[Oldies test] Borne Arcade Aero City

Borne Arcade Aero City



L’arcade devenu une réalité, un objectif qui a nécessité plus de deux ans auxquelles j’ai du vraiment me batailler afin d’apporter ce Saint Graal. Mais est-ce vraiment une bénédiction ou une malédiction cet achat complètement déjanté ?

Etant un joueur ayant une longue et sérieuse expérience dans le domaine des consoles de salon, et pratiquant ma discipline dans les salles d’arcade, la borne d’arcade représente l’apogée d’un joueur de ma trempe, mais aussi pour les passionnés qui ont connu des machines comme la Saturn ou la vaillante Dreamcast. Il existe un univers qui reste très obscur à mes yeux, les machines d’arcade, en effet nous n’avons pas ou peu d’informations à ce sujet, la faute à la disparition des salles d’arcade en France, mais aussi que la population de joueurs actuels s’oriente plus sur le système en ligne.
Alors l’arcade est un rêve possible ? Une partie de la réponse sera dévoilée au cours de cet écrit.



Expédition de la commande ?

Le 12 octobre 2008, je me trouvais sous le choc, j’avais pris rendez-vous auprès d’un particulier qui vendait une borne d’arcade venant du pays du soleil levant. Mr Jacky C. était une personne avec qui j’avais déjà eu des achats comme des jeux Neo Geo de grande qualité et jusqu’à présent aucun problème. Ce dernier était un véritable passionné et curieux sur toutes les machines, il possède encore une très belle collection de jeux Pc engine, sans oublier un grand fan des jeux rares.
Jacky me proposait à nouveau un bel objet magique à mes yeux, une borne d’arcade made in Sega, avec un look bien mignonne. La machine se présentait sous la forme cubique dont le joueur devait se poser sur un tabouret pour prendre son aise. Cette borne d’arcade impressionne dès le départ et attire l’œil au sein d’une pièce ; comment ne pas craquer ?


Un des supports pour transporter la Bête

Ayant payé en plusieurs fois, j’avais décidé de prendre la machine avec un système MVS de SNK, avec le jeu Double Dragon et un jeu CPS2 Pro Gear. Le plus grand souci était de transporter la borne jusqu’à chez moi, ce qui représentait pas mal de kilomètres, mais également la location d’une camionnette. Jacky et moi, nous n’avions pas des horaires adéquats, et ce dernier avait déménagé loin de la machine.
Après de nombreux déboires et de rendez-vous manqués dont je vous passerais les nombreux détails, l’Aero City débarque enfin le dimanche 21 août, événement à marquer d’une pierre blanche ?!


Par ici, l'argent, encore une pièce à monter

Deux hommes face à la Bête

Cette fameuse borne avait bien causé des tourments, car la machine se trouvait dans une pièce avec des escaliers en piteux état et offrant une faible longueur dans les marches. Je ne sais pas comment Jacky a pu descendre la machine, mais on devait se rendre à l’évidence, ce genre d’objet demande de la force. L’Aero City, malgré une apparence cubique, pèse une masse de plus de 100 kilos.

Un véhicule « Berlingo » a été nécessaire pour le déplacement de Jacky à mon domicile. Nous avons du utiliser un diable pour la transporter, même si l’engin est muni de plusieurs prises, une de chaque côté et deux autres au dos de l’appareil, de plus contrairement à une Astro city, point de roulettes.
Il fallait déjà définir un premier lieu avant d’envisager sa place définitive, je vous conseille vivement d’être au moins trois personnes pour ce genre d’opération.


Combien d'argent dans la caisse ?

Sega, c’était plus fort avant

La borne Aero city est une machine construite par Sega destiné en priorité pour les salles d’arcade japonaise. Par ailleurs, toutes les bornes sont bien souvent vendues à des propriétaires de ces établissements, et peu de particuliers peuvent se vanter d’avoir eu une machine neuve au départ.
Jacky avait eu cette machine, suite à une transaction avec une exploitation Suisse, mais ce dernier avait besoin de vendre cet objet afin de payer ses études.

Si vous demandez un spécialiste de l’arcade en France, il vous répondra qu’il ne connait pas ce modèle Aero City. Des Astro City 2 et des systèmes Naomi sont largement plus connus sur notre territoire.
L’Aero City reste un modèle rare, en raison de son âge bien avancé, plus de 20 ans et elle a été vite remplacé par l’Astro City qui permettait d’avoir des options plus intéressantes dont le son diffusé en stéréo. A l’heure où les machines de salon dépassent techniquement ces bornes, cette machine n’oublions pas était considéré comme l’un des fers de lance dans le monde du jeu vidéo. Le domaine de l’arcade se présentait comme l’une des plus belles vitrines du jeu vidéo, et qui n’a jamais rêvé devant une borne Out Run ou Daytona USA 2 monté sur des vérins.
Certes, l’Aero city n’est pas une machine dédiée à un seul jeu, mais elle peut accueillir le format d’arcade le plus répandu à cette période, le format Jamma. Ces larges plaques de circuits imprimés se logeaient sur le côté, à savoir que certains jeux valent une fortune à l’image d’un Gradius. Le parallèle avec la Neo Geo se situe bien avec pour symbole l’arcade à domicile. Avoir la console de SNK représente déjà un Saint Graal, mais une borne, voire un modèle dédié, le joueur peut se croire désormais au Paradis.
Mais j’étais satisfait de la machine, car j’avais acheté le fabuleux Alien versus Predator et je comptais bien me prendre d’autres cartes, tout semblait baigner dans un bonheur absolu, en dépit de ce retard.


Les branchements et un sérieux coup de nettoyage

Je savais que l’aspect général de l’Aero City se trouvait dans un état sale manquant, cruellement de soin malgré la présence d’un panel six boutons, chose rare sur les bornes. Comment voulez-vous jouer à un Street Fighter sans un les six boutons ? Certes, au départ sur cette Aero City, vous disposez seulement de trois touches d’action, et le rajout des autres boutons avec un panel de mauvais goût, les couleurs jurent de trop, déjà un point négatif. Je sens que le bricolage fera partie de mes engagements, bonjour la galère.
Les tôles montrent vraiment la fatigue, la peinture est écaillée, on voit les traces de rouilles sur la façade, mais encore l’étendue des travaux ne s’arrête pas encore sur l’aspect visuel.
Passons sur le look, mais on peut la garder dans son jus, non ?!


La rouille située à la base de la borne

On continue la visite

L’écran n’était pas marqué, pourtant je pris mon temps pour bien nettoyer la vitre et regarder les différents réglages dont les gains et le balayage. L’avantage de cette borne était qu’on pouvait pivoter l’écran à la vertical, idéal pour les shoots them up.
Jacky partit plus vite que prévu, oubliant de m’indiquer les autres informations, on aurait cru qu’il se sentait enfin soulagé de lourd fardeau.
A la base, derrière le panneau central, nous trouvons seulement plusieurs boutons. Le premier concerne l’allumage de la borne, le second pour démagnétiser l’écran et les fameux boutons pour mettre des crédits, bien entendu on doit laisser ouvrir cette porte pour les différents réglages.


Un néon à changer, heureusement que l'accès est facile

Le câble Jamma possède un câble très court en raison de sa proximité pour le logement d’une carte de base, mais cela gène pour l’intégration d’un slot MVS.
Le système MVS est l’équivalent du format AES, de cette manière vous pouvez facilement acheter le premier Metal Slug à un tarif inférieur à 150 euros ; contrairement au format dédié à la Neo Geo où les prix peuvent monter jusqu’à 2 000 euros. Cette inflation est due déjà à la rareté de ce format, mais aussi par la qualité du produit, avec le désastre qui s’est produit au Japon, certaines boutiques ont augmenté leurs marges, alors réfléchissez.
Des jeux comme Préhistoric Isle 2, un shoot them up du tonnerre n’est que disponible que sur le format AES. Avec le slot MVS, vous pouvez présenter 6 jeux, cependant je ne possède seulement que Double Dragon, mais quel bonheur d’avoir un jeu de combat bien sympathique. (Dont j’ai évoqué ce jeu à travers l’un de mes Oldies test).


Le stick et les boutons

Le format CPS est bien particulier, car il se compose de deux parties (Oldies test CPS 2), une première une carte mère et la seconde est le jeu proprement dit.
A savoir que les cartes et les titres sont encore une fois codifiés par région, alors nous ne devons nous tromper de matériel. Avec deux cartes mères, j’ai pu enfin tester Alien versus Predator avec la carte mère fourni, cependant j’avais une touche cassée celle du volume. Pourtant avec l’autre carte dont les touches étaient intactes, j’ai démonté et réparé ces « morceaux » en plastique.


L'écran et les fonctions pour règler les images

L’émulation, la meilleure solution ?

Avec les différents émulateurs disponibles qu’on trouve sur le net, le joueur pourrait aisément se tourner vers le Pc. Pourtant on ne trouve pas le même plaisir, malgré l’achat de sticks d’arcade. Il reste toujours la solution de fabriquer une borne, mais l’aspect collection n’a pas un impact véritable.
Par l’intermédiaire du site Megatest, j’ai pris contact avec un spécialiste dont ce dernier propose un système regroupant plus d’une centaine de jeux sans passer par plusieurs formats. Ce serait sans doute la meilleure idée.

A moins d’avoir plusieurs bornes pour utiliser tous les formats actuels, l’émulation souvent décriée comme scandaleux reste une idée intéressante. Certes avoir les originaux est vraiment quelque chose de spécial mais force de reconnaître que de brancher sans cesse reste bien fastidieux.


Six boutons, à quand un Street ?

L’Aero City, un achat indispensable ?

Cette machine n’étant que peu répandu, l’Aero City a un look bien attirant et malgré les nombreux travaux à effectuer. De plus, sur mon secteur, malgré la présence de la Sejam (plus spécialiste dans les baby-foot et les billards), le joueur comme moi est complètement perdu, sans aucun conseil, je suis parti à l’aventure.
J’ai commencé à nettoyer la borne, et me voici transformé en « Linda de Souza », j’ai réussi à trouver deux pièces de francs suisse. Le monnayeur accepte des pièces de 20 centimes d’euros, mais il faudrait un convertisseur à condition que le « Mac Guyver » opère comme un cinglé.



Dans les semaines à venir, j’essayerai de poursuivre mon rêve en rénovant dans la mesure du possible, mais c’est un pari difficile à concrétiser.
Si j’aurais un conseil, orientez-vous plus vers un professionnel et non un particulier, vous n’aurez pas de mauvaises surprises. Sega est réputé pour sa fiabilité et je veux croire encore à ma bonne étoile.


Caractéristiques techniques

• Affichage : moniteur 26 pouces rotatif bi-fréquence (15/24KHz)
• Platine : Nanao MS8
• Son : mono (2 haut-parleurs)
• Connectique : EXT 36P + câble adaptateur 56P (JAMMA)
• Châssis : métallique
• Monnayeur : ¥100
• Hauteur : 132cm
• Largeur : 66cm
• Profondeur : 95.5cm
• Poids : 110Kg

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L'arcade, un rêve qui devient une réalité

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Cps 2

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Le test de Double Dragon




Hors-sujet, non !