[Test] Gears of War 3 La Beta

GOW 3 La béta



Editeur & Développeur : Epic
Format : 360 sur le live, 1-10 joueurs en équipe
Période d’essai : 16 avril au 16 mai 2011 inclus Installation DD : environ 2 Go



Attendu depuis le 11 avril 2011 le troisième et dernier opus Gear of War sur 360 a été retardé suite à des modifications demandées par les développeurs, arnaque ou bonne foi, est-ce la bonne question ? Le studio Epic reste un atout majeur pour la ludothèque de la 360, en effet le premier Gear of War avait vraiment montré les tripes de la console.

Le second volet n’avait pas satisfait les fans du premier opus, car les personnages semblaient trop mous et le gameplay manquait d’efficacité. Pourtant, j’ai apprécié cette série avec ce deuxième opus en compagnie de fous furieux.
Le menu Horde représentait sans doute le mode le plus apprécié en multi-joueurs, car là on devait vraiment participer en équipe soudée. Certes, cela peut vous paraître peu moderne avec une montée en expérience terriblement pénible et aucun bonus dans les grades.



Une écoute pour les fans ?

Accessible grâce à la clé disponible dans l'Epic Edition du sympathique Bulletstorm, la beta du très attendu Gears of War 3 a ouvert ses portes depuis une douzaine de jours ; cependant le tarif du jeu était prohibitif et malheureusement, j’ai fait l’impasse.

Depuis quelques temps, des boutiques comme la Fnac ou Micromania proposent l’accès à la béta en procédant à une réservation, alors j’ai pris le risque de cet achat. Quelques jours plus tard, je reçus un code unique qui se place tout bonnement dans la fonction « utiliser un code » qui permet en l’occurrence d’acheter des points Microsoft mais aussi le renouvellement de son abonnement par cette clé. Cette démo se joue en partie publique, c’est-à-dire que vous êtes en face du monde entier, les développeurs prendront par la même occasion des informations cruciales pour affiner le gameplay et également supprimer les défauts récurrents.
Je transperce le lard, façon jambon d’York, hommage à Claude Nougaro !



Fan assidu de la série, j'ai vite retrouvé mes marques en fonçant tête baissée avec mon Lanzor malencontreusement calé dans l'arrière train d'un Locuste. Plus huilés que jamais, Marcus et ses compères abonnés aux régimes stéroïdes feraient définitivement passer les gars de "The Expendables" pour les petits chanteurs à la croix de bois. Le design bien particulier des productions Epic Games ne plaira bien évidemment pas à tout le monde et ceux qui n'y sont pas accoutumés pourraient avoir la désagréable impression d'assister à une saillie de sangliers. Visuellement, Gears of War 3 impressionne et à défaut d'être le plus beau titre console (citons Crysis 2, hein Pikabike !) que j'ai pu voir, le dernier né de chez Epic sera probablement l’un des derniers blockbusters de la 360. L'Unreal Engine 3 est merveilleusement bien exploité, des textures à la modélisation en passant par les somptueuses lumières, ce troisième volet en impose et se montre même plus coloré que ses deux prédécesseurs.



Et mon mode Beast ?

Le jeu se présente en plusieurs modes dont le troisième système s’oriente à une capture de leader dont ce dernier a été mis vendredi 28 avril vers midi. A la grande surprise des fans, le mode Beast tant attendu n’est pas présent dans cette démo. Ce système permettrait de lutter contre les humains, façon horde, pour une fois que les méchants Locustes s’orientaient en héros et zut !

Il existe deux types de parties, la premier s’adresse à tout type de public et la seconde s’oriente en match classé, encore un système que je considère vieillot qui néglige les débutants, bref ce n’est pas le propos de cet écrit, mais bon.
Côté gameplay, les aficionados de la série se retrouveront en terrain connu dans cette beta multi.



Les quatre cartes proposées sont une invitation au mode solo et pourtant on aurait voulu beaucoup pour cette démo.
Le pari d’Epic est de réunir non seulement les fans de la première heure, mais également d’arracher les autres joueurs de leurs séries fétiches. Le soft bénéficie d’un nouvel système de points, presque similaire à du Call of Duty ; en effet vous gagnez différentes couleurs pour vos armes, mais aussi la possibilité de gagner d’autres personnages jouables.
Mais attention, car à la fin de la béta, de nombreuses données reviendront à zéro. Dommage, diront certains, mais il s’agit seulement d’un jeu en construction, et nous pouvons dire que la démo manque cruellement d’éléments de choc et ce malgré la violence voulue des exécutions.



Au fil des parties, vous obtenez des rubans suivant la manière dont se déroule la partie avec un titre comme Fifo (premier tué dans le match) ou bien Hello the Guys (être le seul gars dans son équipe). De plus, les armes dont le retro Lancer possède une exécution bien sadique, mais pas autant que Ninja Gaiden 2 avec sa décapitation.
Sans doute, nous aurons droit juste à une icône Béta testeur, ainsi que quelques « bricoles », mais aucune information n’a été divulguée à ce sujet.
Les quatre cartes détiennent des superficies trop légères à mon goût, le souci est que les joueurs se retrouvent très facilement et que le titre s’apparente plus à un « Quake-like ». Ce coté très bourrin permet à tous de se défouler, de plus à chaque début de partie, les armes sont indiquées sur la map, ce qui provoque bien souvent à une course vers les armes dévastatrices dont le terrible pistolet à missile souterrain. Désolé, si je ne vous indique pas les noms exacts des items, mais il est possible que la désignation change sur la version finale.



Seulement quatre cartes qui ont chacune leurs qualités et leurs défauts, j’ai retenu seulement deux secteurs intéressants à mes yeux. La première concerne un village portuaire où les armes sont bien distribuées, mais aussi le lieu permet d’anéantir ses ennemis en toute discrétion à l’aide de l’arc, ainsi que des mines enflammées. Le second ressemble à un stage de GOW 2, le mythique Nulle part, ici une tempête de sable intervient au bout de quelques minutes, dissimulant non seulement vos alliés, mais aussi vos adversaires. A savoir que le mortier se trouve en hauteur permettant de multiples frags.
Le centre commercial détruit et le terrain de sport (Trashball) sont le lieu de pure boucherie où même le mode roi de la colline ressemble à une vulgaire guerre de tranchées. Là, j’ai été déçu par la structure des maps qui invitent plus à des rencontres sans aucune technique et que le fusil à pompe, ainsi que le Sawed off (double pompe) règnent en maître.
Les trois modes disponibles Capture the Leader / Team Deathmatch / King of the Hill donnent un savoureux avant goût de ce que donneront les parties en ligne lors de la sortie du titre en septembre prochain. Les rounds s'enchaînent dans un rythme endiablé.
Pourtant, l’intérêt réside également de jouer avec sa liste d’amis et malheureusement, nous allons aborder un autre souci. La concurrence bien présente a bénéficié des mêmes routines, et des jeux récents donnent autant de punch que cette béta ; alors GOW 3 serait un titre parmi tant d’autres ?



Le réseau et les Pings

Si les éditeurs affirment que la démo aidera à corriger les nombreux bugs. Nous constatons malheureusement trop de différences face des joueurs étrangers. Comme toujours, les américains sont avantagés, ils bénéficient d’une meilleure précision dans les tirs, pourtant le « petit frenchie » arrive malgré à faire mordre la poussière aux anglo-saxons.

En pratiquant à plusieurs heures de la journée, on ne joue jamais de la même manière, de plus les exécutions sont plus rapides à se réaliser en début d’après-midi et dommage à ce propos que cette action nécessite trop temps, ainsi l’ennemi peut aisément vous abattre.



Son univers qui le sauve ?!

Nous sommes en présence d’un jeu qui a su garder tout son punch et qu’il essaye de marcher sur les traces des ténors commerciaux comme Call of Duty où ces volets sont régulièrement joué et ce malgré l’âge des derniers opus (on trouve encore des joueurs sur le premier Modern Warfare). De plus, la béta emprunte également les recettes similaires aux titres d’Activition.

On pourrait très vite faire le tour des quatre cartes, ainsi que les trois modes de jeu bien minces. Et pourtant, le plaisir est bel et bien présent. GoW 3 s’oriente clairement sur un système « Quake-Like » sans trop de finalités, de plus les cartes présentes manquent de place et j’espère que les autres cartes auront plus de superficies et d’autres emplacements bien traitres, je pense à Virée sanglante ou le stage Rivière de GOW 2.



Concernant, la bande sonore, j’ai remarqué que certains protagonistes parlent en français. On retrouve toujours des thèmes bien dynamiques.
Malgré des idées de bonus, le jeu reste trop classique et la concurrence est installée, mais Epic n’a pas encore tout dévoilé et des bonnes surprises (cartes, modes) et des mauvaises nouvelles (qui a dit Dlc, cartes GOW 1&2 par exemple) peuvent changer la donne.



Mais une chose est sure, c’est que GOW 3 sera sans doute l’un des derniers gros jeux de la console et qu’il a commencé à diviser les fans de série.

- Une béta, une première pour les consoles de salon,
- Gear of War, une série culte pour la 360,
- Large défouloir avec des multiples bonus à la clé,
- Réalisation technique honnête avec quelques beaux effets,
- Jouable avec sa liste d’amis.


- Trop semblable à du Quake, aucune technique d’attaque,
- Les cartes possèdent une trop faible superficie,
- Le système de jeu copie largement la concurrence,
- D’autres jeux ont dépassé techniquement le moteur de l’éditeur Epic,
- Trop de différences de Ping face aux pays anglo-saxons.




Je donnerais aucune note sur les critères graphiques et autres points techniques, je laisse le joueur seul juge de cette béta. Cependant Epic a eu le mérite de proposer aux joueurs l’essai d’un jeu très attendu par la communauté et j’espère que d’autres concepteurs suivront ce principe.
Attendez, j’y retourne ! Bande de chacals, il m’a piqué mon frag. Je termine ma critique par cette phrase d’humour et à bientôt sur le live pour la version finale.