Frederic de La Motte-Fouqué, écrivain romantique allemand du 19iem siècle compte parmi ses proches d'illustres auteurs tel qu'Hoffmann, ou encore Brentano. Malheureusement contrairement aux Contes d'Hoffmann ou à ses fameux Elixirs du Diable, De la Motte-fouqué n'aura pas su résister au temps, ni même à son époque. Si dans un premier temps ses textes rencontrèrent un vif succès -parce qu'ils répondaient aux exigences du moment, Fouqué se verra incapable de se faire aux caprices de la mode. Son déclin fut aussi rapide que son ascension. C'est ainsi qu'il sera oublié, pourtant certains de ses textes traduits seront maintes fois réédités. A ma connaissance, et c'est de ce livre dont il sera question, seul Ondine est encore trouvable puisqu'édité par les Editions Corti . Une maison d'édition que je recommande à tout lecteur friand d'oeuvres romantiques. Leur bibliothèque est d'une richesse surprenante, même si peu de titres sont proposés, étant donné la difficulté à se fournir en textes 'anciens' tant l'écriture est devenue trop lourde, trop vieillotte pour une génération de lecteur ne voulant plus s'encombrer des mots. Seuls les amoureux des belles lettres sauront apprécier ce livre qui possède un charme certain malgré son côté désuet.
Peinture de J.W. Waterhouse
Ondine ce n'est pas seulement l'histoire d'un esprit des eaux prenant l'apparence d'une jeune fille afin d'obtenir une âme en séduisant l'homme, c'est aussi l'histoire d'un vieux couple de pêcheurs ayant perdu leur enfant dans des circonstances étranges; ce dernier tandis qu'il se contemplait à la surface de l'eau, disparut soudainement, sans doute noyé, ou plutôt comme aspiré par les eaux tel Narcisse obsédé par son propre reflet, on ne retrouvera cependant jamais son corps. C'est alors qu'arrive Ondine quand rien ne pouvait les consoler d'une telle perte. Ils l'adoptent aussitôt et si parfois ils s'interrogent sur ses origines, sur son caractère étrange et capricieux, sa merveilleuse beauté est un rempart contre leur raison. Les années passent et c'est ainsi qu'un jeune seigneur, le chevalier Huldebrand, se retrouve acculé par une force mystérieuse jusqu'à la modeste demeure du vieux couple où il rencontre fatalement Ondine, l'épouse, mais tout ne se passera pas comme prévu.
Rien de très innovant ni dans la forme ni dans le fond. Fouqué s'inspire d'une légende germanique réputée, et pourtant il est l'un des premiers à s'en saisir, à douer les esprits d'un tel ascendant sur l'homme qu'ils pourraient le mener à sa perte. Hélas, Fouqué se contente de raconter une histoire. Possible qu'il n'en saisisse pas lui-même tout le potentiel, possible aussi que cela lui est égal et qu'il n'écrivait que pour lui-même.
Disney avec la Petite Sirène aura marqué les esprits et défiguré la légende d'origine. La version des Contes d'Andersen avec la Petite Ondine, plus fidèle, a connue elle aussi une adaptation animée. Miyazaki s'en inspire lui aussi, à sa façon avec Ponyo sur la falaise. Giraudoux également.
Petite note de fin. L'édition est agrémentée des illustrations (lithographies) de Valentine Hugo, peintre française ayant appartenu à la branche surréaliste, elle illustrera les oeuvres de René Char,d'Isidore Ducasse ou encore d'Achim Von Arnim et aura fréquenté des écrivains surréalistes renommés tel qu'Eluard.
Illustration de Valentine Hugo d'Ondine
Peinture de J.W. Waterhouse
Ondine ce n'est pas seulement l'histoire d'un esprit des eaux prenant l'apparence d'une jeune fille afin d'obtenir une âme en séduisant l'homme, c'est aussi l'histoire d'un vieux couple de pêcheurs ayant perdu leur enfant dans des circonstances étranges; ce dernier tandis qu'il se contemplait à la surface de l'eau, disparut soudainement, sans doute noyé, ou plutôt comme aspiré par les eaux tel Narcisse obsédé par son propre reflet, on ne retrouvera cependant jamais son corps. C'est alors qu'arrive Ondine quand rien ne pouvait les consoler d'une telle perte. Ils l'adoptent aussitôt et si parfois ils s'interrogent sur ses origines, sur son caractère étrange et capricieux, sa merveilleuse beauté est un rempart contre leur raison. Les années passent et c'est ainsi qu'un jeune seigneur, le chevalier Huldebrand, se retrouve acculé par une force mystérieuse jusqu'à la modeste demeure du vieux couple où il rencontre fatalement Ondine, l'épouse, mais tout ne se passera pas comme prévu.
Rien de très innovant ni dans la forme ni dans le fond. Fouqué s'inspire d'une légende germanique réputée, et pourtant il est l'un des premiers à s'en saisir, à douer les esprits d'un tel ascendant sur l'homme qu'ils pourraient le mener à sa perte. Hélas, Fouqué se contente de raconter une histoire. Possible qu'il n'en saisisse pas lui-même tout le potentiel, possible aussi que cela lui est égal et qu'il n'écrivait que pour lui-même.
Disney avec la Petite Sirène aura marqué les esprits et défiguré la légende d'origine. La version des Contes d'Andersen avec la Petite Ondine, plus fidèle, a connue elle aussi une adaptation animée. Miyazaki s'en inspire lui aussi, à sa façon avec Ponyo sur la falaise. Giraudoux également.
Petite note de fin. L'édition est agrémentée des illustrations (lithographies) de Valentine Hugo, peintre française ayant appartenu à la branche surréaliste, elle illustrera les oeuvres de René Char,d'Isidore Ducasse ou encore d'Achim Von Arnim et aura fréquenté des écrivains surréalistes renommés tel qu'Eluard.
Illustration de Valentine Hugo d'Ondine
Dernière édition par Bunny le Mar 7 Juin 2011 - 21:19, édité 2 fois