L’E-sport, enfin reconnu
Avec la loi pour une République numérique, le sport électronique est en passe d’être reconnu en France. Il était temps, alors que les compétitions attirent de plus en plus de spectateurs.
Le Zénith de Paris : c’est l’arène où s’affrontent ce dimanche 8 mai devant plusieurs milliers de spectateurs survoltés, seize équipes américaines et européennes. Leurs armes ? Un clavier et une souris. Leur terrain de jeu ? Un champ de bataille virtuel, celui du jeu vidéo Call of Duty.
Depuis plusieurs années déjà, les ballons et Johnny Hallyday ne sont plus les seuls à remplir les stades. League of Legends, DotA et Counter strike aussi. Porté par l’explosion des jeux vidéo, pratique souvent stigmatisée devenue loisir de masse, le phénomène du sport électronique (Esport) décolle de manière importante. Nous sommes à présent très loin des joutes réalisées dans les salles d’arcade et autres bistrots du coin, place à la mondialisation, pour le meilleur et pour le pire.
Et le circuit professionnel commence à acquérir une vraie visibilité en France où près de 400.000 personnes pratique le jeu vidéo compétitif. selon un récent rapport parlementaire. A titre de comparaison, c’est plus que le nombre de licenciés de rugby dans l’Hexagone…
L’e-sport possède aussi des stars, astreintes pour la plupart à une discipline aussi rigoureuse que des sportifs de haut niveau : entrainement quotidien pendant plusieurs heures, analyse des stratégies de l’adversaire, cela devient une partie d’échecs.
Les équipes font même appel à des coaches pour encadrer les joueurs, parfois regroupés au sein de « Gaming Houses » qui jouent un peu un rôle similaire d’u centre de Clairefontaine pour les footballeurs.
Sport traditionnel et virtuel : même combat ? Certains pourront toujours objecter qu’on ne court pas assis devant un écran, les deux disciplines partagent plus de points communs qu’il n’y parait, ne serait-ce que le niveau de préparation et de concentration requis en compétition. Alors à quand une fédération de l’e-sport en France ?
Un statut pour les pro ?
Terminé le bricolage. Le projet de loi pour une République numérique qui a été voté le mardi 10 mai 2016 par le Sénat en première lecture a médité enfin sur le statut des joueurs professionnels français. Ces derniers pourront bénéficier d’un contrat de travail spécifique ; inspiré de celui des sportifs de haut niveau, d’une durée comprise entre un et cinq ans.
Ils pourront être salariés de leurs équipes, ce qui était impossible auparavant jusqu’à présent. Ils se déclaraient comme auto-entrepreneurs ou devaient créer leur société.
Repères pour les débutants
. Quels jeux pratiqués ?
Potentiellement n’importe quel jeu peut être utilisé, cependant les compétitions se concentrent sur une poignée de titres. Les plus populaires se répartissent entre jeux de tir (Counter Strike, Call of Duty), de sport (Fifa), de stratégie (Starcraft, Dota,…) ou de combat (Street Fighter, Mortal Kombat).
. Combien de joueurs ?
Selon la secrétaire d’Etat au Numérique, environ 200 joueurs gagnent leur vie en France et 500 000 personnes participent régulièrement à des tournois physiques ou en ligne. Au niveau mondial, environ 32 millions pratiquaient des jeux compétitifs.
. Combien ça rapporte ?
Selon le niveau, un joueur professionnel peut gagner entre quelques milliers et quelques dizaines de milliers d’euros par mois. Sans oublier les avantages et récompenses fournis par les sponsors.
A suivre également :
Le journal de l'E-sport
Alors, fini les tournois dans les bistrots et autres magasins de jeu video ?
Avec la loi pour une République numérique, le sport électronique est en passe d’être reconnu en France. Il était temps, alors que les compétitions attirent de plus en plus de spectateurs.
Le Zénith de Paris : c’est l’arène où s’affrontent ce dimanche 8 mai devant plusieurs milliers de spectateurs survoltés, seize équipes américaines et européennes. Leurs armes ? Un clavier et une souris. Leur terrain de jeu ? Un champ de bataille virtuel, celui du jeu vidéo Call of Duty.
Depuis plusieurs années déjà, les ballons et Johnny Hallyday ne sont plus les seuls à remplir les stades. League of Legends, DotA et Counter strike aussi. Porté par l’explosion des jeux vidéo, pratique souvent stigmatisée devenue loisir de masse, le phénomène du sport électronique (Esport) décolle de manière importante. Nous sommes à présent très loin des joutes réalisées dans les salles d’arcade et autres bistrots du coin, place à la mondialisation, pour le meilleur et pour le pire.
Et le circuit professionnel commence à acquérir une vraie visibilité en France où près de 400.000 personnes pratique le jeu vidéo compétitif. selon un récent rapport parlementaire. A titre de comparaison, c’est plus que le nombre de licenciés de rugby dans l’Hexagone…
L’e-sport possède aussi des stars, astreintes pour la plupart à une discipline aussi rigoureuse que des sportifs de haut niveau : entrainement quotidien pendant plusieurs heures, analyse des stratégies de l’adversaire, cela devient une partie d’échecs.
Les équipes font même appel à des coaches pour encadrer les joueurs, parfois regroupés au sein de « Gaming Houses » qui jouent un peu un rôle similaire d’u centre de Clairefontaine pour les footballeurs.
Sport traditionnel et virtuel : même combat ? Certains pourront toujours objecter qu’on ne court pas assis devant un écran, les deux disciplines partagent plus de points communs qu’il n’y parait, ne serait-ce que le niveau de préparation et de concentration requis en compétition. Alors à quand une fédération de l’e-sport en France ?
Un statut pour les pro ?
Terminé le bricolage. Le projet de loi pour une République numérique qui a été voté le mardi 10 mai 2016 par le Sénat en première lecture a médité enfin sur le statut des joueurs professionnels français. Ces derniers pourront bénéficier d’un contrat de travail spécifique ; inspiré de celui des sportifs de haut niveau, d’une durée comprise entre un et cinq ans.
Ils pourront être salariés de leurs équipes, ce qui était impossible auparavant jusqu’à présent. Ils se déclaraient comme auto-entrepreneurs ou devaient créer leur société.
Repères pour les débutants
. Quels jeux pratiqués ?
Potentiellement n’importe quel jeu peut être utilisé, cependant les compétitions se concentrent sur une poignée de titres. Les plus populaires se répartissent entre jeux de tir (Counter Strike, Call of Duty), de sport (Fifa), de stratégie (Starcraft, Dota,…) ou de combat (Street Fighter, Mortal Kombat).
. Combien de joueurs ?
Selon la secrétaire d’Etat au Numérique, environ 200 joueurs gagnent leur vie en France et 500 000 personnes participent régulièrement à des tournois physiques ou en ligne. Au niveau mondial, environ 32 millions pratiquaient des jeux compétitifs.
. Combien ça rapporte ?
Selon le niveau, un joueur professionnel peut gagner entre quelques milliers et quelques dizaines de milliers d’euros par mois. Sans oublier les avantages et récompenses fournis par les sponsors.
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