Développeur : Mercury Steam
Format : 3DS
Genre : Plate-forme et action, 1 Joueur
Date de sortie : 08 mars 2013
Attendu pour ainsi dire comme le messie au beau milieu d’un paysage d’éditeurs tiers pas si brillant sur 3DS, Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate débarque enfin ! Car en dehors de Resident Evil Revelations, les exclusivités de tiers ne se bousculent pas au portillon sur la portable de Big N, enfin comme sur la majorité des consoles, serions-nous tentés de dire ! Toujours est-il que Konami nous fait le bonheur de porter la série Castlevania sur 3DS, dans un titre moderne mais à l’arrière-goût « oldschool », de quoi attiser notre curiosité, ainsi que les fantasmes les plus inavouables.
Pari tenu pour l’éditeur Nippon ? C’est ce que nous allons voir, ici et maintenant, avec le test de Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate sur Nintendo 3DS !
Une série culte
Castelvania a été une série qui a traversé de nombreuses époques et qui marquent toujours son empreinte par un univers riche additionné d’un gameplay sans faille, enfin presque sans défaut, avec quelques semi-échecs survenus sur la Nintendo 64. Les plus anciens d’entre vous se souviendront de Super Castelvania 4 sorti sur la Super Nintendo, mais également le sublime opus sorti sur Playstation avec Symphony of The Night. Le studio espagnol Mercury Steam a relancé la chasse à Dracula avec l’opus Lords of Shadow, ce titre a été une excellente surprise pour la fin de l’année 2010, car personne ne croyait à un retour autant explosif de la famille Belmont. Sachez-le d’emblée, il va être très difficile de vous cacher plus longtemps notre engouement à l’égard de ce Castlevania pour 3DS, tant les développeurs ont su accoucher d’un titre suffisamment moderne pour attirer un public jeune tout en faisant plaisir aux fans inconditionnels grâce à une atmosphère « Castlevanienne » purement délicieuse.
Castlevania : Lords of Shadow : Mirror of Fate se présente comme un titre mêlant action 2D et plans 3D, le tout mélange avec quelques cinématiques, zooms bien sentis et autres changements de plans en pleine action. Légèrement déroutante de prime abord, cette recette va néanmoins rapidement s’avérer purement délicieuse, tant les aventures de Simon Belmont, Trevor et Alucard vont se montrées captivantes ! Car dans cet opus, il faudra commencer -très- furtivement avec Gabriel, puis avec Simon Belmont pour poursuivre ensuite avec le Vampire, et enfin Trevor, les quatre héros offrant bien sûr des capacités et pouvoirs totalement différente, une excellente manière de diversifier le gameplay. Evidemment, le but suprême de nos compères sera de défier le grand comte Dracula en personne…
Un cadeau pour les fans
Dans la lettre Nintendo que les joueurs reçoivent régulièrement, le constructeur proposait une offre intéressante pour les assidus de la série Castelvania. Les 2000 premiers acheteurs de l’opus 3DS ayant rentré le code « Pin » sur le site de Nintendo avaient la chance d’obtenir en cadeau le 1er Castelvania sorti sur la console 8 bits, la Nes. J’ai eu la chance immense d’avoir reçu un code me permettant d’intégrer ce titre culte sur la console 3DS. A savoir que le code n’est valable que 2 mois, donc attention à ne pas dépasser la date limite.
Comme vous le savez, la particularité de la 3DS demeure de donner la possibilité aux joueurs d’apprécier l’action « tout en 3D », avec effets de profondeur et reliefs. Une facette qu’il est bon de rappeler, tant cette dernière paraît passer inaperçue depuis le lancement de la console, à l’exception de quelques occasions (Dead or Alive, le remake de Starfox 64, etc…). Et bien qu’on se le dire, la 3D va subir un sacré coup de fouet (ah, ah, ah !) grâce à Konami, qui vient tout bonnement de produire le meilleur rendu 3D jamais vu sur 3DS ! Pas moins que ça… Vous comptiez jouer à Castlevania 3DS sans la 3D ? Grave erreur…Car pour la pour première fois, cette façon de visualiser l’action et les cinématiques –absolument superbes et au caractère bien trempé d’ailleurs- va se révéler primordiale en vue de profiter à 100% de l’ambiance exceptionnelle mise en place dans le soft ! Car les angles de la caméra ayant tendance à être différents d’un passage à un autre, le fait de pousser le petit loquet au maximum vous apportera un plaisir visuel valant réellement le détour ! Une tête de gargouille en Pierre, plusieurs plans d’arbres morts devant un soleil couchant de toute beauté ou encore les reliefs du somptueux château de Dracula sur un fond de pleine lune, voici seulement quelques exemples de scènes purement éblouissantes de beauté, mais aussi de réalisme, donnant à l’aventure quelque chose de très authentique, tout en accentuant le côté angoissant de l’évolution. Ainsi, le jeu « sans » la 3D vous fera perdre une bonne partie du plaisir de jeu, Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate ayant clairement été pensé autour de cela (et l’on comprend d’ailleurs pourquoi Konami ne voulait pas entendre parler d’un portage sur PS Vita). Et pour ces messieurs, il serait dommage de manquer cette scène d’un érotisme rare, face à plusieurs demoiselles aussi sexy (et vraisemblablement siliconées, comme quoi, même au pays de Dracula…) que démoniaques, profitant bien sûr du côté relief de la 3D avec qui plus est des animations adaptées…à la situation !
Les décors sont bien sûr eu aux intrinsèquement somptueux, mais l’on regrettera simplement le fait que les fonds extérieurs soient systématiquement statiques. Quelques nuages évoluant lentement devant la lune avec une nuée de chauve-souris progressant en appuie auraient clairement rajouté un petit plus à ce tableau. Ce sera pour la prochaine fois… Toujours plus !
Pour rester dans le domaine de la technique, nous nous devons de remettre une autre décoration aux développeurs concernant la bande sonore, absolument magistrale de A à Z ! Evidemment, lorsque l’on connaît l’importance de cette facette dans un Castevania, l’on ne peut que s’en réjouir. Entre les musiques magistrales et toujours adaptées aux lieux visités (une caverne, une salle de bal, etc…) et les bruitages justes et terriblement efficaces (le son d’une source s’écoulant, des gouttes d’eau, etc…), Mercury steam a fait très fort, en offrant à son titre la touche finale dans l’optique de créer une atmosphère 100% fidèle à la saga. Du grand art cette-fois encore, que dire de plus ? Côté animations, pas grand-chose à reprocher non plus, les héros évoluant avec fluidité au sein des tableaux, face à des créatures, mini-boss et boss tout aussi réussis dans le domaine, le tout en alternance avec des cut-scènes et autres passages de QTE apportant un brin de modernisme et de fantaisie à Castlevania, mais jamais sans dénaturer l’ouvre originale. C’est tout du moins notre avis, gageons que le sujet soulèvera sans doute quelques polémiques parmi les fans… Cela donne un dynamique que le joueur n’attendait vraiment pas, habitué à la série, ces Qte ajoutent plus d’immersion à l’action.
Abordons maintenant le sujet du gameplay/level design qui s’avère plutôt de bonne facture également, bien qu’un brin d’originalité supplémentaire aurait été accueilli favorablement. Chacun des héros offre ses propres capacités (ex : sauts plus efficaces pour Alucard, attaques plus amples pour Simon), pouvoirs, combos et attaques spéciales, qu’il faudra débloquer progressivement, tout en faisant évoluer le niveau d’expérience de nos vaillants chasseurs de vampires. De plus, une quête secondaire (la quête des parchemins), permettra de rallonger la sauce, bien que ces derniers ne soient pas très compliqués à débusquer. Appréciable toutefois, la possibilité de revenir sur ses pas (notamment par le biais des portails) pour emprunter des passages inaccessibles en début d’aventure. Dans certains cas, ce retour en arrière sera même indispensable afin d’acquérir un pouvoir en particulier. Un retour vers le passé qui se fera toujours avec plaisir, encore un bon point pour Castlevania Mirror of Fate. Les périodes de combats se veulent assez impressionnantes, notamment face à certains boss, bien que le degré de difficulté ne soit pas très élevé, en raison de l’efficacité des armes (fouet permettant d’abattre des ennemis sur une longue distance et à 360°, pouvoirs de quasi invincibilité, etc…) mais aussi des trop nombreuses sauvegardes automatiques, entre autre face aux boss (certains d’entre eux nécessitant plusieurs phases, faisant chacun l’objet d’une sauvegarde). Voilà qui pourrait contrarier les amateurs de challenge ardu, d’autant que l’évolution dans l’histoire se fait de manière progressive et sans embûches réellement insurmontables. Toutefois, l’alternance entre ces phases de combats (face à des zombies, loup-garou, goules, gnomes et autres oiseaux de mauvais augure), de plateforme/recherche et de puzzle offre une réelle diversité au jeu. Quelques énigmes, ainsi que plusieurs périodes délicates avec le fouet/grappin ponctueront d’ailleurs l’avancée, avec un petit reproche concernant ces dernières, de nombreux ratés étant au programme dans certains cas. Rien de bien méchant malgré tout, mais toujours cette impression laissée de progresser un peu trop facilement. A noter aussi, la présence de fatalités (lorsqu’un ennemi passe en surbrillance) au sol ou dans les airs, donnant lieu à de sympathiques petites scènes en gros plan, histoire d’ajouter un peu de fun à l’ensemble. Pour faire les tatillons, évoquons aussi de rares bugs d’affichage (notamment lors de la prise d’un ascenseur) et une utilisation de l’écran tactile loin d’être essentielle, du moins pendant les périodes de combats. Quelques petits défauts ici et là qui n’entachent cependant à aucun moment l’immense plaisir de jeu dans une ambiance purement additive, l’envie d’avancer encore et encore ne quittant pour ainsi dire jamais le joueur. La durée de vie de l’histoire se veut quant à elle plutôt correcte avec environ 9 heures de jeu et, en supplément, plus ou moins 1H30, afin de remplir la quête des parchemins. Mais il est clair que deux ou trois heures de plus auraient été les bienvenues, probable que la limitation des cartouches 3DS en termes de mémoire y soit pour quelque chose.
Avec Castevania Lords of Shadow Mirror of Fate, les possesseurs disposent d’une nouvelle exclusivité tiers de très très grande qualité ! Peu actif sur consoles Nintendo ces derniers temps, Konami prouve toutefois qu’il demeure un éditeur majeur, capable de tirer parti de n’importe quel hardware. L’éditeur réussi en effet à réaliser le jeu le plus abouti en termes d’utilisation de la 3D sur ce support, de quoi rendre à cette fonction ses lettres de noblesse, tant l’ambiance globale y gagne, bien au-delà du stricte aspect « plaisir visuel ». Un vrai tour de force que nous nous devions de saluer à sa juste valeur ! Car au lieu de concevoir un simple jeu 2D en y ajoutant un vague effet de profondeur, les développeurs ont pensé leur titre autour de la 3D de la console, preuve qu’un véritable investissement dans le domaine permet d’obtenir un résultat extrêmement convaincant, de nature à faire vivre aux joueurs de nouvelles expériences. Très abouti techniquement (graphismes, animations, bande son), Castlevania Mirror of Fate nous offre de plus une belle alternance entre les deux héros, avec des scènes parfois inattendues et des mouvements de caméras très bien sentis offrant un réel dynamisme au scénario, qui se suit par ailleurs avec plaisir au gré des multiples séquences cinématiques, elles aussi très réussies en 3D. De plus, les commandes de la 3D se prêtent très bien à l’exercice et le level design permet de ne jamais s’ennuyer, sans pour autant surprendre outre-mesure. Parmi les quelques défauts, évoquons une dernière fois les rares bugs d’affichage, le manque d’animations dans les décors extérieurs, le degré de challenge moyennement élevé (armes puissantes, sauvegardes régulières), un ou deux ratés lors de certains passages avec Simon et une vision de notre héros parfois trop réduite lors de plans larges. Malgré tout, avec sa dizaine d’heures de jeu (en incluant la quête des parchemins), Castlvania Lords of Shadow Mirror of Fate est bel et bien la nouvelle pépite de la 3DS et LE jeu qui devrait vous réconcilier avec la 3D de la console. Beau à pleurer, captivant à souhait et parfois surprenant, cet opus a toute sa place dans votre ludothèque 3DS, aux côtés des meilleurs jeux de la console.
Merci à JB et son site Light.Gamer
- Castelvania une série culte,
- Jeu en exclusivité pour la 3DS,
- Réalisation technique d'assez bonne facture,
- Suite de Los, - Superbe ambiance comme toujours.
- Bugs graphique pouvant géner sur certains passages,
- Facile, trop facile pour les fans de la série
- Sortie dans un moment creux.
Note Globale : 15.00/20
Dernière édition par Keniori Mortback le Lun 20 Mai 2013 - 17:33, édité 1 fois