Alors cette semaine, j'espère récupérer le peu d'auditoire que j'avai gagné avec Moriarty. Pour cela je vous fais découvrir le dernier EP de ce merveilleux songwriter qu'est Andrew Bird. Ce "Soldier On" n'est pas le meilleur, enfin pas mon préféré, on y trouve d'ailleurs des remix mais cela permet d'être dans l'actualité et de montrer qu'il est possible de sortir des albums régulièrement(1 par an) sans perdre en qualité.
Artiste : Andrew Bird
Album : Soldier On
Nationalité : Américain
# : 9eme en solo
Année de sortie : 2008
Style : Folk
L'album est à écouter ici .
Artiste : Andrew Bird
Album : Soldier On
Nationalité : Américain
# : 9eme en solo
Année de sortie : 2008
Style : Folk
Les inrocks a écrit:La vie n’est pas toujours facile aux génies : car ils ont
des devoirs élevés, dont les médiocres sont naturellement dispensés. Chez un
tâcheron de base, le moindre fléchissement d’inspiration passera inaperçu et ne
défrisera personne ; alors que chez un musicien abonné à l’excellence, il sera
aussitôt repéré, étudié sous tous les angles et interprété comme une possible
marque de déclin. L’an passé, on crut ainsi qu’Andrew Bird, propulsé sur les
plus hautes marches du songwriting américain grâce à ses albums Weather Systems
et The Mysterious Production of Eggs, montrait pour la première fois des signes
d’essoufflement.
Son dernier disque, Armchair Apocrypha, était impeccablement
enregistré, joué et chanté. Mais un léger relâchement mélodique ici, deux ou
trois petites facilités harmoniques là, avaient instillé le doute : la plume de
Bird semblait un peu moins fringante. Dans les concerts qu’il livra à l’automne
dernier, l’Américain se chargea de clouer le bec des chipoteurs en administrant
de magistrales leçons de majesté, de clarté et de fraîcheur. Aujourd’hui, il
prolonge cette mise au point avec Soldier on, dont la concision (huit titres,
trente-cinq minutes) accentue l’implacable splendeur.
Vendu lors de sa dernière tournée et désormais disponible
sur le site du label Fargo, ce panier garni d’inédits, de versions alternatives
(Plasticities et Heretics, présentées ici dans des arrangements court-vêtus de
toute beauté) et de reprises (Oh Sister de Dylan et un superbe incunable de
1918, repêché dans les greniers du patrimoine américain), est plus qu’une
simple friandise. C’est un menu de premier choix qui, de la mélodie longue en
bouche de The Trees Were Mistaken, montée en neige par une rythmique presque
jungle, aux textures onctueuses de The Water Jet Silice et Sic of Elephants,
rappelle à quel point Andrew Bird a rehaussé les saveurs du songwriting à
l’américaine. Son
lyrisme vocal net et sans bavures, sa juste virtuosité, son langage
aussi ample que précis et sa mémoire longue ont mis fin à des années de
frilosité indé et de paupérisme lo-fi. Ceux qui s’obstinent à parquer
sa musique dans les enclos du folk ou de la pop devraient vraiment
faire réviser leur sonotone : véritable roi des airs, Bird plane bel et
bien au-dessus de toutes les mêlées
L'album est à écouter ici .