Il y existe un mysticisme aigu autour des croyances du peuple aztèque et plus généralement amérindien et de la présence inhérente des sacrifices humains, qu'en est-il vraiment ?
AZTEQUES ET RELIGION.
Ce que l'on qualifie comme la religion aztèque était effectivement un ensemble de croyances dans la puissance l'âme, chamaniques et polythéistes, soit un mélange de l'héritage mésoaméricain dû aux influences des différents peuples y vivant et ne cessant de se croiser pour finalement se grouper en une patrie unique.
Mais prédominait une croyance astrale se concentrant sur l'observation du ciel.
La croyance générale voulait que les dieux aient créé successivement quatre mondes ou soleils tous anéantis. Le premier monde (Soleil de rubis) disparu dans des cataractes torrentielles et les quelques humains survivants devinrent des poissons. Le second monde (Soleil de feu) fut détruit par des jets de flammes et les hommes changés en différents animaux. Le troisième monde (Soleil noir) fut englouti dans un tremblement de terre et les hommes dévorés par les bêtes sauvages. Le quatrième (Soleil de l'air) métamorphosa les hommes en ousititis... Enfin, le cinquième monde, créé par Quetzalcoalt et Xototl, connu le déluge mais un homme et une femme survécurent en se réfugiant au sommet de la plus haute montagne et donnèrent naissance au peuple aztèque. On comprend que les Aztèques se considéraient comme fils du soleil puisque le monde lui-même était un soleil leur donnant la vie !
Il existait beaucoup de divinités toutes liées à un fait naturel ou élément expliquant la prolifération de la nature autour d'eux. A cela s'ajouta les autres dieux adoptés après l'union des tribus et des peuples de toute cette partie du continent américain. Les dieux favoris des Aztèques étaient considérés comme supérieurs : Quetzalcoalt évidemment (représenté sous la forme d'un serpent à plumes), mais aussi Huitzilopochtli (dieu tribal originel du soleil et de la guerre), Tlaloc (dieu de la pluie et donc des cultures) et Tetzcatlipoca (dieu de la mort) au nom duquel mourraient les guerriers ou pour lequel on les sacrifiait, avec la promesse de revenir à la vie quatre ans plus tard sous une forme animale ! De même les noyés parvenaient directement au paradis du dieu de la pluie, Tlaloc.
Les superstitions étaient implicitent à ces croyances et rythmaient l'existence de chacun :
_ le nom était choisi par un prètre, quatre jours après la naissance.
_ le mariage était aussi l'office du prêtre et le couple attendait quatre jours avant de consommer sexuellement le mariage. La polygamie était courante, le remariage autorisé comme le divorce !
_ pas d'objet rouge en présence d'une femme enceinte qui n'était approchée que par une sage femme.
_ à l'approche de la mort, on pouvait se confier à un prêtre de ses fautes et faire pénitence sous la forme de scarifications, de jeûnes, d'offrandes aux dieux.
La plupart des morts étaient incinérés. On brûlait en même temps de la nourriture et un chien puisque le dieu de la mort Xolotl avait une tête de chien. C'était l'esprit de ce chien sacrifié qui guidait l'âme du mort vers les enfers. 80 jours après le décès, la famille du mort devait encore brûler d'autres offrandes. Seul le corps de l'empreur était brulé avec un masque de turquoise ou de pierre, ses cendres ensuite placées dans une jarre avec de smorceaux de jade comme symbole de vie. La jarre était ensuite portée dans le temple de Huitzilopchtli, dieu du soleil.
Huitzilopochtli, dieu du soleil et de la guerre.
Les sacrifices humains étaient pratiqués de manière régulière et même intensive à certaines époques, Hemàn Cortès aurait estimé le chiffre à 3000 voir 4000 par an. Ce nombre est plus important selon le codex de Duràn qui cite jusqu'à 80 400 captifs sacrifiés au cours d'une cérémonie de quatre jours célébrant la rénovation du Grand temple de Tenochtitlan. On pense que ces chiffres sont exagérés mais à quel point ? De même le décryptage des codex reste très discuté.
Au départ, ce furent surtout des esclaves, qui étaient sacrifiés comme cela fut le cas chez les Mayas (voir plus tard un autre blabla), les Aztèques étant très conquérants, les prisonniers furent par la suite les grands perdants de cette coutume. Réciproquement, ce besoin de sacrifiés à offrir aux dieux appelait les conflits.
On sacrifiait aussi les condamnés, parfois des nobles selon les rituels, des vierges, des enfants ou même des personnes présentant un défaut physique, une malformation de naissance. Il est prouvé que certains Aztèques se portaient volontaires tant ils étaient fanatisés, leur mort pour leur dieu étant plus digne de respect et promesse de meilleure vie après la mort que leurs piètres exploits au combat ou au quotidien. Cette pensée étant commune aux peuples de mésoamérique, on s'explique que les prisonniers se révoltaient rarement face à leur sort !
Quetzacoaltl
Les méthodes étaient variées : pendaison, crémation, noyade et dépandaient du dieu pour lequel on tuait. La forme la plus fréquente demeurait la cardiectomie ou extraction du coeur sur une victime encore vivante allongée sur une pierre à sacrifice avec un couteau en silex ! Le coeur était ensuite brandi ou lancé vers un symbole représentant le dieu, parfois frotté ou écrasé sur ce symbole... pour que le dieu puisse le manger. Il était ensuite brûlé ou enterré. Le sang et le crâne du sacrifié étaient aussi importants dans le rituel.
Le reste du corps était démembré, coupé en morceaux, servant de parure pour certains comme de nourriture pour des animaux sauvages gardé en cage.
Hauts lieux de la religion, les temples étaient au centre des centres religieux, eux-mêmes au centre des cités. Entourés d'une muraille appelée le mur des serpents, ces "acropoles" comprenaient plusieurs pyramides surmontées de temples pour les différents dieux. La plus haute pyramide était le temple mayor surmonté de deux temples avec deux escaliers côte à côte. Ces deux temples étaient ceux dédiés à Tlaloc (dieu de la pluie) à gauche surmonté d'une crête bleue et Huitzipochtli (dieu du soleil) à droite surmonté d'une crête rouge incrustée de crânes.
Les autres temples étaient pour les divinités un peu secondaires.
Il semble que l'agencement des temples était toujours le même, que seules les dimensions variaient.
Voilà pour ce qui est des Aztèques à la triste réputation mais comme vous le lisez, ce ne sont pas que des légendes ! La prochaine fois, avant d'aborder la conquête espagnole, je citerai aussi le cas des deux autres grandes civilisations : les Mayas et les Incas.
Sources : wikipédia, ledictionnairevisuel.com, sites de voyages sur le net pour les images.
AZTEQUES ET RELIGION.
Ce que l'on qualifie comme la religion aztèque était effectivement un ensemble de croyances dans la puissance l'âme, chamaniques et polythéistes, soit un mélange de l'héritage mésoaméricain dû aux influences des différents peuples y vivant et ne cessant de se croiser pour finalement se grouper en une patrie unique.
Mais prédominait une croyance astrale se concentrant sur l'observation du ciel.
La croyance générale voulait que les dieux aient créé successivement quatre mondes ou soleils tous anéantis. Le premier monde (Soleil de rubis) disparu dans des cataractes torrentielles et les quelques humains survivants devinrent des poissons. Le second monde (Soleil de feu) fut détruit par des jets de flammes et les hommes changés en différents animaux. Le troisième monde (Soleil noir) fut englouti dans un tremblement de terre et les hommes dévorés par les bêtes sauvages. Le quatrième (Soleil de l'air) métamorphosa les hommes en ousititis... Enfin, le cinquième monde, créé par Quetzalcoalt et Xototl, connu le déluge mais un homme et une femme survécurent en se réfugiant au sommet de la plus haute montagne et donnèrent naissance au peuple aztèque. On comprend que les Aztèques se considéraient comme fils du soleil puisque le monde lui-même était un soleil leur donnant la vie !
Il existait beaucoup de divinités toutes liées à un fait naturel ou élément expliquant la prolifération de la nature autour d'eux. A cela s'ajouta les autres dieux adoptés après l'union des tribus et des peuples de toute cette partie du continent américain. Les dieux favoris des Aztèques étaient considérés comme supérieurs : Quetzalcoalt évidemment (représenté sous la forme d'un serpent à plumes), mais aussi Huitzilopochtli (dieu tribal originel du soleil et de la guerre), Tlaloc (dieu de la pluie et donc des cultures) et Tetzcatlipoca (dieu de la mort) au nom duquel mourraient les guerriers ou pour lequel on les sacrifiait, avec la promesse de revenir à la vie quatre ans plus tard sous une forme animale ! De même les noyés parvenaient directement au paradis du dieu de la pluie, Tlaloc.
Les superstitions étaient implicitent à ces croyances et rythmaient l'existence de chacun :
_ le nom était choisi par un prètre, quatre jours après la naissance.
_ le mariage était aussi l'office du prêtre et le couple attendait quatre jours avant de consommer sexuellement le mariage. La polygamie était courante, le remariage autorisé comme le divorce !
_ pas d'objet rouge en présence d'une femme enceinte qui n'était approchée que par une sage femme.
_ à l'approche de la mort, on pouvait se confier à un prêtre de ses fautes et faire pénitence sous la forme de scarifications, de jeûnes, d'offrandes aux dieux.
La plupart des morts étaient incinérés. On brûlait en même temps de la nourriture et un chien puisque le dieu de la mort Xolotl avait une tête de chien. C'était l'esprit de ce chien sacrifié qui guidait l'âme du mort vers les enfers. 80 jours après le décès, la famille du mort devait encore brûler d'autres offrandes. Seul le corps de l'empreur était brulé avec un masque de turquoise ou de pierre, ses cendres ensuite placées dans une jarre avec de smorceaux de jade comme symbole de vie. La jarre était ensuite portée dans le temple de Huitzilopchtli, dieu du soleil.
Huitzilopochtli, dieu du soleil et de la guerre.
Les sacrifices humains étaient pratiqués de manière régulière et même intensive à certaines époques, Hemàn Cortès aurait estimé le chiffre à 3000 voir 4000 par an. Ce nombre est plus important selon le codex de Duràn qui cite jusqu'à 80 400 captifs sacrifiés au cours d'une cérémonie de quatre jours célébrant la rénovation du Grand temple de Tenochtitlan. On pense que ces chiffres sont exagérés mais à quel point ? De même le décryptage des codex reste très discuté.
Au départ, ce furent surtout des esclaves, qui étaient sacrifiés comme cela fut le cas chez les Mayas (voir plus tard un autre blabla), les Aztèques étant très conquérants, les prisonniers furent par la suite les grands perdants de cette coutume. Réciproquement, ce besoin de sacrifiés à offrir aux dieux appelait les conflits.
On sacrifiait aussi les condamnés, parfois des nobles selon les rituels, des vierges, des enfants ou même des personnes présentant un défaut physique, une malformation de naissance. Il est prouvé que certains Aztèques se portaient volontaires tant ils étaient fanatisés, leur mort pour leur dieu étant plus digne de respect et promesse de meilleure vie après la mort que leurs piètres exploits au combat ou au quotidien. Cette pensée étant commune aux peuples de mésoamérique, on s'explique que les prisonniers se révoltaient rarement face à leur sort !
Quetzacoaltl
Les méthodes étaient variées : pendaison, crémation, noyade et dépandaient du dieu pour lequel on tuait. La forme la plus fréquente demeurait la cardiectomie ou extraction du coeur sur une victime encore vivante allongée sur une pierre à sacrifice avec un couteau en silex ! Le coeur était ensuite brandi ou lancé vers un symbole représentant le dieu, parfois frotté ou écrasé sur ce symbole... pour que le dieu puisse le manger. Il était ensuite brûlé ou enterré. Le sang et le crâne du sacrifié étaient aussi importants dans le rituel.
Le reste du corps était démembré, coupé en morceaux, servant de parure pour certains comme de nourriture pour des animaux sauvages gardé en cage.
Hauts lieux de la religion, les temples étaient au centre des centres religieux, eux-mêmes au centre des cités. Entourés d'une muraille appelée le mur des serpents, ces "acropoles" comprenaient plusieurs pyramides surmontées de temples pour les différents dieux. La plus haute pyramide était le temple mayor surmonté de deux temples avec deux escaliers côte à côte. Ces deux temples étaient ceux dédiés à Tlaloc (dieu de la pluie) à gauche surmonté d'une crête bleue et Huitzipochtli (dieu du soleil) à droite surmonté d'une crête rouge incrustée de crânes.
Les autres temples étaient pour les divinités un peu secondaires.
Il semble que l'agencement des temples était toujours le même, que seules les dimensions variaient.
Voilà pour ce qui est des Aztèques à la triste réputation mais comme vous le lisez, ce ne sont pas que des légendes ! La prochaine fois, avant d'aborder la conquête espagnole, je citerai aussi le cas des deux autres grandes civilisations : les Mayas et les Incas.
Sources : wikipédia, ledictionnairevisuel.com, sites de voyages sur le net pour les images.