Hiroaki Samura est l’auteur du très impressionnant « L’habitant de l’infini », manga de grande qualité publié chez nous par Casterman.
Il est né le 17 février 1970 dans la préfecture de Chiba.
Comme pas mal de ses collègue mangakas, il dit volontiers qu’il a toujours souhaité devenir dessinateur pourtant, sa formation artistique est bien plus classique, raison pour laquelle il maîtrise très bien les notions d’anatomie dans son coup de crayon. Et tiens, le crayon est d’ailleurs son premier outil de travail avant la plume et cela saute aux yeux sur certaines planches qui sont à peine retravaillées ou pas du tout avec l’encre.
Il rapporte qu’il n’a jamais aimé peindre surtout à cause de l’odeur de la peinture, lui préférant la simplicité du crayon et de sa mine de plomb. Il n’a jamais terminé sa formation classique en arts puisqu’il a rencontré un premier succès avec « L’habitant de l’infini » qui est aussitôt publié dans le prestigieux magazine « Afternoon » en 1993. Ce magazine est un mensuel de la maison d’édition Kôdansha qui compile 300 mangas différents sur 800 pages. Sa thématique est le seinen, on y trouve aussi « Vinland Saga ».
Fidèle à sa génération, il a été très tôt inspiré par l’œuvre de Katsuhiro Otomo (le papa d’ « Akira ») mais il situe son premier grand succès dans le Japon médiéval. Pourtant, on retrouve l’idée de la lutte entre le Bien et le Mal sans manichéisme aucun puisque son héros est un homme peu avenant, cruel quand il faut, sévère avec sa protégée et coupable de crimes qui dépassent la simple condition humaine. C’est un immortel qui paie un lourd tribut (infos, voir la fiche de la série).
Sa maîtrise classique des codes anatomiques permet à Samura sensei de présenter des scènes d’action découpées pour mieux en suivre le mouvement, tenir le lecteur en alerte et titiller son imagination. L’expressivité des poses, des visages, des situations est criante de réalisme, même lors des scènes les plus sanglantes. Le crayonné du maître surpasse tout le reste mais il peut laisser au néophyte une impression de fouillis qui pourtant est typique du travail au crayon et à la plume. C’est très intéressant de voir combien le style de Samura sensei ne peut se confondre avec aucun autre et tranche avec les codes établis du manga.
Les groupes qui l’insiprent quand il travaille sont Black Sabbath et Jitterin’Jim.
Il a également travaillé sur un oneshot « Emerald », un série romantico-comique intitutlée « Ohikkoshi », un recueil de contes noirs « Bradherley’s coach » et un art book regroupant pas mal de ses travaux, toutes inspirations confondues, souvent violentes et dérangeantes, « Hitodenashi no Koi » (littéralement « L’amour des brutes »).
Sources : Wikipédia anglophone, Google images.
merci à toi de m'avoir lue, je suis déçue qu'il n'y ait que toi pour me répondre mais bien contente d'avoir au moins cet avis encourageant !
