DmC : Devil May Cry
Editeur : Capcom
Développeur : Ninja Theory
Genre : Action – 1 Joueur
Format : PS3 & 360
Date de sortie : 15 janvier 2013
Avant-propos
Après avoir évoqué l’ouvrage sur DMC une divine comédie élaborée par Pix’n’love en colllaboration avec Capcom, ainsi que Ninja Theory auteur du dernier opus, nous voici enfin dans la phase du test de ce titre qui a bien décrié la chronique vidéoludique. Avec un premier visuel de Dante dans sa jeunesse, les fans ont montré fortement leur indignation et pourtant ce studio européen a réussi un sacré tour de force.
Dante nous revient dans un Reboot un peu spécial. Capcom espère ainsi rafraichir un peu cette licence phare du beat them all des années 2000. Il reste désormais à voir si le pari est gagné ou s’il faudra attendre le prochain volet. Alors au diable cette intro et à nous le test !
Histoire de la Matrice ?
Vous incarnez donc Dante mais en plus "djeun rebelle" et à peine avez vous enfilé votre pantalon au saut du lit que vous voilà entrainé dans les limbes par des démons. Heureusement pour vous, Kat, une jeune médium capable de vous voir quand vous disparaissez dans cette dimension infernale, va vous guider jusque Vergil. Cette entrée en matière fera d’ailleurs office de didacticiel pour les bases.
Une fois Vergil retrouvé avec Kat, ces derniers vous expliquent qu’ils sont membres de l’Ordre : organisation chargée de botter les culs des démons et surtout celui de Mundus, un démon ayant pris forme humaine afin d’avilir l’humanité à son insu (un peu comme dans le film Invasion L.A de Carpenter vous verrez. N’ayant plus trop de souvenirs de votre enfance au delà de vos 7 printemps, Vergil vous propose un petit voyage dans le passé via la demeure familiale, histoire de vous rafraichir la mémoire et par la même occasion récupérer 2 armes majeures du jeu : Arbiter et Osiris. Je vous laisse le soin de découvrir le sort peu enviable qui fut réservé à vos parents, qui en est le responsable et qui est Vergil ?
Univers loin des autres opus
La première chose qui frappe l’œil quand on joue à DmC c’est la refonte graphique qu’a opéré Ninja Theory, les couleurs alternent l’ultra coloré et des tons plus sobres à l’ambiance gothique, ce qui offre un contraste surprenant mais vraiment très réussi. C’est une manière d’annoncer clairement la couleur si je puis dire. Les phases de baston restent dans la pure tradition de la saga avec quelques ajouts sympathiques. Il faudra donc savoir adapter le type d’armes à utiliser contre certains ennemis. Vous ramasserez les fameuses orbes afin d’améliorer votre équipement qui viendra s’enrichir de nouvelles armes dévastatrices au fil du jeu, acheter des items dans les magasins disséminées dans les niveaux et effectuer de nouveaux combos. Il existe aussi des orbes de santé et de résurrection. Parlons de la jauge démon qui, une fois remplie (et c’est long) vous permet de vous transformer en... simili Dante version future (cheveux blancs, manteau rouge). Même si cela n’est pas spécialement impressionnant à l’écran, vos coups deviennent alors bigrement puissants mais de courte durée.
On peut aussi souligner l’aspect plateforme réussi avec le système de gestion des sauts et l’utilisation des grappins de différentes couleurs. On regrette néanmoins les problèmes de caméra qui part un peu en vrille par moment. En terme de contenu, le mode solo se finit assez vite en ligne droite. On regrettera le nombre de boss peu élevé malgré l’originalité de certains. Il ne vous restera plus qu’à débloquer tout le contenu annexe (missions, quêtes des âmes,portes secrètes etc...) ou encore monter la difficulté (7 niveaux tout de même) pour les plus accros d’entre vous.
Idéal à cette période
A l’heure où nous n’avons que très peu de nouveaux jeux, sauf pour la console WII U avec ces licences cultes, DMC n’a pas su convaincre les joueurs et il a été vite déclassé et on le trouve pour moins d’une trentaine d’euros en neuf ; dommage pour ce brillant volet.
Ayant joué pendant de nombreuses heures, déjà sur PS3, revendu pour un ami, puis racheté sur 360, le titre de Capcom arrive à plaire à tous les types de joueurs, avec une manière de jouer plus simple au départ, mais sans dénaturer son origine, un jeu pour les artistes du paddle. Il doit être présent dans votre ludothèque.
Graphismes : 16.00/20.00
La refonte graphique a beaucoup de cachet, l’alternance limbe/réalité pourrait devenir lassante mais ce serait sans compter sur l’originalité de certains levels . Les décors peuvent être réellement impressionnants par moment. Le character design des ennemis est solide néanmoins la modélisation du visage des personnages principaux n’est pas très jolie et manque d’expression. L’animation reste fluide et aucun ralentissement n’est à signaler.
Gameplay : 16.50/20.00
Pas de changement majeur, on est en terrain connu. Dérouler les combos avec vos multiples armes n’a jamais été aussi jouissif et facile d’accès. Les séquences plateforme viennent agrémenter le soft. Gare toutefois à ne pas vous faire cueillir à cause d’une caméra pas toujours judicieusement placée.
Bande sonore : 17.00/20.00
Les bons gros riffs de guitare lors des combats alternent avec les moments de silence absolu quand il ne se passe pas grand chose. L’ambiance sonore globale est soignée malgré des doublages pas toujours convaincants. Les dialogues sont corrects faisant même parfois preuve d’une étonnante maturité mais ils sont aussi souvent très crus. Gare donc aux oreilles chastes donc.
Durée de vie : 15.50/20.00
Comptez 8 heures pour finir le jeu sans trop traîner. Cela peut paraître court mais l’on ne s’ennuie à aucun moment. De plus si vous voulez finir de débloquer vos compétences, dénicher toute les âmes perdues, portes secrètes, défis à plier, scoring...sans parler des missions à accomplir en extra, vous aurez de quoi faire.
Conclusion : 17.00/20.00
Cette préquelle de DmC ne déçoit absolument pas. Plus vous avancerez dans le jeu, plus vous vous éclaterez à défoncer tout ce qui se mettra entre vous et le méchant Mundus. Vous n’hésiterez d’ailleurs pas à y revenir une fois l’histoire terminée ne serait-ce que pour trouver tous les secrets du jeu ou en corsant la difficulté. Ninja Theory marque donc indéniablement des points et même si les bases de la saga ne sont pas bouleversées, tout amateur de Dante ou tout simplement d’excellent beat them all y trouvera son compte.
Un grand merci
A Davy (l'aide à la co-réalisation du test), à mes compagnons de jeux et à ma Douce
A Davy (l'aide à la co-réalisation du test), à mes compagnons de jeux et à ma Douce