Titre : Arata
Titre original : Arata kangatari
Auteur : Yuu Watase
Genre : shonen, combats, fantastique, romance
Editeur français : Kurokawa
Nombre de volumes français : 2
Nombre de volumes japonais : 8 (en cours)
Première éditions France : 2010
Adaptation animée : prévue en 2011
Résumé.
Les dieux dépendant des hommes... mais pour combien de temps encore ?
Dans un monde fantastique, le jeune Arata fuit… sa grand-mère ! La vieille femme veut lui imposer la pire des humiliations : se travestir en fille. En effet, l’actuelle princesse qui règne en maître sur ce monde va bientôt se retirer et désigner celle qui lui succédera. Elle doit la choisir au sein de la tribu des Himé qui est la seule à se transmettre de génération en génération le pouvoir céleste, seul don capable de soumettre les forces divines et de conserver l’équilibre naturel. Mais le problème se pose. Il n’y a pas eu de naissance d’une fille depuis des années et la grand-mère est responsable au nom des Himé : elle doit proposer une jeune fille de sa tribu pour la succession. Arata refuse catégoriquement de jouer ce rôle absurde d’autant qu’il n’a jamais eu la preuve qu’il possédait le pouvoir céleste de ses aïeux à tel point qu’il est incapable d’éveiller l’épée légendaire de sa famille. Pourtant, face aux menaces qui pèsent sur la vieille femme, il cède.
Arata espère faire croire à son amie Kotoha que tout ira bien
Il parvient à jouer le jeu, même devant les fourreaux divins, gardiens de la princesse et uniques possesseurs des armes légendaires, les hayagami.
Jusqu’à ce que le pire scénario possible se produise : la princesse est frappée sous ses yeux par un de ses gardiens !
Accusé du meurtre de la princesse, Arata s’enfuit et trouve refuge dans une forêt réputée pour sa magie néfaste…
Au Japon, Arata Inohara fait son entrée au lycée. Jeune homme réservé, il est heureux de ce nouveau départ qui mettra fin à une scolarité rendue amère par les persécutions dont il fut victime au collège.
Du moins le pense t-il encore quand il voit entrer dans sa classe, avec un mois de retard sur la date officielle de rentrée scolaire, le chef de file de ses persécuteurs. La vie qu’il espérait plus agréable reprend le cours désespérant qui lui a fait fuir le collège des semaines durant. Alors qu’il souhaite de tout cœur que s’arrête cet enfer, il se retrouve projeté dans un autre monde, un monde où règne la magie. Et où on l’accuse de meurtre ! Il trouve refuge chez une vieille femme qui comprend qu’il n’est pas son petit fils mais quelqu’un qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Ils en sont encore à réfléchir aux évènements quand Arata est menacé d'être arrêté. Soudain, il touche l’épée familiale et en fait jaillir une lumière…
Pendant qu’Arata va devoir apprendre à survire dans ce monde étrange, celui qui a pris sa place au Japon va se trouver confronté non seulement au monde moderne mais à l’univers impitoyable du lycée… Peu à peu leurs problèmes échangés vont se mêler en une aventure dangereuse…
Avis.
Yuu Watase avait déjà fait une incursion timide dans le shonen avec sa version plus adulte, moins fleur bleue et plus violente de son premier grand succès, « Fushigi yugi », qu’elle a titrée « Fushigi yugi, la légende de Gembu ».
Avec cette nouvelle série, elle frappe plus fort.
Les bons ingrédients du shonen classique sont là : un trait vif, moins maniéré, de l’action, de l’humour. Elle a su garder ce qui a fait son succès : le monde de la magie, l’attention aux décors, une quête qui se partage entre deux univers opposés.
Cette recette très exploitée dans les deux titres précédents, déclinaisons d’une même histoire à des époques différentes, d’adolescentes qui sont amies puis se détestent suite aux évènements qui les entraînent dans un autre monde et au sein duquel elles doivent s’imposer pour espérer s’en sortir est reprise dans « Arata » mais de manière inversée.
Je m’explique (pour ceux qui ne connaissent pas les « Fushigi yugi ») : cette fois-ci, on a deux garçons, qui ne se connaissent pas mais vont être mis à l’épreuve en étant projetés dans un autre monde et des situations qu’ils ne maîtrisent pas du tout tant elles leur sont étrangères, et qui vont devenir proches et amis à force de soutien réciproque… On a aussi l’idée qui est décidément chère à maître Watase, de l’affirmation de soi, de grandir tout en trouvant la force de se construire une place au milieu des autres, pour soi et les autres. Si on doute que Watase maîtrise les allers et venues entre les deux mondes et néglige l’un de ses héros, on est finalement détrompé. Le rythme auquel évolue le Arata du 21ème siècle est juste plus soutenu au départ car ses problèmes sont plus urgents à régler…
Quand les problèmes de l'Arata du monde magique gagnent celui de l'autre Arata...
Au final, « Arata » s’annonce comme une bonne série avec quelques surprises d’après les scans (ben oui pas le choix pour se tenir informée…), en espérant tout de même que le rythme de parution ne soit pas ralenti car il semblerait que maître Watase ait tout de même deux autres séries en cours…
