Auteur: Lydie Blaizot
Editeur: Petit Caveau
Collection: Sang%numérique
Format: Feuilleton numérique
Prix: 0.99€ l’épisode
Dates de sortie:
Vampire Blues le 08/04/2013
L’ange De Pohl le 12/09/2013
Les Editions du Petit Caveau, maison d’édition spécialisée dans la littérature vampirique, nous propose de courtes nouvelles signées Lydie Blaizot (La maison de Londres, Sang d’Ocre, …) sous la forme particulière de feuilletons numériques. Astucieux. Les épisodes peuvent être lus séparément étant indépendants les uns des autres, encore que je vous conseille tout de même de commencer par le premier épisode qui plante le décor, présente les personnages et permet de se familiariser avec le style de l’auteure. Découverte dans l’anthologie Vampire malgré lui (critique estampillée sous mon ancien pseudonyme -cliquer ici-) où déjà les vieux avaient du punch, Lydie Blaizot, c’est un peu la partie manquante de Perceval. Blague à part, elle est douée.
" … plutôt grand, très sec, il ressemblait à une antiquité qu’un vendeur peu regardant aurait sorti de la naphtaline. Les traits burinés par l’âge, soulignés par un gros nez aplati et de grandes oreilles, il portait un vieux costume noir digne des Blues Brothers avec l’indispensable borsalino vissé sur le crâne. Des chaussures cirées noires et blanches complétaient cette panoplie ringarde à souhait. Les mains dans les poches de son pantalon, les épaules voûtées, il paraissait aussi inoffensif que le vieil épicier du quartier. "
Laidanian Abernaker est un vieillard irascible au physique peu avenant (la couverture en dit assez long) qui ne jure que par le blues. Mais pas que, c’est aussi un vampire qui exerce la douce profession de tueur à gage, rien que ça. Il possède un bar à musique à Chicago, le Willie’s où il vit et se ressource en compagnie de son personnel dont il prend le plus grand soin. Il a pour acolyte un corbeau appelé Ezéquiel.
Divertissant et original.
Du vampire aseptisé de Stephenie Meyer à celui débauché de ses détracteurs (M. Caussarieu, Sire Cédric, …), Laidanian détonne car il n’a d’autre motif que lui-même. Il n’est pas un outil servant le texte, il est l’origine du texte, sa force, sa teneur, tout l’intérêt de ces épisodes tiennent sur les épaules voûtées de ce vieillard misogyne, râleur et sans pitié auquel on s’attache pourtant. Là réside tout le talent de l’auteur. Faire fi tout comme son personnage du brouaha extérieur (ou presque) est en soi une réussite. Hors du cadre, hors du temps il s’est créé un monde entre les mondes au Willie’s. Le Blues, sa passion. Le perdre serait une seconde mort, une mort définitive. Heureuse que ce ne soit pas le cas. Heureuse de retrouver un vampire authentique, issu de lui-même, ne résultant pas d’un conflit quelconque sur ce qu’il devrait être ou n’est pas, ni ballotté d’une figure à l’autre comme un vulgaire buste de poupée sur la maquilleuse. Non, et c’est tant mieux!
Divertissant, drôle mais noir aussi comme nous les rappellent ces "deux puits de ténèbres glacés" capables de fourrager votre esprit, de vous pétrifier ou encore de vous agiter à sa volonté, contre la vôtre, selon qu’il soit contrarié, qu’il doive honorer un contrat (n’oublions pas qu’il s’agit d’un tueur à gage) ou autres joyeusetés: Laidanian Abernaker n’est pas que ce vieillard en apparence inoffensif porté sur la rouspète, c’est aussi et surtout une créature dangereuse.
Les épisodes s’achèvent proprement. Un peu trop bien ficelés? Oui, format oblige. Au moins sommes-nous épargnés par l’attente et la frustration! Malgré tout il me tarde de lire un nouvel épisode, c’est que je suis devenue addict ^o^!
Hautement divertissant, grandement conseillé ^-^!
Editeur: Petit Caveau
Collection: Sang%numérique
Format: Feuilleton numérique
Prix: 0.99€ l’épisode
Dates de sortie:
Vampire Blues le 08/04/2013
L’ange De Pohl le 12/09/2013
Les Editions du Petit Caveau, maison d’édition spécialisée dans la littérature vampirique, nous propose de courtes nouvelles signées Lydie Blaizot (La maison de Londres, Sang d’Ocre, …) sous la forme particulière de feuilletons numériques. Astucieux. Les épisodes peuvent être lus séparément étant indépendants les uns des autres, encore que je vous conseille tout de même de commencer par le premier épisode qui plante le décor, présente les personnages et permet de se familiariser avec le style de l’auteure. Découverte dans l’anthologie Vampire malgré lui (critique estampillée sous mon ancien pseudonyme -cliquer ici-) où déjà les vieux avaient du punch, Lydie Blaizot, c’est un peu la partie manquante de Perceval. Blague à part, elle est douée.
" … plutôt grand, très sec, il ressemblait à une antiquité qu’un vendeur peu regardant aurait sorti de la naphtaline. Les traits burinés par l’âge, soulignés par un gros nez aplati et de grandes oreilles, il portait un vieux costume noir digne des Blues Brothers avec l’indispensable borsalino vissé sur le crâne. Des chaussures cirées noires et blanches complétaient cette panoplie ringarde à souhait. Les mains dans les poches de son pantalon, les épaules voûtées, il paraissait aussi inoffensif que le vieil épicier du quartier. "
Laidanian Abernaker est un vieillard irascible au physique peu avenant (la couverture en dit assez long) qui ne jure que par le blues. Mais pas que, c’est aussi un vampire qui exerce la douce profession de tueur à gage, rien que ça. Il possède un bar à musique à Chicago, le Willie’s où il vit et se ressource en compagnie de son personnel dont il prend le plus grand soin. Il a pour acolyte un corbeau appelé Ezéquiel.
Divertissant et original.
Du vampire aseptisé de Stephenie Meyer à celui débauché de ses détracteurs (M. Caussarieu, Sire Cédric, …), Laidanian détonne car il n’a d’autre motif que lui-même. Il n’est pas un outil servant le texte, il est l’origine du texte, sa force, sa teneur, tout l’intérêt de ces épisodes tiennent sur les épaules voûtées de ce vieillard misogyne, râleur et sans pitié auquel on s’attache pourtant. Là réside tout le talent de l’auteur. Faire fi tout comme son personnage du brouaha extérieur (ou presque) est en soi une réussite. Hors du cadre, hors du temps il s’est créé un monde entre les mondes au Willie’s. Le Blues, sa passion. Le perdre serait une seconde mort, une mort définitive. Heureuse que ce ne soit pas le cas. Heureuse de retrouver un vampire authentique, issu de lui-même, ne résultant pas d’un conflit quelconque sur ce qu’il devrait être ou n’est pas, ni ballotté d’une figure à l’autre comme un vulgaire buste de poupée sur la maquilleuse. Non, et c’est tant mieux!
Divertissant, drôle mais noir aussi comme nous les rappellent ces "deux puits de ténèbres glacés" capables de fourrager votre esprit, de vous pétrifier ou encore de vous agiter à sa volonté, contre la vôtre, selon qu’il soit contrarié, qu’il doive honorer un contrat (n’oublions pas qu’il s’agit d’un tueur à gage) ou autres joyeusetés: Laidanian Abernaker n’est pas que ce vieillard en apparence inoffensif porté sur la rouspète, c’est aussi et surtout une créature dangereuse.
Les épisodes s’achèvent proprement. Un peu trop bien ficelés? Oui, format oblige. Au moins sommes-nous épargnés par l’attente et la frustration! Malgré tout il me tarde de lire un nouvel épisode, c’est que je suis devenue addict ^o^!
Hautement divertissant, grandement conseillé ^-^!