Pluto (version Ana)

Titre : Pluto
Titre original : Purûtou
Auteurs : Naoki Urasawa, Macoto Tezuka, Osamu Tesuka
Genre ; seinen, fantastique, suspense, thriller
Editeur français : Kana
Collection : Big Kana
Nombre de volumes français : 10
Nombre de tomes japonais : 10 (série terminée)
Adaptation : non

Résumé.


Dans un monde futuriste au sein duquel l’Europe est devenue une puissante fédération, la technologie a envahi le quotidien de la manière la plus surprenante : des robots sont mêlés aux humains et vivent parmi eux, exerçant toutes sortes de métiers, remplissant bien des tâches.





Cet état de fait est régit par des lois dictant aux robots leurs obligations et responsabilités, insérées au cœur même de leur système. Pourtant, des faits étranges vont ébranler les choses.





Après la destruction dramatique de l’un des huit robots les plus puissants conçus par l’homme, Mont Blanc, l’inspecteur Gesicht, robot à apparence humaine au service d’Europol, est chargé d’une enquête qui va bouleverser sa conception de l’existence. Bernard Lanke, membre de la société chargée des lois sur la robotique est retrouvé assassiné chez lui. Pour bien des membres des forces de l’ordre, c’est un crime comme tant d’autres, mais pour Gesicht, c’est différent. Aucune trace de présence humaine autre que celle du mort n’est relevée par ses détecteurs ultra-sensibles. Plus encore, dans la tête de la victime, deux éléments métalliques sont plantés, comme des cornes. Mais ce détail morbide fait écho à une autre affaire : dans la tête du défunt Mont Blanc, deux branches étaient plantées de la même manière !





Gesicht, robot pourtant dépressif, s’accrochant à son travail pour ne pas sombrer, cherchant à se rapprocher de son épouse, robot comme lui, sent peu à peu qu’il met les pieds dans une affaire dangereuse. En peu de temps, un second des robots les plus puissants est à sont tour détruit et l’analyse mémorielle d’une puce d’un policier robot abattu révèle un détail ahurissant : une ombre a surgit de l’immeuble de Lanke, une ombre qui peut être humain ou robot… Pourtant, les lois interdisent aux robots de tuer les humains, Gesicht lui-même n’est équipé que d’un gaz paralysant.

La question s’insinue dans ses circuits, maligne et malsaine, éveillant des images inconnues qui hantent sa conscience artificielle. S’il existait un robot capable de s’affranchir des lois pour tuer. Tuer ses semblables mais surtout des humains ?

Gesicht décide de mener cette enquête jusqu’au bout. Parmi les huit robots les plus puissants à l’évidence visés par le meurtrier, il est lui-même devenu une cible !





Avis.


Notre ami @Shell avait déjà fait une présentation de ce manga mais elle reprenait de très près le résumé de l'éditeur alors voilà, je me suis lâchée...


Dur dur de ne pas en dire trop mais rassurez-vous ceci n’est que le début, une mise en appétit pour la série ! Ce fut long depuis l’excellent « Monster » mais Kana a enfin décidé d’éditer la dernière merveille née des mains expertes de Urasawa. Et pas n’importe quelle histoire !

Urasawa était un tout jeune enfant lorsque Osamu Tezuka publia son histoire « Astro : le robot me plus puissant du monde » mais il en fut si admiratif qu’il commença à dessiner, reprenant les personnages du Dieu du manga. Près de 40 ans plus tard, à l’occasion d’une commande pour fêter l’anniversaire imaginaire du mythique « Astro » pour rendre un hommage posthume à Tezuka senior, Urasawa a décidé de reprendre le cœur de cette histoire pour en bâtir une autre. Avec l’autorisation et même la participation de Makoto Tezuka, le fil aîné du grand maître, il a donc créé « Pluto ».





Tout est là : la Genèse de Osamu Tezuka, perlée d’une inspiration propre à son époque que l’on retrouve dans l’univers d’Asimov.

Pour vous inciter à déceler la différence entre les deux récits, quelques indices… pas de spoilers ou insignifiants si vous ne lisez pas le manga, promis, juré.

Le titre de « Pluto » fait référence au nom latin du dieu des enfers de la Rome antique Pluton en français. Le personnage principal, Gesicht existait en tant que personnage secondaire dans l’histoire initiale de Tezuka mais il devient ici la vedette. En revanche, le jeune Astro apparaît dans un rôle de second plan vital dans « Pluto ».





On retrouve le style unique, graphique et scénaristique, de Urasawa : une atmosphère lourde et sombre telle que celle de « Monster », une énigme distillée avec art comme dans chacune de ses œuvres précédentes.




Tout est réuni dans ce titre pour en faire un incontournable.

L’édition de Kana est honnête mais la fragilité des jaquettes laisse à désirer… Les planches couleurs rattrapent l’ensemble.