donner ce genre de programme en pâture à un parti politique. Ce n’est pas un projet politique au sens traditionnel, c’est un projet citoyen. Et ce n’est pas non plus un projet contraignant qui appellerait directement des législations, des lois. Certains parlent de mesures telles que le Revenu Maximum Autorisé, le RMA. Je pense cependant qu’il vaut mieux que ce genre de choses s’instaure de soi-même. Certains intellectuels de gauche vont me dire : « oui, mais tu es complètement idéaliste, ça n’ira jamais, les gens ne le feront jamais ». Alors si les gens ne le font jamais, il faut peut-être se résoudre à ce que le capitalisme soit le moins mauvais système. Moi, je crois vraiment dans l’émergence citoyenne et non dans la contrainte politique traditionnelle.



    Antoine Mercier: Y-a-t-il des pionniers en la matière ?

    Christian Arnsperger: Absolument…Il se développe maintenant, par exemple, ce qu’on appelle « des groupes de simplicité volontaire ». Il s’agit de groupes de gens de tous âges, de tous horizons, plus ou moins fortunés, qui se réunissent sans contrainte pour partager des expériences de tentatives de simplification de leur existence, sur fond de réflexion sur le sens du système. Et ça se fait absolument spontanément…



    Antoine Mercier: Par exemple, qu’est-ce qui revient le plus souvent dans cette réflexion sur la simplification de l’existence des personnes ?

    Christian Arnsperger: Simplement la question de l’encombrement. Chacun se pose la question psycho-spirituelle de son « aliénation ». Comment est-il possible que je sois aussi encombré, que je doive faire dans ma vie ce qu’Ivan Illich appelait « autant de détours contreproductifs » ? Comme fais-je pour perdre ma vie à essayer de l’améliorer alors qu’en réalité l’amélioration nette est quasi nulle, voire même négative parfois ? Donc les gens se posent des tas de questions sur la façon de désencombrer leur vie, la façon aussi de ne plus collaborer à la logique ambiante : « est-ce que je dois investir mon argent ailleurs, est-ce que je ne dois plus investir mon argent, mais alors qu’est-ce que je dois en faire, est-ce que je dois gagner moins, ne plus rien dépenser ? » Il y a des tas de questions qui peuvent paraître un peu naïves au départ, mais qui sont en réalité extrêmement poignantes.



    Antoine Mercier: Cela concerne quel milieu social principalement ?

    Christian Arnsperger: Tous, c’est qui est surprenant. Dans les années 60-70, les milieux hippies étaient plutôt des milieux jeunes, aisés. Ce qui explique d’ailleurs que le mouvement hippie a donné lieu au consumérisme des années 80 ! Aujourd’hui, cela touche des grands-parents, des jeunes, des profs, des gens vraiment de tous horizons, même des gens fortunés. On constate que le spectre social, sociologique, est vraiment étonnement large… Et le mouvement prend de l’ampleur.


    Antoine Mercier: Et tout cela ne va pas faire un monde ennuyeux ?

    Christian Arnsperger: Pas du tout… ça fera enfin un monde convivial, débarrassé des compulsions dans lesquelles nous nous empêtrons pour l’instant…

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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par Haexidor Lun 5 Avr 2010 - 12:26

    Que c'est beau... mais candide. Les 'philosophes' s'étaient fait la même réflexion dès la seconde moitié du XIXème siècle, mais la situation n'a fait que se dégrader, parce qu'on a inclus dans cette formule financière la donnée individuelle, et crée un nouveau type d'indexation, plus pervers car volatile, et séparé des ressources financières réelles. Ce que Marx a nommé le déterminisme, les agents de la toile financière en ont usé, et totalement abusé, en jouant à leur guise avec la nouvelle donne de la demande de masse. Et désormais, nous sommes plus que jamais inscrits dans ce système, nous sommes devenus les pièces maîtresses de cette économie virtuelle, mais nous sommes laissés abuser, nous laissons abuser, par des protocoles pernicieux colportés par de plus en plus de médias à notre disposition, nous sommes les pièces vacillantes de cette économie contre laquelle on grogne, et on vient nous faire la leçon sur ce qui pendant plus d'un siècle et demi a pu perdurer grâce à ce genre de rétrospective qui n'a pas plus fourni les outils pour s'en dépatouiller qu'assurer la remise en marche de la 'machine infernale' quand celle-ci périclitait? Les théories façon yéyés, c'est bien gentil, surtout envers les acteurs de l'économie de masse, mais ça n'a jamais été d'une grande aide, jusqu'à nos jours. Arrêtons de consommer, oui, l'idée du SIECLE! Prenez une machette et tuez vos voisins, de peur qu'ils n'assurent la propagande du consumérisme, bête terrible avide d'âmes humaines. Propagez la bonne parole sur vos Twitter et Facebook! Ah ben non, le net, c'est un outil de consommation. La télé? Aussi. La radio? Aussi. Un SMS? Aussi. Une enveloppe? Aussi. La consommation, c'est la base de la société contemporaine, ce n'est pas réjouissant, ça enjoint à l'inégalitarisme et au communautarisme (tiens?! C'est pour ça que toute la planète se regroupe en CLANS?!!), pourtant c'est bien ça. Si ça le tente, vous tente, de passer par la voie de l'anarchisme, grand bien vous fasse, je vous y encouragerai même, mais qu'on se dise bien que JAMAIS on ne vivra dans un monde avec des lapins tous roses tout mignons, surtout pas si l'on prend ce parti, qui ne mène qu'à la solution extrême, la seule en mesure de pallier à notre bon vieux système, qui fera que jamais on ne consommera moins, car ce qui ne sera pris dans une main le sera dans l'autre.

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    Allez, c'est cadeau: tant qu'à consommer, autant le faire le sourire aux lèvres
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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par Iron Ankh Lun 5 Avr 2010 - 13:13

    La planète étant finie et pas infinie et le capitalisme demandant toujours plus de ressource car plus de croissance, la machine s'arrêtera d'elle même mais pas de façon pacifique.
    Le texte est un peu trop candide et oubli que les gens n'ont pas et n'auront jamais le niveau de comprendre ce genre de raisonnement.
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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par shojikama Lun 5 Avr 2010 - 13:39

    Le problème c'est que ça tournera toujours de la même façon, même devant l'apocalypse (qu'elle soit divine ou tellurique) la grande majorité ne saura jamais changer, et continuera son train train jusqu'à en crever. On arrive à un obscurantisme exacerbé, qui au final n'en revient pas au capitalisme mais à la nature humaine.
    Comme par exemple de voir des villes "modernes" qui vivent normalement juste à côté de massacres, de famines ou autre, comme ça a été le cas dans les villes voisines des camps au moment de la seconde guerre mondiale.
    Bon certes, selon ces exemple, les personnes n'étaient pas directement touché, mais du principe que la plupart pense "ça arrive toujours aux autres", je serais pas étonné de ne jamais voir personne bouger quelque soit la situation.
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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par Haexidor Lun 5 Avr 2010 - 13:55

    Ce n'est pas tant une question d'oeillères (après tout, le petit discours de ce monsieur, on l'entend depuis le début du XXème siècle, même avant) que de volonté collective, autant partir dans de grandes envolées spirituelles ça semble à la mode, autant devoir en tirer les conséquences et surtout un remède, ce n'est pas faisable pour l'esprit humain. On s'assomme à coups de palliatifs, comme tu l'as dit, jusqu'à ce qu'on se prenne une catastrophe sur le coin de la figure. Depuis deux siècles qu'Haïti meurt de faim, on jette un coup d'oeil quand il y a un peu plus de morts à cause d'un évènement extraordinaire, avant de de nouveau s'en détourner, la faute au manque d'entrain à bouger ses miches jusque là bas. Mais ce n'est qu'une perception d'un monde tout aussi virtuel que les éléments qui ont causé cette catastrophe humanitaire. (non, je n'entends pas dériver la conversation sur Haïti)
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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par Iron Ankh Lun 5 Avr 2010 - 14:34

    La seule douleur qu'on peut concevoir c'est celle qui nous frappe. Quand notre monde s'écroule c'est terrible, quand c'est celui des autres... c'est triste à la rigueur mais on continu notre petite vie.
    Maintenant oui il faut sortir du système libéral mais pas du capitalisme. Le capitalisme c'est le fait de posséder un bien. Une boutique, des champs, etc etc. Or on a vu l'efficacité des régimes où tout était mis en commun....

    Surtout que ce genre de propos vise à critiquer ce qui ne marche pas (c'est très à la mode) mais ne prend pas en compte ce qui compte vraiment.

    Calculer de nouvelle façon de repartir les richesses ne changera rien. Il faut changer ce que l'on considère être une richesse. En clair donner moins d'importance à l'argent ou à un système de valeur monétaire quelconque et donner plus de valeur à l'environnement. Un projet ne coûte pas 10 milliards. Il coûte X tonnes de bois, d'air, de CO2, d'eau etc etc.

    Dans la section livre j'ai parlé d'un livre "c'est maintenant 3ans pour sauver la planète" qui propose une nouvelle vision des choses. Et je pense que la solution est plus de ce côté là que dans la moralisation du libéralisme ou du capitalisme.
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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par shojikama Lun 5 Avr 2010 - 14:40

    Pour continuer dans ta penser, ce qui est reproché au capitalisme c'est d'être basé sur l'argent, mais dans le fond (enfin à mon avis) ce n'est pas tant sur le fric qu'il est basé mais sur les échanges, le commerce.

    Le fait est que, supprimer le capitalisme et il reviendra toujours car le commerce et les échanges ça fait aussi parti de la nature humaine.

    PS: le petit crochet Haiti ça me rappelle le tsunami Thaïlandais, avec la réflexion de je ne sais plus qui comme quoi en nombre de morts, l'Afrique comptait au minimum 1 tsunami par semaine, mais que tout le monde s'en foutait.
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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par Goomba Lun 5 Avr 2010 - 15:22

    Ce que je reproche au capitalisme c'est l'asservissement et l'abrutissement de l'homme. La base du capitalisme c'est aussi la spéculation.

    Le commerce en tant que troc ne mène pas forcément au capitalisme, tout dépend de son utilisation et des limites qu'on lui donne. Qu'on se le dise le capitalisme est l'un des maux de notre société même si l'homme lui même responsable de sa non-réaction face à ce phénomène.

    Le système monétaire est une vrai connerie dans lequel une seule partie détermine la valeur d'un objet. Or pour "consommer" il faut être au moins deux : celui qui vend et celui achète. Il n'est ainsi pas normal que l'objet en question ne soit évalué que par une seule partie. Qui peut évaluer de manière précise la valeur de son travail ? Par rapport à quoi ? A Qui ? Cette valeur a-t-elle seulement un sens ? Un sens personnel ou collectif ?

    S'interroger sur la capitalisme implique de s'interroger sur l'ensemble e notre manière de vivre et c'est bien cela qu'il faut modifier. Nos habitudes et notre perception du monde. Non le monde n'est pas blanc ou noir, mais gris.

    Je suis d'accord avec draoude, sur le fait de devoir calculer le coût par rapport aux matière première utilisées et non à la monnaie.

    Il faut remettre l'homme au cœur des priorités, retro uver une échelle "humaine".

    Le capitalisme est à genoux, il faut lui couper la tête !!! Le capitalisme vit une crise existentielle 829673
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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par Haexidor Lun 5 Avr 2010 - 15:42

    Le capitalisme, à genoux? C'est tout le contraire, c'est la part d'humanité qui est tout à fait parée à être enfin arrachée à la belle thrombose capitaliste.
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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par Iron Ankh Lun 5 Avr 2010 - 16:50

    Le capitalisme est loin d'être à genoux. La récente crise que nous avons traversé et que nous traversons encore est structurelle. Le capitalisme va bien et ne s'est jamais aussi bien porté.
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    D?bat Re: Le capitalisme vit une crise existentielle

    Message par Keniori Mortback Mer 7 Avr 2010 - 11:22

    Depuis des dizaines d'années, le Monde est entré dans la crise, et ce ne sont pas les événéments de l'année 2008 qui ont enclenché ce "cirque". Nous sommes dans une société de consommation où l'être humain est devenu une simple machine qui obéit à la loi du Marché ; de plus l'homme suit avec plaisir ces directives. Nous sommes envahis par de "multiples plaisirs" et le choix vaste apporte des achats variés mais bien souvent pas indispensables (deux forfaits de portable, abonnement canal sat, ...), les gens vivent au dessus de leurs moyens, ils ne prennent pas conscience de la valeur du travail, ni de l'argent.
    On pourrait en détendre des heures. Le capitalisme vit une crise existentielle 856599

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