Ce petit bijou de Franck Ferric dont l’illustration signée Bastien Lecouffe Deharme (auteur de Memories of Retrocityégalement publié aux Editions du Riez) est juste sublime, est disponible dans sa version brochée (19€) ou numérique pour la modique somme de 4.99€ une affaire vous dis-je vu la qualité du titre.
Quatrième de couverture:
Lorsque Théodule, égoutier à Paris, décide de lever le pied sur un job qui l’épuise et une vie de couple bancale, il espère pouvoir se la couler douce un moment. Mais c’est sans compter sur l’arrivée de deux vieilles gloires décaties persuadées que leur salut tient à la redécouverte d’un dieu antique, qui viennent frapper à sa porte pour le contraindre à leur prêter main forte.
Embringué dans une histoire qui le concerne sans doute plus qu’il ne l’imagine, l’égoutier croisera des nains ratatinés, des dieux amateurs de blues, des déchus à tête de chacal et des nymphes rapiécées. Autant de guides splendides et misérables, qui le conduiront aux confins des tangences divines.
Une chose est certaine : si les dieux de jadis ont salement perdu de leur superbe, ce sont toujours de fieffés escrocs.
En bref: pour parvenir à divertir le lecteur en lui narrant la vie d'un égoutier de Paris il faut un sacré talent. Embrigader Théodule athée et peace du love dans une querelle entre divinités avec une espèce d'aisance insouciante ... ça me cloue le bec ^-^!
Sans jamais bêtement porter de jugement sur l’artifice dont usent les hommes pour déguiser le vide de leur existence Franck Ferric parvient via Théodule à l’exposer comme un simple élément du décor. De sorte que l’interprétation reste libre et l’écriture non appesantie d’invectives. Théodule est un mec lambda qui exerce le métier peu ragoutant d’égoutier. Un brin apathique, un brin rêveur, il s’épanche peu sur ses états d’âme et est tout aussi peu enclin au conflit. Il se verra malgré lui embarqué dans un conflit où les dieux anciens et nouveaux (patchwork de mythologie diverses) guerroient à l’insu des humains quand ils ne les emploient pas pour régler leurs comptes. Sauf que les temps changent et il en va de même pour les croyances. Cette foi changeant au gré des époques que les hommes au caractère si volage portent à leurs dieux, et/ou à leurs idoles est ce qui insuffle à l’objet de leur croyance la force, le pouvoir d’interaction que ceux oubliés veulent reconquérir. Mais de nouveaux dieux, (je n’en citerai qu’un: Argent) règnent en maître chez les hommes et les anciens sont contraints à mener une vie de misère, quoique leurs pouvoirs demeurent immenses, revêtant l’habits de clochards et autres marginaux évitant les zones (commerciales etc) où ces dieux ont main mise.
J’ai manqué un battement quand le surnaturel a fait irruption, de peur que l’auteur ne parvienne à maintenir l’équilibre entre routine et surnaturel. Une appréhension vite balayée par les menus détails du quotidien qui au contact du surnaturel permettent de jouer et tenir le fil d’une crédibilité à tout moment prête à basculer. Or, l’auteur y parvient. Il distille les éléments à merveille d’une écriture sûre et fluide, riche également sans alourdir le texte avec un humour tout particulier à peine perceptible ou pas selon la sensibilité du lecteur. Il est vrai que Théodule peut paraître assez absent, effacé de par son ‘inertie face au monde’. Mais que penser du rôle joué par certains personnages comme celui de sa femme qui toujours en action, stressée par son travail, irritable, trop arrogante pour se taper les besognes de moindre intérêt (le ménage, la vaisselle) prête à sortir les griffes à la moindre occasion ne fait rien d’autre en réalité que gesticuler dans le vide?
Bref, ce texte et original et l’auteur talentueux. Une lecture que je vous le conseille vivement!
Quatrième de couverture:
Lorsque Théodule, égoutier à Paris, décide de lever le pied sur un job qui l’épuise et une vie de couple bancale, il espère pouvoir se la couler douce un moment. Mais c’est sans compter sur l’arrivée de deux vieilles gloires décaties persuadées que leur salut tient à la redécouverte d’un dieu antique, qui viennent frapper à sa porte pour le contraindre à leur prêter main forte.
Embringué dans une histoire qui le concerne sans doute plus qu’il ne l’imagine, l’égoutier croisera des nains ratatinés, des dieux amateurs de blues, des déchus à tête de chacal et des nymphes rapiécées. Autant de guides splendides et misérables, qui le conduiront aux confins des tangences divines.
Une chose est certaine : si les dieux de jadis ont salement perdu de leur superbe, ce sont toujours de fieffés escrocs.
En bref: pour parvenir à divertir le lecteur en lui narrant la vie d'un égoutier de Paris il faut un sacré talent. Embrigader Théodule athée et peace du love dans une querelle entre divinités avec une espèce d'aisance insouciante ... ça me cloue le bec ^-^!
Sans jamais bêtement porter de jugement sur l’artifice dont usent les hommes pour déguiser le vide de leur existence Franck Ferric parvient via Théodule à l’exposer comme un simple élément du décor. De sorte que l’interprétation reste libre et l’écriture non appesantie d’invectives. Théodule est un mec lambda qui exerce le métier peu ragoutant d’égoutier. Un brin apathique, un brin rêveur, il s’épanche peu sur ses états d’âme et est tout aussi peu enclin au conflit. Il se verra malgré lui embarqué dans un conflit où les dieux anciens et nouveaux (patchwork de mythologie diverses) guerroient à l’insu des humains quand ils ne les emploient pas pour régler leurs comptes. Sauf que les temps changent et il en va de même pour les croyances. Cette foi changeant au gré des époques que les hommes au caractère si volage portent à leurs dieux, et/ou à leurs idoles est ce qui insuffle à l’objet de leur croyance la force, le pouvoir d’interaction que ceux oubliés veulent reconquérir. Mais de nouveaux dieux, (je n’en citerai qu’un: Argent) règnent en maître chez les hommes et les anciens sont contraints à mener une vie de misère, quoique leurs pouvoirs demeurent immenses, revêtant l’habits de clochards et autres marginaux évitant les zones (commerciales etc) où ces dieux ont main mise.
J’ai manqué un battement quand le surnaturel a fait irruption, de peur que l’auteur ne parvienne à maintenir l’équilibre entre routine et surnaturel. Une appréhension vite balayée par les menus détails du quotidien qui au contact du surnaturel permettent de jouer et tenir le fil d’une crédibilité à tout moment prête à basculer. Or, l’auteur y parvient. Il distille les éléments à merveille d’une écriture sûre et fluide, riche également sans alourdir le texte avec un humour tout particulier à peine perceptible ou pas selon la sensibilité du lecteur. Il est vrai que Théodule peut paraître assez absent, effacé de par son ‘inertie face au monde’. Mais que penser du rôle joué par certains personnages comme celui de sa femme qui toujours en action, stressée par son travail, irritable, trop arrogante pour se taper les besognes de moindre intérêt (le ménage, la vaisselle) prête à sortir les griffes à la moindre occasion ne fait rien d’autre en réalité que gesticuler dans le vide?
Bref, ce texte et original et l’auteur talentueux. Une lecture que je vous le conseille vivement!