Harold Sakuishi est surtout connu en France pour son manga rock, « Beck ».
Il est né le 16 mars 1963, près de Nagoya, sous le nom de Takashiro Sakuishi. Il aime dessiner depuis toujours aussi se lance t-il presque naturellement dans le manga. Il été assistant pour de nombreux mangakas et a donc profité de cette école. Ce qu’il préfère reste le travail du scénario et ça se ressent !
Il a commencé à séduire les éditeurs de mangas en 1989 avec des histoires sur fond de sport comme le seinen « Gorillaman » (19 tomes, uniquement au Japon) pour lequel il a reçu le Prix du manga de son éditeur Kôdansha.
Ensuite, il a travaillé sur un Oneshot, « Savanna no Hyena » (1994), « Bakaichi » sur fond de combats d’arts martiaux (4 volumes,1995) et « Stopper Busujima » sur fond de baseball (12 volumes, 1996). Ces séries sont introuvables en France, ce qui n’est heureusement pas le cas de sa plus longue aventure graphique à ce jour, « Beck » (34 volumes) pour laquelle il a de nouveau eu le Prix du manga de Kôdansha en 2002.
Jusqu’alors, Sakuishi n’avait mis en image que ses passions sportives, notamment celle du catch. Lorsque son éditeur lui a suggéré de faire un manga avec pour trame la musique et surtout une autre de ses passions, le rock, il l’a d’abord pris avec humour, comme une plaisanterie.
Les mangas sur le thème de la musique sont peu légion et sont souvent soit des échecs sans suite soit des navets…
Mais la petite flamme rock’n’roll de Sakuishi sensei s’est allumée et voilà comment est né « Beck », une aventure prenante et intelligente qui explore les débuts d’un groupe de jeunes musiciens rock japonais depuis leur formation jusqu’à leurs vrais débuts professionnels et la reconnaissance du public Japonais, Anglais et US, en passant par toutes de rudes épreuves mais toujours crédibles et réalistes. On ressent l’amour de Sakuishi sensei pour le rock, le vrai, celui né dans les années 60, développé dans les années 70 et transcendé pour évoluer dans toutes les directions depuis. Ses références sont multiples et il se plait à les distiller tout au long de l’histoire de « Beck ». Il entraîne le lecteur lambda comme le connaisseur et aucun des deux ne se sent hors jeu.
Côté graphique, son style s'est peu à peu étoffé au long des 34 tomes de "Beck". Il devient plus nuancé dans l'emploi des trames, plus détaillé pour ce qui est des décors, de la lumière, des expressions des visages et de l'ambiance. Il s'affine mais le changement n'est ni brutal ni radical, simplement une douce montée en qualité.
Depuis quelques temps, Sakuishi sensei s'est lancé dans une autre histoire, avec Shakespeare comme personnage principal ("Seven Shakespeare") mais comme pour ses autres titres, il est encore introuvable en France bien que déjà édité en volumes reliés au Japon...
