La Vallée du BlaBla

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    Message par tanuki Dim 13 Mai 2007 - 13:42

    Episode 4



    Et on frappe du poing sur la porte fermée, et on hurle, et on crache, et on est saoulé de ses sirènes assourdissantes qui annoncent la fin. Le colosse d'ébène ne peut retenir les jurons contre la Shinra.
    Biggs ne dit rien. Les yeux vides, adossé à la porte métallique, il attend simplement ce qui doit arriver.
    Dans la complexité de ce qui tourne dans son esprit, et sans qu'il y ait vraiment besoin de chercher une cause, il éclate en sanglots.
    Et les sirènes hurlent toujours, accompagnées du léger bruit de l'ascenseur.
    L'ascenseur... Barret tourne la tête, et là, Cloud, de la souffrance absente de ses blessures apparentes, n'est pas revenu seul.
    La jeune fille se précipite sur le tableau à côté de la masse métallique qui les enferme. Un tintement, et la porte s'ouvre.

    Courant à toutes jambes, la petite équipe rejoint Wedge qui préparait l'évasion à la sortie du réacteur.

    Quelques éclairs bleutés parcourent les couloirs et les passerelles. La sirène n'a plus lieu d'être. L'indescriptible vague de feu investit l'édifice, comme poursuivant les agresseurs de la Shinra, pour s'enfuir avec eux jusqu'à la sortie, four immense d'une Mako brûlée, quand l'heure de la destruction retentit d'une assourdissante déflagration qui transforme le réacteur en une énorme boule de feu. Emplissant la nuit de la ville sale, n'éclairant ni les cœurs, ni la douleur de ceux qui auraient pu en vivre.
    Le réacteur n° 1 vient d'être détruit, et la Shinra se souviendra du nom d'Avalanche...
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    Message par tanuki Lun 14 Mai 2007 - 13:42

    Episode 5



    Perdus entre un blindage condamné et un tas de gravas, les hommes tentent de reprendre lentement leur souffle.
    Wedge pose une légère charge explosive pour essayer de dégager le passage. Un homme d'apparence simple, mais sur qui on peut compter. Ses cheveux noirs mal tailladés se cachent sous un foulard rouge, sa forte constitution recouverte d'une chemise que l'on devine avoir été blanche un jour.
    Jessie est assise sur une pierre sale, noirâtre. La jeune fille aux cheveux châtain clair qui se soulèvent en une queue de cheval savamment arrangée retire son gant et frotte sa cheville encore endolorie. Sa main comme une caresse sur la peau rougie de sa jambe qui apparaît sous le bermuda.
    Biggs, étalé sur un éboulement au fond du corridor, les bras écartés, respirant d'un souffle bruyant, laisse couler sur son visage cette sueur, symbole de l'effort fourni, de la vie qui persiste, qui s'accroche à son être, trophée de la mission qui vient d'être accomplie. Entre deux expirations, il ne peut s'empêcher de lâcher quelques mots pour rompre le silence.
    - La planète devrait pouvoir survivre un peu plus longtemps, maintenant.
    Barret considère ses hommes d'un œil peu curieux mais inquiet. L'inquiétude d'un chef pour ses hommes. Ceux-ci ne mourront pas sous sa responsabilité. Pas comme ce qui s'est passé à Corel. Un léger sourire semble se dessiner au milieu de sa barbe légère et compacte. Son torse nu sous sa légère chemise se remplit d'une inspiration d'insatisfaction.
    - Ce n'est pas encore suffisant. La planète n'est pas encore sauvée.
    Il s'arrête un instant. La colère lui fait plisser les sourcils à la pensée du seul nom de la Shinra. Son seul poing serré frappe la paroi d'un coup sourd.
    - La Mako, c'est la vie de la planète, mais la Shinra en abuse pour asseoir son propre empire financier. Elle brûle cette précieuse énergie avec ces saloperies de réacteurs, - le poing agresse à nouveau le métal et la pierre, le ton monte brusquement - et personne ne semble vouloir se rendre compte que la planète meure, me rde!

    Le silence se réinstalle.
    Wedge se relève et fait un petit signe au reste du groupe.
    - C'est bon; planquez-vous, ça va dégager.


    .../...
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    Message par tanuki Mar 15 Mai 2007 - 14:29

    Episode 6


    La déflagration résonne dans la ruelle déserte, accompagnée du fracas de la lourde porte métallique qui s'abat quelques mètres plus loin. Le Soldier et la petite troupe d'Avalanche émergent du monticule de tôles et de cendres qui recouvrent la structure, d'un terrier enflammé.
    Barret disperse quelques instructions déjà claires dans les têtes et en quelques instants la résistance est éparpillée dans les rues de cette portion de Midgar. Ils se retrouveront dans le dernier train à la gare du secteur 8.
    La main du jeune homme rappelle l'épaule du leader qui posait déjà un pied sur un escalier de tôle. Le geste est clair: l'homme n'a pas besoin de plus de mots pour comprendre l'intérêt du garçon. Une attitude dégoûtante. Ce type ne comprend pas. Le colosse se retourne brusquement pour répondre à l'agression:
    - Si c'est pour ton argent, on verra ça quand on sera retourné à la planque!

    L'enfant se retrouve seul dans la ruelle sombre.
    Il commence à errer dans le secteur 8. Sait-il où il va ?
    On ne se pose pas de question sur le devenir quand on ne sait même pas où est parti le passé. Il y a une directive: autant la suivre sans chercher ailleurs. Sans doute ce qu'il y a de mieux à faire pour le moment. Sans question. Sans réponse.
    L'enfant est sujet à la peur d'avancer, et de rencontrer la souffrance. Une souffrance qui n'est pas encore là.
    Alors autant avancer. Et s'éloigner de la souffrance qui est déjà, qui a été là, qui a fendu le cœur d'une plaie sanglante.

    Les passants courent dans toutes les directions. On ose à peine s'abriter dans les bâtiments noircis et salis, ne sachant si l'asile y est vraiment plus sûr. La cendre et les particules résiduelles de la catastrophe terroriste, ignorant elles-mêmes où se poser, restent suspendues dans l'air trop pollué. On court et on hurle entre les décombres et les constructions encore debout, et on bouscule la jeune fille qui n'avait pas à se trouver là.

    Dans la confusion des esprits, la jeune fille reste muette. Elle ramasse son panier et les quelques précieuses fleurs qui en sont échappées. Sa peau a la couleur du lait et d'un pétale de rose, la douceur d'une soie qui caresse l'insolence de sa virginité. Ses lèvres à peine épanouies restent closes et ignorantes du chaos alentour. Ses cheveux bruns tressés descendent sur ses épaules et dans son cou avec une grâce accidentelle, effleurant avec force et douceur le col de la veste en jean rouge qui recouvre sa longue robe rose imprégnée d’un doux parfum de vanille.
    Arrangeant ses fleurs, la jeune fille se relève assistée d'un jeune homme aux cheveux blonds en épis, blessé, habillé en bleu marin, un col montant, promenant une énorme épée, qui passait par-là et offrait sa main. La jeune fille constate le chaos alentour et ses yeux d'un vert éclatant interrogent en silence le jeune homme qui lui tend la main.
    L'enfant perdu répand quelques mots innocents et fragiles, de ces mots dangereux, qui lui font les joues rouges, non pas par leur sens ou leur fonction mais par la place qu'ils prennent dans l'air et qui s'interposent entre deux inconnus.
    - Ecoute... Tu ne devrais pas traîner ici...
    Il remarque le panier de fleurs se balançant au bras à moitié nu.
    - Des fleurs ? ... On n'en voit pas beaucoup par ici.
    La jeune fille réagit brusquement, et d'un sourire qui noie un enfant dans son sentiment et d'une voix d'un chant d'oiseau :
    - Tu en veux une ? Elles ne coûtent qu'un gil.

    La fleur est déjà tendue sous le nez du garçon, qui ne peut résister, et qui s'attelle à trouver une pièce sur lui.
    La gamine, une main sur le sein, se courbe légèrement en signe de remerciement et en quelques pas, disparaît de la vue du garçon vers la place obscure.

    Ses yeux se perdent dans l'obscurité. Le léger bruit de la confusion revient à ses oreilles. Il tend la main pour essayer de lui dire de revenir, il fait quelques pas, mais elle n'est déjà plus là. Une place dévastée s’ouvre devant lui.


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    Message par hae Mar 15 Mai 2007 - 14:44

    ces citations, c'est ce qu'on appelle des matriochka ^^

    très jolies tes illustations ^^
    mais j'ai pas le temps de tout lire
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    Message par tanuki Mar 15 Mai 2007 - 14:47

    si on dansait la matriochkaaaaa
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    Message par Anya-Phoenix Mer 16 Mai 2007 - 13:34

    Poèmes en vrac - Page 3 430755764
    O bruit de la pluie !
    Toi que j'aime tant,
    Toi qui est toute ma vie,
    Même si parfois la hantise me prend.

    Je t'écoute, près du feu,
    Alors que tu carresse la vitre,
    Mon coeur t'entend, te send et palpite,
    Sans parler de ces ruelles couleur bleue.

    A cause de la nuit,
    Lorsque je te rencontre durant l'orage,
    Et que les prophéties malgrès leur âge,
    Perciste, subsiste, s'accomplisse, et dans leur lit.

    Tel un fleuve, qui se jette dans la mer,
    Elle se propulse à travers les airs,
    Toi en revanche tu te jette dans le fleuve coulant,
    Qui lui part en fumé, vers le soleil couchant.

    Pluie je te haie,
    Pluie tu me déplé,
    Va t-en sans revenir,
    Et efface ton sourrir.
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    Message par Light Wolf Mer 16 Mai 2007 - 13:38

    Les vers sont très bien trouvé ,ça se lit agréablement ,mais je comprend pas pourquoi au début tu dit que tu l'aime et à la fin que tu l'a deteste ?
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    Message par tanuki Mer 16 Mai 2007 - 16:18

    Episode 7


    L'enfant marche au hasard des rues éternellement nocturnes de l'endroit. Son pas sur les pavés résonne de sa solitude entre les murs que signalent à peine les éclairages publics miraculeusement toujours fonctionnels. Lumière artificielle, qui préserve la ville de l'obscurité, du néant d'exister.
    On ne croirait pas le secteur en état d'alerte si des patrouilles armées de la Shinra n'apparaissaient de temps en temps au détour d'une rue.
    Noyant sa présence dans l'ombre d'un coin de mur, Cloud commence à ressentir l'effet de sa blessure.

    - Halte! Qui va là ?

    L'ancien membre des troupes d'élites de la Shinra réagit à l'apostrophe qui lui est destinée. Ses yeux verts de Mako percent la lourde ténèbre pour remarquer le soldat qui le désigne de son arme. Saisissant le fer qui attend sur son dos, il frappe lourdement l'homme à l'uniforme bleu, qui souffle, crache et s'effondre sous la masse dangereuse.
    Expirant fortement, comme pour calmer les coups sourds de ce cœur qui éclate sa poitrine, le jeune homme tourne la tête de chaque côté pour vérifier qu'on ne l'a pas remarqué, ses mains cramponnées à la poignée de l'épée accusant l'uniforme qui se tort en gémissant le plus silencieusement possible sur le sol.
    D'autres vêtements bleus apparaissent au bout de la rue; Le silence de la ruelle s'inscrit du vacarme passager d'un homme qui se perd en appels et des bottes de ceux qui courent, des mitraillettes qui se chargent, de quelques coups de feu aveugles et de l'ombre qui fuit.

    D'autres hommes apparaissent en face, à droite, et à gauche.
    Cloud s'adosse au rebord d'un muret et remarque derrière lui le passage de la voie de chemin de fer qui sur une cinquantaine de mètres goûte l'air des ruelles du secteur 8 en s'échappant du tunnel qui passe sous ses pieds.
    Eructant leurs fusils, les soldats bloquent, encerclent et avancent lentement vers le fugitif.
    Cloud pose un pied timide sur la pierre derrière lui. Sa main dans son dos tâte le vide au-delà du rebord du muret qui le bloque. Les uniformes à quelques centimètres s'approchent encore en énonçant des ordres vains pour voir ce visage qui respire comme un volcan. Un canon caresse son torse. Dans le bruit de la machinerie ferrée qui monte dans son dos, Cloud se perd hors de la réflexion. La raison noyée sous la sueur qui nettoie son visage, l'enfant tourne brusquement la tête pour voir derrière lui, frappant de sa main apeurée l'arme le menaçant : l'image est folle, mais le pied a déjà pris son appui et la jambe s'est souplement tendue, jetant l'inconscient sur le toit du wagon qui apparaît bruyamment à la place des rails.

    .../...
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    Message par tanuki Jeu 17 Mai 2007 - 12:19

    L'Homme qui erre dans le Noir



    Episode 8





    - Cloud n’est pas venu.

    Dans la semi obscurité du wagon de marchandises inadapté aux passagers, les quatre silhouettes ballottées comme les caisses sans vies qui les appuient laissent bercer leurs pensées au gré du bruit monotone de la bête ferrée qui court à travers Midgar. La remarque de Wedge est sans doute de trop pour exprimer une pensée qui occupe les esprits.
    On pense à l'absent, à celui que l'on n'a pas retrouvé au rendez-vous.

    Le silence qu’accompagne le roulement sourd et régulier pèse lourdement sur l’atmosphère confinée du wagon à peine éclairé.
    On évite de relancer le sujet, pour ne pas agacer le chef qui frappe du poing sur la cargaison à son côté pour imposer un silence qui le dérange sans doute plus que les mots qui pourraient être dit.
    Le Soldier se battra-t-il jusqu’au bout au nom d’Avalanche? Est-il seulement toujours en vie? La seule évocation de cette idée trop sombre ébranle silencieusement la jeune fille qui planque son malaise dans l’ombre.

    Un bruit lourd sur le toit que personne ne remarque...

    Wedge, voulant insister dans les mots, aborde trop précocement le problème de sa paie, qu’un bruyant coup sur la paroi illustrant l’état d’esprit du colosse presque invisible dans l’obscurité vient ramener au silence et à la raison d’un moment qui n’en est pas à parler d’argent.

    Apostrophé, Biggs relève la tête. Cette fois encore, et plus clairement, le bruyant roulement continuel de la machinerie s'est accompagné de coups sourds à l'extérieur. Ouvrant sur le panorama défilant de la ville noire, la porte coulisse brusquement, rendant trop accessible le grondement du trajet, pour voir en une acrobatie dangereusement exécutée arriver le jeune homme blond, tel un fantôme que l'on n'attendait plus, jeté sur le plancher du wagon devant l'homme basané, accompagné du chant de son prénom exclamé par ses jeunes compagnons.
    Barret considère le gamin dépeigné devant lui, qui se relève, trop fier, dans son silence souriant qui se permet d'afficher cette suffisance agaçante, vexante, frustrante, exaspérante pour l'homme en face de lui qui s'apercevant qu'il n'a rien à lui dire, se contente de laisser éclater une colère inquiète :
    - Mais qu'est ce que tu fiches ! ? Tout le monde s'inquiète pour toi !
    - Vous vous inquiétiez pour moi... ?
    Cloud détourne la tête et hausse les épaules. On veut se montrer plus fort ou on craint de regarder en face ceux que l'on a pu gêner.
    Devant une telle absence, il n'est sans doute pas utile d'insister. Barret garde sa colère dans son poing et passe devant le Soldier, lui crachant au passage le dégoût que provoque chez lui une telle attitude.
    - Tu te fous complètement des autres…
    Le bras rudement saisi de Wedge est jeté devant pour montrer le chemin : on monte vers un wagon plus adapté aux passagers. Le gros garçon au foulard rouge a tout juste le temps de se tourner vers cette figure incroyable pour lui lancer son admiration en une courte exclamation, avant d’être poussé par son chef agacé.
    Biggs qui suit ne s’empêche pas de répéter le compliment envers la nouvelle recrue :
    - T’as été vraiment génial là-bas…

    Jessie avance d’un pas lent, non pas timide, mais assuré, consciente que l’admiration est le seul sentiment qu’elle peut se permettre d’éprouver envers Cloud. Refermant la porte coulissante qui aurait tout aussi bien pu rester ouverte, elle pose son regard de jeune fille sur le fin visage marqué par la violence de cette soirée.

    - Ton visage est tout noir…

    Reprenant dans sa main le bas de son gilet, elle essuie délicatement le pourtour de ces yeux de Mako, posés, vides dans la prunelle brune. Il la regarde comme un objet, comme s’il ne s’était rien passé au secteur 1.
    Il n’y a que lui, Il n’y a plus personne. Ne sachant plus quoi être, ne sachant plus comment exister, dans ces yeux bruns qui le regardent doucement.
    Des fois il est effrayant de voir comme le cœur est aveugle.
    - Merci de m’avoir aidée là-bas au réacteur.




    "Dernier train en partance du secteur 8. A destination du secteur 7, le Cimetière des Trains. Heure d’arrivée : Minuit trente-trois, heure standard de Midgar."

    L’homme bien peigné dans son costume bordeaux bien taillé est pressé de retrouver son lit. La journée a été longue est fatigante. Langui par le rythme perpétuel du véhicule, il laisse sa tête se balancer au gré de la berceuse hypnotique que lui joue la bruyante mécanique sur les rails pollués de la cité qui cherche à s’endormir sans jamais vraiment y parvenir.
    Dans un coin du wagon, un jeune couple en vestes de cuir et aux cheveux teints ne semble pas s’inquiéter de la catastrophe qui ébranle Midgar cette nuit.
    Au bout de la banquette, un homme d’âge mûr au crâne dégarni lit un journal de dernière minute. En face de lui, un individu sale à l’odeur de vin habitué à l’endroit dort dans ce lieu qu’il s’est permis de baptiser "chez moi".

    Des hommes louches se permettent de faire irruption bruyamment dans la pouponnière ambulante jusqu’alors trop calme et reposante. Le couple remarque le grand mec et son bras qui n’en est plus un, et la saleté et la vigueur de ceux qui l’accompagnent.
    Il est sans doute plus sage de changer de wagon.
    Le directeur de Shinra dans son costume bordeaux bien taillé oublie sa fatigue le temps de voir une bande d’individus peu fréquentables investir le lieu.
    Il se dit que c’est pour cette raison qu’il déteste le dernier train, puis va poursuivre sa somnolence par le même chemin que le couple aux goûts vestimentaires différents, sous les yeux satisfaits de l’imposant homme au bras armé.

    Barret s’installe dans la banquette usée à côté de l’homme au journal et frappe un grand coup sur la banquette pour être assuré que tous ceux que la présence d’un groupe aux allures de voyous pouvaient déranger se sont eux même épargnés l’indésirable compagnie.

    Jessie regarde le moniteur indiquant le parcours du train autour de la structure porteuse principale. Un plan qu’elle commence à connaître par cœur, mais dont elle ne se lasse jamais de voir clignoter l’écran et les diodes.
    Wedge reprend son souffle en s’excitant tout seul sur la portée future de ses actes d’aujourd’hui, Biggs a pris la place du couple : debout, appuyé sur la rampe, il commence à somnoler.
    Cloud reste debout son épée à la main.

    Le train parcours Midgar en tournant autour de la structure porteuse principale.
    La ville est divisée en huit secteurs numérotés qui auraient jadis portés des noms aujourd’hui oubliés, et pour chacun, un réacteur qui pompe la Mako, asséchant la terre. Sur chacun de ces secteurs est maintenue une immense plate-forme qui constitue la partie supérieure de la ville ; la Plaque. Et au point de convergence de ce disque inquiétant, la tour identifiant les principaux locaux de la Shinra Corporation, affichant fièrement son emblème rouge – plus qu’un simple logo -, de cette compagnie qui a su s’asseoir sur la dernière guerre pour aujourd’hui dominer le monde économique, l’information et l’énergie, trône au-dessus de la ville noire de pollution et de misère.
    On s’affiche et on montre sa puissance, mais où sont les cœurs plus riches ?
    La machine bruyante, toujours trop silencieuse pour prouver qu’elle existe, suit son parcours vers le Secteur 7.
    A certains rares moments, une sirène rouge annonce une vérification automatique de l’identité des usagers du train, que le travail falsificateur de Jessie détourne sans soupçon.

    Barret regarde par la vitre dans son dos en tournant légèrement la tête.
    - Regarde, on voit la surface, maintenant. Cette ville n’a ni jour ni nuit.
    S’il n’y avait pas la plaque…
    Une pause pour marquer sa désolation.
    - …nous verrions le ciel.
    Le garçon blond laisse échapper une réponse.
    - Une ville flottante…Quel spectacle insolite…
    Le visage d’ébène regarde le Soldier, d’habitude si indifférent, d’un air surpris.
    - Je n’aurai jamais pensé entendre ça de quelqu’un comme toi. Tu es plein de surprises.
    Le colosse se relève, et, évoquant les plates formes :
    - Le monde supérieur... Une ville sur une plaque...
    C’est à cause de cette satanée galette que les gens d’en dessous endurent toutes ces souffrances !
    Ses jambes traînent dans l’étroit couloir entre les banquettes, passant devant l’enfant qui suit le discours qui lui est adressé, ainsi qu’à tous les hommes, et à ceux de la Shinra.
    - Et la ville du dessous est pleine d’air pollué. Et ces réacteurs qui ne cessent de pomper toute l’énergie.
    L’enfant, haussant les épaules, se pose des questions.
    - Alors pourquoi tout le monde ne va pas sur la Plaque ?
    - Je ne sais pas. Probablement parce qu’ils n’ont pas d’argent. Ou peut-être... - le colosse s’arrête un instant, se demandant si ce type comprend vraiment de quoi il s’agit... - peut-être parce qu’ils aiment leur terre, même si elle est très polluée.
    L’enfant regarde par la fenêtre le triste paysage qui défile et rapproche le convoi du secteur 7.
    - Je sais... Personne ne choisit de vivre dans les taudis. C’est comme ce train; il ne peut aller que là où ses rails l’entraînent.

    Et ce hublot trop sale file, dans le bruit monotone de la machinerie qui court dans Midgar, à travers la structure osseuse d’une pauvre ville qui a perdu son âme en devenant plus riche, qui a perdu ses fleurs en gagnant sa puissance.



    (Dans l'attente de la suite, des mots qui nous entrainent, nous emportent et nous volent...)
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    Message par tanuki Ven 18 Mai 2007 - 11:36

    Episode 9




    Sombre pilier, immense, surplombant les taudis, tour grisâtre éclairée par des spots, substituts d’autres astres, soutien de la Plaque, de la ville supérieure, amas compliqué d’escaliers de tôles, d’électroniques complexes, aux pieds duquel jouent les enfants du secteur 7, des deux côtés du grillage de sécurité, parce qu’il ne faudrait pas croire qu’ils sont tous capables de défier l’interdiction. Les enfants des taudis, dans la nuit.
    Ca sent la poussière, l’essence et les rires innocents de ceux qui ne connaissent que l’air chaud de l’éternelle nuit.


    Dans l'obscurité, le baraquement illuminé par quelques néons au-dessus de la porte annonce le bar qui anime les taudis.
    Le Septième Ciel résonne de la mitraillette de Barret qui évacue les habitués gênant les affaires d'Avalanche. Méthode barbare, certes, mais tellement efficace.
    On surveille, on jette un regard dangereux à ceux qui veulent s'approcher trop près de la planque.
    Biggs, Wedge, Jessie, Cloud vont rejoindre la patronne à l'intérieur.

    Quelques tables, quelques chaises autour des tables.
    Malgré la brutalité de Barret, Tifa se satisfait de pouvoir rafraîchir les membres de la Résistance, dont elle fait elle-même partie.

    Dans l'encadrement de la porte, Cloud regarde s'animer la jeune fille à la peau ternie par la vie dans cet endroit sans soleil, au sourire sincère et franc de celle qui n'a pas peur de rire pour oublier les peines que lui a fait subir la vie.
    Ses longs cheveux noirs tombent indélicatement dans son dos en une attache pratique, son vêtement laisse exhiber un ventre très fin et un nombril impudent encadré par les bretelles qui vont contourner la poitrine magnifique de la jeune femme que le léger maillot blanc cherche vainement à cacher comme un fruit défendu.
    Une mini jupe très courte laisse apparaître ces jambes splendides depuis le haut de ces cuisses que n'importe quel homme pourrait se permettre de désirer en silence.
    Tifa est belle, belle comme l'enfant que le jeune homme connut à Nibelheim, dans son village natal, belle comme la douleur qui a habitée ces yeux couleur de feu, belle comme la petite voisine que le gamin regarde de loin sans oser l'approcher.

    Une voix d'enfant s'élève pour sortir le jeune homme blond de sa rêverie aveugle, de ses souvenirs trop passés, de ses désirs qui ne sont plus permis; ce qu'on a pu ressentir, dans l'interdit du sentiment, pour elle, pour toi, ce qu'on attend, que l'on a pu avoir, que l'on aimerait avoir connu et dont tu nous prives à jamais. Sentiment.

    Marlène se précipite à la porte en appelant "Papa !", mais devant Cloud elle s'arrête, et se réfugie dans les bras de Tifa, amusée.
    - Marlène, tu ne dis rien à Cloud ?

    La gamine intimidée ose à peine se retourner vers le nouveau venu auquel elle ne s'est toujours pas habituée.
    Une petite tête brune innocente qui ne cherche qu'à se protéger, certes, mais c'est blessant quand même. Cloud la considère, atteint, mais sans lui en vouloir.
    La patronne des lieux est forte et plus loquace :
    - Excuse-la Cloud, elle est un peu intimidée.
    Son sourire s'accompagne d'un "Bienvenue à la maison" trop chaleureux.
    Tifa se penche pour tenter d'intercepter le regard vert qui l'évite en fixant le plancher accidenté comme pour dire "Ne me regarde pas trop."
    Tifa est du genre à poursuivre la proie qui la fuit.
    - Tu t'es encore battu avec Barret ?
    - Non, pas cette fois.
    Amusée, Tifa ne quitte pas des yeux le garçon qui évite le regard trop lourd de la belle jeune femme.
    - Tu as grandi. Quand nous étions enfants, tu te battais pour un oui ou pour un non.
    Le regard de Cloud trouve refuge sur la tête brune qui se cache derrière la douce jambe nue. Il se penche et en souriant lui tend la fleur que la jeune fille au doux parfum lui a vendue au Secteur Huit.
    La petite main de lait attrape brusquement le trésor et retourne se cacher derrière Tifa qui s'étonne :
    - Une fleur ? On n'en voit pas beaucoup dans les taudis.
    Le visage de Cloud se relève vers le doux sourire de la jeune femme.
    Un bruit de pas comme un troupeau d'éléphants le relève et l'éloigne légèrement, pour laisser intervenir le grand noir qui intervient entre ces murs dépouillés.
    Cette fois la gamine ne se trompe pas et se précipite dans les bras du colosse qui la soulève d'un geste habitué et l'installe sur son épaule comme s'il s'agissait d'un simple bout de vêtement.
    Marlène ne peut s'empêcher de chatouiller avec son nouveau trésor le nez du grand bonhomme.
    - Une fleur ? Où as-tu trouvé ça ?
    - C'est Cloud qui me l'a donnée.
    Toujours soucieux de l'éducation de la gosse, Barret ne prête plus attention à ses différents avec le Soldier :
    - Tu l'as remercié au moins ?
    La gamine se tourne vers Cloud et accompagne son petit hochement de tête d'un remerciement sincère et moins timide que lorsqu'elle était au sol.

    Quelques mots phatiques avec Tifa pour se dire que tout va bien et Barret se dirige vers le flipper contre un mur en rappelant ses hommes affalés à une table.
    Un énorme coup à un endroit précis de l'appareil pour révéler un ascenseur "fait maison" qui les descend au sous-sol, là où ni la Shinra ni personne d'autre ne pensera à venir imaginer la planque d'Avalanche.

    Tifa et Cloud, restés seul dans le bar.
    Le jeune homme s'assied sur le tabouret de toile verte, laisse la jeune femme passer en face de lui.
    Sa tête entre ses mains, il garde les yeux baissés vers le bois verni du comptoir.
    Tifa sent à quel point l'enfant est fatigué.
    - Que dirais-tu d'un coup à boire?
    - Sers-moi quelque chose de fort.
    - Attends, je te prépare ça.
    La patronne, dans ces gestes quotidiens, attrape deux ou trois bouteilles et lui prépare un cocktail adapté.
    Le garçon attrape le verre et en boit la moitié d'une gorgée.
    - Tu sais, je suis contente que tu sois revenu sain et sauf.
    Un soupir de lassitude, une réponse en faisant la moue :
    - Mais qu'est ce que vous avez tous ? Cette mission n'avait rien de difficile.
    - Pour toi non, évidemment, tu as fait partie du Soldier...
    Tifa regarde le garçon tenter de s'abîmer en avalant d'une traite l'alcool qui reste dans son verre.
    - Assure-toi d'être payé par Barret.
    L'intéressé se lève et se dirige vers le flipper.
    Il envoie un grand coup sur le côté de l'engin en se retournant vers sa bienfaitrice.
    - Ne t'inquiète pas, je ne partirai pas sans mon argent.


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    Poèmes en vrac - Page 3 Empty Re: Poèmes en vrac

    Message par tanuki Sam 19 Mai 2007 - 20:50

    Episode 10


    La planque d'Avalanche, aux sous-sols du bar de Tifa, révèle une pièce isolée, mal rangée, une odeur sèche de renfermé assaille l'odorat peu habitué à l'endroit.
    Un grand écran diffuse un flash d'informations sur l'attentat terroriste qui a secoué Midgar cette nuit. Sur une table bancale, des plans et des bouteilles d'alcool plus ou moins vides, témoins des préparatifs minutieux des opérations d'Avalanche, encadrent le visage de Biggs assoupi.
    Cloud considère l'activation de Jessie à son ordinateur, encore sous le coup de la puissance mal calculée de la bombe qu'elle a elle-même fabriquée en suivant les données trouvées ici et là.
    Le sous-sol résonne des coups défoulés de Barret sur un punching ball, devant le regard innocent de la gamine aux yeux marron.
    La sueur marque son visage, autant que l'énervement.
    Son poing valse un grand coup sur le sac, puis le colosse cesse ses terribles mouvements pour rediriger son œil méfiant vers la nouvelle recrue.
    - Eh, Cloud, j'ai quelque chose à te demander.
    Le garçon se retourne et effectue un ou deux pas vers le chef d'Avalanche.
    - Y avait-il quelqu'un du Soldier parmi nos adversaires?
    - Personne. J'en suis sûr.
    Le doute reste présent dans le regard du chef posé sur les prunelles de Mako devant lui.
    - Tu as l'air vraiment sûr...
    Et le garçon, sans vraiment faire attention:
    - S'il y avait eu quelqu'un du Soldier, tu ne serais pas là maintenant.
    Il y a des remarques de trop, des remarques qui font exploser un homme en colère. Insulté, Barret se laisse difficilement retenir par Biggs qui s'accroche à lui pour éviter la bagarre.
    - Ne te juges pas si supérieur simplement parce que tu as été membre du Soldier!
    Le bras musclé du grand noir effectue un brusque mouvement et Biggs retourne violemment à son tabouret qui se renverse sous le choc.
    Devant la futilité de cet emportement, Cloud se détourne et se redirige vers l'ascenseur; son pas se laisse stopper par une nouvelle remarque de Barret.
    - Oui, tu es fort... Tous les gars du Soldier le sont, probablement. Mais n'oublie pas que tu fais maintenant partie d'Avalanche. Ne t'obstine pas à t'accrocher à la Shinra.
    Le jeune homme se retourne sèchement, son regard témoignant de la blessure portée.
    - Rester avec la Shinra? Tu m'as posé une question et j'y ai répondu, c'est tout!
    Il s'approche de Barret et lève un peu la tête pour regarder le colosse dans les yeux.
    - Je monte. Je veux parler de mon argent.
    - Attends, Cloud!
    Alors qu'on se redirige vers l'ascenseur, la belle jeune femme de mon enfance rattrape le bras du jeune homme blessé.
    Barret ne peut s'empêcher de continuer à attaquer le garçon.
    - Tifa, laisse-le partir! On dirait que la Shinra continue à lui manquer!
    L'enfant trop atteint dégage son bras de l'étreinte de la jeune femme désespérée de cette mésentente entre les deux hommes.
    - Tais-toi! Je me fiche de la Shinra et du Soldier!
    Son pas atteint l'ascenseur.
    - Mais comprenez moi bien... - Un œil qui remarque les regards lourds de Biggs, de Wedge, de la jeune fille à la queue de cheval brune, du grand noir là-bas qui ne comprend rien, de Tifa qui ne désire qu'une situation moins tendue - …je me fiche d'Avalanche et de la planète d'ailleurs.

    Sa main frappe l'appareil qui le remonte au bar.

    Le pied du jeune homme caresse le plancher du bar.
    Comme une fugue, quand on vient de se disputer avec ses parents, on quitte le foyer, et en traînant le pas car on ne sait véritablement où on va aller maintenant. Surtout quand on a 21 ans. Surtout quand on n'a plus rien. Surtout quand on a retrouvé la Tifa de son enfance, et que dans ce réflexe de malheur tellement inscrit dans le cœur qu'on abuse de cette formidable faculté à se faire souffrir sans aide, le jeune homme en arrive à se condamner en quelques pas.

    La jeune femme réapparaît et se raccroche au jeune homme qui avait du mal à franchir le seuil de cette porte.
    Comment peut-il partir ainsi, alors que la planète est vraiment en train de mourir, lentement, mais sûrement, et qu'il faut agir?
    Désolé, Tifa, mais l'enfant est perdu, il aurait voulu rester dans tes bras, il y a sept ans, mais au lieu de ça, pour te montrer qu'il existait, il est parti, comme aujourd'hui il s'en va.
    La planète a besoin d'être secourue.
    - Alors laisse Barret et ses copains s'en charger. Je n'ai rien à voir avec ça.
    - Alors, tu t'en vas vraiment? Tu pars comme ça, sans te soucier de ton amie d'enfance?
    Et la promesse, il y a sept ans n'est plus qu'une chimère...

    Le regard vert de Mako n'a plus de mots.
    La jeune fille aux yeux de feu n'a pas oublié cette promesse d'enfant, sous les étoiles.

    Je me souviens de ce soir-là, assis sur le rebord du puit de notre village, de Nibelheim. La fraîcheur du soir caressait ma gorge et commençait à investir mon col et mon pull, mes manches et le bas de mon pantalon.
    Je pensais que tu ne viendrais pas.
    J'ai entendu ta voix, et mon cœur comme toujours s'est mis à battre très fort.
    A cette époque, j'avais les yeux marron.
    Aujourd'hui encore, je ne peux te dire comme mon cœur résonnait dès que tu m'approchais. Il battait tellement fort que des fois je craignais que tu ne l'entendes.
    Tu t'es excusée d'être en retard, et comme seule réponse, mes jambes ont cessé ce balancement qui jetait mes pieds à intervalle régulier pour résonner de ce bruit sourd sur le bois du puit.
    Tu as repris, car toi il n'y avait rien dans ton cœur qui t'empêchait de me parler.
    - Tu as dit que tu voulais me dire quelque chose?
    Sans te regarder, car j'aurais perdu le courage de l'usage de ma langue, je t'ai répondu directement, comme un fardeau dont il fallait que je me débarrasse avant de ne plus en être capable.
    - Ce printemps... Je quitterai ce village pour Midgar.
    Je t'ai vu regarder la clarté des étoiles. Tu étais magnifique.
    - ...Tous les garçons quittent notre ville.
    Dans la faiblesse de mon sentiment, je ne savais pas comment te dire ce pourquoi je t'avais appelée ce soir.
    Et puis les mots ont timidement commencé à se décoller de ma gorge.
    Je t'ai dit que j'étais différent d'eux, que je ne partais pas simplement chercher un emploi, puis je me suis levé, me suis approché de toi, et je t'ai lancé, magistralement:
    - Je veux rejoindre le Soldier!
    Je veux devenir le meilleur, tout comme Sephiroth!

    Tu as souri, et les yeux fermés tu as murmuré "Sephiroth, le grand Sephiroth...", comme pour me faire comprendre la folie et la beauté de mon désir que je t'annonçais ce soir là.
    Alors j'ai compris que je ne reviendrais pas en arrière.
    Mes pieds ont contourné le puit, et j'ai grimpé au plus haut pour dominer les étoiles.
    - N'est-ce pas dur de rejoindre le Soldier?
    Ta remarque résonnait comme pour tester ma volonté, qui t'a répondu que je ne reviendrai pas à Nibelheim avant un moment.
    Tu as étouffé un gloussement, je ne sais pas si tu te moquais de moi, si mon rêve t’amusait, alors mon œil d'enfant t'a interrogé, et comme pour me conforter dans mon idée, tu t'es rattrapée en me demandant si je serai dans le journal si je réussissais.
    Une bien étrange question, qui m'a un peu déstabilisée, comme chacun des mots qui sortaient de ta gorge tant désirée.
    - J'essaierai.
    Et alors, comme toutes folies dont tu sais faire preuve pour me faire encore sourire, tu m'as lancé:
    - Hé, pourquoi ne pas nous faire une promesse?
    Je ne voyais pas où tu voulais en venir.
    - Hum, si tu deviens vraiment célèbre et que j'ai des problèmes, tu viendras me sauver, d'accord?
    - Quoi?
    - Chaque fois que je serai en difficulté, mon héros viendra à mon secours. Je veux connaître cela au moins une fois.
    J'avais du mal à suivre ton idée.

    Tu as insisté. Et sous les étoiles de ce soir frais d'été de tes treize ans, je t'ai promis. Une étoile a traversé le ciel pour sceller mes mots dans l'éternité.


    - Tu te souviens, notre promesse, non?

    Le regard vert de Mako reste posé sur la jeune femme, puis se retourne vers la sortie, pour s'échapper.
    - Je ne suis pas un héros et je ne suis pas célèbre. Je ne peux pas tenir ta promesse.
    La jeune fille aux yeux de feu insiste, comme si elle n'avait traversé ses sept difficiles années que pour cet instant.
    - Mais tu as réalisé ton rêve d'enfant, non?
    Tu as rejoint le Soldier, alors! Tu dois tenir ta promesse...
    Barret, remonté de son sous-sol, interrompt la jeune fille, car avant que le Soldier ne reparte, lui au moins tiendra ses engagements.
    Il lui jette son argent qui vient frapper le torse du jeune homme.
    Cloud considère la maigre bourse et les 1500 gils, et esquissant un sourire douteux:
    - C'est mon salaire? Laisse moi rire.
    Tifa a remarqué le ton du jeune homme blond.
    - Quoi? Alors tu...
    Cloud, feignant de ne plus prêter attention à Tifa, lance au patron:
    - Tu as prévu la prochaine mission? Je m'en charge pour 3000.
    Barret est sur le point de s'énerver à nouveau, si Tifa ne répondait à sa place.
    - D'accord, d'accord...
    Puis, à l'oreille du colosse:
    - Nous avons vraiment besoin d'aide, non?

    Le leader de la résistance se retrouve piégé. Cet argent est destiné aux études de Marlène, alors pour gagner un peu, on marchande:
    - 2000!

    Tifa attrape la main du jeune homme et clôt savamment le débat.
    - Merci, Cloud.

    L'enfant au regard de Mako considère la jeune femme, le sourire tendre, qui n'a pas changé, qui s'est peut-être encore plus adouci, caressé par les épreuves de ces dernières années.
    Une promesse a marqué son esprit.
    "Je deviendrai le meilleur, tout comme Sephiroth, en ton nom, pour tes yeux et pour les rêves auxquels tu crois encore, pour la gamine que j’ai aimée à mes quatorze ans, pour toutes les étoiles qui filent dans le ciel. Eternité."



    (Dans l'attente de la suite, des mots qui nous entraînent, nous emportent et nous volent...)
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    Message par tanuki Sam 19 Mai 2007 - 21:01

    Bon bah voilà, comme je sais pas si y en a qui lisent, je vais pas continuer :P
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    Message par Light Wolf Sam 19 Mai 2007 - 22:02

    C'est vraix que tout ce que tu met et très long on n'as pas le temp de tout lire ^^fait une petit pose^^ tu postera la suite plus tard
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    Message par Black Dragon Sam 19 Mai 2007 - 23:33

    Sisi t'inquiet, y en a qui lise tout, et j'en fait partit, certe c'est long...mais c'est tres bien ecrit donc y a pas de probleme^^
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    Message par tanuki Dim 20 Mai 2007 - 10:35

    bon, bah cet apres'm va falloir que je m'y remette alors... :o
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    Message par Light Wolf Dim 20 Mai 2007 - 11:03

    Bon faut que je suive ce rythme effrené ^^
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    Message par tanuki Dim 20 Mai 2007 - 19:45

    Et voilà! Sept ans apres, j'ai enfin ecrit le 11e episode de cette novelisation!
    J'espere continuer comme ça dans les prochains jours, d'autant plus que ce premier chapitre touche à sa fin.
    Mon style et mes sentiments ont dû evoluer depuis le temps, mais j'espere que la difference de ton ne sera pas trop flagrante et genante.

    Bonne lecture!



    L'Homme qui erre dans le Noir

    Episode 11



    La douceur des coussins mêlée à la sale odeur d'humidité et de renfermé de la planque d'Avalanche accueille le garçon à son réveil.
    Les yeux humides, il s'assied, baille, se tend et laisse un frisson lui parcourir le corps avant de se rendre compte qu'il est seul dans la pièce.
    Il attrape la bouteille à moitié vide qui s'offre à lui et s'en réveille le gosier.
    Quelle heure est-il?
    L'écran de télévision affiche des spots de propagande de la Shinra, condamnant l'attentat d'il y a maintenant quatre jours et les actes terroristes d'Avalanche.
    L'enfant s'arrête un peu devant ses images qui n'intéressent personne, déplie ses jambes et son corps, s'étire et rejoint le bar.

    Déjà un pauvre homme des taudis est étalé sur une table devant un verre vidé que vient chercher la gamine.
    Tandis que Tifa et Barret discutent bas à une table voisine, Marlene s'occupe de gérer les affaires du Septième Ciel. Cloud s'étonne toujours de ce petit bout de chou qui s'affaire derrière le bar, lave les verres, sert à boire aux clients et encaisse l'argent.

    - Cloud! appelle Tifa. Tu as bien dormi?
    La belle jeune femme au sourire d'ange considère le jeune homme de son regard rayonnant, ses yeux rouges brillant pour toujours dans ce coeur où règne un grand silence.
    - Tant que tu es là, je dors bien...
    - Cette fois, je viens avec vous.
    - Que fait-on aujourd'hui?
    Le colosse basané lui fait signe de venir s'asseoir.
    - Même opération que l'autre soir. Cette fois-ci nous visons le Réacteur du Secteur 5. Dernier débriefing dans le train.

    Cloud s'affale sur le tabouret et se passe la main sur le visage pour finir de se réveiller, remercie Tifa qui lui transmet le verre d'alcool que la gosse n'ose pas lui amener directement. Alors que l'alcool coule dans sa gorge, les yeux verts de Mako ne lâchent pas Wallace des yeux.

    - Autre chose, Cloud... j'ai récupéré cette materia. Comment est-ce que je m'en sers?
    Cloud considère la pierre d'un vert d'émeraude que lui met l'homme sous les yeux, et qu'il troque contre son verre.
    - C'est une materia de régénération, explique-t-il. Elle permet de rendre la santé. Où as-tu trouvé ça?
    - Je l'ai trouvée en chinant avant-hier au secteur 1.
    L'enfant blond considère d'un oeil critique le leader de la résistance.
    Retourner sur les lieux de l'attentat deux jours après est une erreur de débutant. Une chance qu'il n'ait pas été pris. Mais il préfère se taire et explique:
    - Il n'y a pas besoin d'une grande force pour utiliser la materia. Il faut laisser ton corps s'harmoniser avec, et tu peux libérer son énergie comme si c'était une partie de toi.
    - C'est si simple?
    - Un grand scientifique comparait ça au fait de tendre l'oreille pour mieux discerner un son. En un instant tu comprends la materia et tu libères son pouvoir.
    C'est ce qu'on appelle la magie.
    - La magie vient de la materia, précise Tifa.
    - Exactement. C'est le support physique de la magie. Pour la nourrir, tu fais passer instinctivement ton propre flux magique à travers la materia.
    Barret reprend la précieuse pierre verte et la cale dans un orifice adapté sur son arme de bras.
    - Avec ce genre d'équipement, rien n'arrêtera Avalanche.

    Cloud finit son verre et se lève, puis Tifa lui précise:
    - Va faire un tour en ville si tu veux. On se retrouve dans une heure à la gare.

    L'enfant considère la jeune fille de son enfance, son coeur perdu, et le grand noir qui fait déjà briller sa materia.
    - Ne l'utilise pas pour rien. Tu vas épuiser ta magie, et cette materia ne te la rendra pas.


    L’enfant erre dans les taudis.
    On doit être en fin de matinée, mais ici, il fait toujours nuit.
    Les spots de la plaque brillent éternellement au plafond de cette misère, étoiles artificielles qui éclairent ces ombres de désespoir, qui révèlent l’obscurité.
    Ici un marchand sans client vend des potions et autres babioles utiles à bas prix. Si vous lui demandez de la materia, il vous regardera d’un mauvais œil, et son seul jugement sur votre allure lui indiquera s’il peut vous faire confiance ou s’il doit dire qu’il ne vend pas ce genre de choses.
    Là-bas un autre vend des choses forgées. Les anneaux métalliques derrière le comptoir sont des pièces d’armure équipées d’orifice pour les materia qu’il n’expose pas.
    Mais le jeune homme blond commence à connaître les taudis, et il sait ce dont il a besoin pour se battre.
    Le peu d’argent dont il dispose lui permet de payer les frais nécessaires à la bataille qui s’annonce cet après-midi, dans cette guerre qui n’est pas vraiment la sienne, qui lui permet juste de rester aux côtés de Tifa et de loger au Septième Ciel. A défaut de savoir où aller.

    Il est temps de rejoindre la bande de bras cassés qui sert de compagnons d’armes.
    Sur le chemin de la gare, deux soldats de la Shinra veillent à ce que personne ne pense à s’aventurer vers le secteur voisin depuis que Midgar est sous la loi martiale. Ils parlent de l’hôtel des plaisirs du Wall Market et des unités du Soldier qui vont intervenir pour arrêter les terroristes.

    L’œil perdu, les membres d’Avalanche attendent sur le quai de la gare le jeune homme blond pour monter dans le train en silence.
    Un sifflet.
    C’est la fin de la matinée, et ces hommes désespérés retournent au combat de leur guerre illégale pour une vie qui verrait pousser de l’herbe sous les pieds, en place de la poussière et la tôle noirâtre de cette ville immonde et vomitive.



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    Message par Kent1 Lun 21 Mai 2007 - 19:56

    Dès que j'ai le temps je me lis les 11 episodes à la suite!! Poèmes en vrac - Page 3 362112
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    Message par tanuki Mar 22 Mai 2007 - 1:50

    Il n'y a pas eu d'episode 12 ce lundi parce que je travaillais sur un autre texte, mais j'espere avoir le temps de vous en pondre un aujourd'hui...
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    Message par Zangetsu Jeu 19 Juil 2007 - 18:30

    Je ne trouve pratiquemment jamais de titre pour mes poemes... Enfin, je n'en cherche pas vraiment. Il ne faudra donc pas s'étonner de ne pas en voir... Ou d'en voir que très peu.

    -----

    Ses mains dansaient sur le piano
    Ses mains enchantaient mon ouïe
    Ses mains persecutaient mon égo
    Ses mains étaient toute sa vie...

    -----

    Certainement mon meilleur poeme... C'est ce que j'en pense tout du moins :

    Ma chère Lune...

    Ma Dame Noire, enveloppez-nous sous vos draps
    Obscure femme seduisez-nous dans vos bras
    Votre unique oeil nous ébloui de sa clarté
    Telle une divinité vous nous protegez
    Des rayons néfastes de ce roux malfaisant
    Je suis ici et las, sous votre vision divine
    Je vais ici et là, en tant qu'être mourrant
    En voyant votre visage, j'immagine...
    J'immagine votre obscurité m'envelopper
    Me faire douter...
    Me tuer.


    -----------------

    Une vie sans interêt
    Une mort sans fierté
    Une vie bousillé
    Pour une mort vite oublié
    Elle n'aura point marqué
    Celle que j'aimais
    C'est mieux ainsi
    Qu'elle ne sache pas mes envies
    Une vie sans Amour
    Mort pour toujours...

    ------

    Nous vivons
    Sans raison
    Dans un monde mort
    Là où il n'y a que des torts
    Certain ne prennent pas le temps
    De mourir convenablement
    Ils s'accrochent aussi
    A la vie
    Sans envie
    Mais à quoi bon vivre
    Dans un monde pourri ?


    Je pense que pour le moment je vais m'arreter.


    Dernière édition par le Lun 23 Juil 2007 - 10:57, édité 2 fois
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    Message par hae Ven 20 Juil 2007 - 12:12

    c'est pas mal zangetsu ^^
    tu sais, si t'es pas inspiré pour un titre, c'est pas bien grave
    réfléchis y un peu mais si ca vient pas tant pis et si ca vient tant mieux ^^

    j'aime bien le 2° en effet, je crois que c'est également mon préféré
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    Message par Conan_the_destroyer Dim 18 Mai 2008 - 20:09

    Voici un poème inspiré d'un jeu vidéo sur Xbox 360, "The Darkness". Un jeu qui m'a marqué comme rarement avec un scénario très adulte et très sombre...


    La croisade de Jackie



    Lorsque la nuit tombe sur les bas-fonds de New York, laissant place à une atmosphère poisseuse,

    Par cette condition immuable, alors je change d'identité, je ne suis plus un homme, mais une entité,

    Le jour, je suis le Don de la mafia qui régit la ville, je m'appelle Jackie Estacado, un mec sans pitié,

    Orphelin, j'ai fait mes armes grâce à mon tuteur Paulie, ancien chef de cette organisation foireuse,

    J'étais son homme de main, un tueur à gages, lorsque celui-ci m'a trahi le jour de mes vingt et un ans,

    Un âge qui a réveillé la malédiction qui poursuit ma famille de génération en génération, sans cesse,

    Un despote ignoble surgit de l'enfer, s'est emparé de mon âme, il est le mal, son nom est le Darkness,

    La nuit, il fusionne avec mon corps, torture mon esprit, nous ne faisons plus qu'un dans cet instant,

    Il se nourrit des cœurs des cadavres encore chauds que je sème au son du canon de mes flingues,

    L'obscurité est notre alliée, le symbole de notre puissance, la lumière est l’ennemie, notre faiblesse,

    Dans la fange sombre des quartiers glauques de la ville, je déploie mes tentacules, ressens la détresse,

    Monstre, tu t'es repu de mes ancêtres, mais je mettrai fin à ton emprise séculaire, fini le bastringue!

    La fin de cet héritage odieux sera alors une bénédiction pour mes descendants, dernier porteur du fardeau,

    Je contrôlerai seul tous tes pouvoirs, alors ta volonté ne sera plus, Jackie le jour et le darkness la nuit,

    Ordures de tous bords qui régnez sur les quartiers sombres, sachez que vous n'y êtes plus à l'abri,

    L'enfer est votre prochaine demeure; mais toi Jenny, mon aimée, es-tu bien au paradis, tout là-haut ?













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    Message par Stephaliyah Mer 24 Déc 2008 - 13:18

    Ca fait un moment que je n'ai rien écrit, mais voilà quelques poèmes que j'ai pu faire avant:

    La musicienne...

    A travers cette partition,
    Les notes se mélangent,
    En mouvements étranges,
    Pour former des vagues de Passion.

    Et toi,petite musicienne,
    Aimant cette douce mélodie,
    Tu effleures ce violon plein de vie,
    Avec tes mains de magicienne.

    Face à tout ces regards attentifs,
    Les sons s'envolent tels des oiseaux vifs,
    Pour se poser sur leurs âmes délicates,

    Mais toi,appréciant cette chaleur mystique,
    Tu te laisses emporter par cette musique,
    En dansant sur ces airs qui te flattent...

    Steph.


    Une fée...

    Il était une fois, une fée endormie,
    Qui rêvait de douceur et de tendresse.
    Une brise fine lui fit des caresses,
    Et l'enveloppa d'une douce mélodie.

    Elle volait à travers les nuages,
    Tout en chantant un air délicat,
    Qui fit cesser les combats,
    De son âme en peine, à travers les âges.

    Elle était vêtue de dentelle,
    Et d’un corset noir orné de perles,
    Qui lui donnaient un air de princesse.

    Un papillon virevolta et se posa dans ses cheveux,
    Et les caressa d’un souffle langoureux,
    La réveillant de sa paresse.


    Janvier 2007 -- Steph.
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    Message par hae Mer 24 Déc 2008 - 13:21

    J'aime beaucoup celui de la petite fée ^^
    tu devrais lui faire vivre d'autres aventures

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